Le premier tour éliminatoire se poursuit dimanche dans la NFL. Les Seahawks rendront d’abord visite aux Vikings dès 13 h sur les ondes de RDS, alors que les Packers affronteront les Redskins à compter de 16 h 30 à RDS.

D’ici là, voici l’analyse des forces en présence et les prédictions de Pierre Vercheval pour ces deux affrontements.

Seahawks c. Vikings
L'avant-match

Il va faire frette au Minnesota dimanche... Selon les dernières prévisions météorologiques, le mercure avoisinera les -15 ° au moment du botté d’envoi du match qui opposera les Vikings aux Seahawks de Seattle. C’est sans compter le facteur vent, qui pourrait faire chuter la température à -25 °.

Les conditions de jeu s’annoncent donc pour le moins difficiles. Durs comme de la roche, les ballons seront difficiles à lancer, à attraper et à botter. Ça sent le match défensif et le jeu au sol. L’équipe qui sera le plus en mesure de courir efficacement avec le ballon et de freiner les courses de l’adversaire jouera sans doute encore au football la semaine prochaine.

Chose certaine, ce n’est pas le fait de disputer un match éliminatoire à l’étranger qui risque d’intimider les Seahawks, eux qui ont dominé leurs rivaux 142-34 au tableau indicateur lors de leurs cinq derniers matchs sur la route. À leur dernier duel sur la pelouse des Vikings, ils l’ont emporté 38-7. À noter toutefois que les Vikings étaient privés de plusieurs de leurs joueurs réguliers.

Bref, après avoir participé aux deux derniers Super Bowls, les Seahawks débarqueront au stade des Vikings en pleine confiance face à une jeune formation.

Or, expérience ou pas, la clé de cette rencontre réside, et je le répète, dans le jeu au sol.

Les Vikings n’ont pas subi la défaite cette saison lorsqu’ils amassent en moyenne plus de 113 verges de gains au sol (10-0). Lorsque leur récolte se situe sous la barre des 113 verges, leur rendement chute à 1-5. Ça veut tout dire...

Lors de leur dernier match contre les Seahawks, les Vikings avaient amassé 31 verges de gains au sol et 125 verges au total. En huit courses, le porteur de ballon étoile des Vikings Adrian Peterson avait été limité à 18 verges en huit courses. Les Seahawks avaient de leur côté récolté 173 verges de gains au sol, dont 109 avaient été l’œuvre de Thomas Rawls.

Outre le quart des Seahawks Russell Wilson, qui a lancé 24 passes de touché contre une seule interception à ses sept derniers matchs, il faudra aussi garder un œil sur les performances des unités spéciales.

Le seul touché des Vikings face aux Seahawks avait été inscrit sur un retour de botté de Cordarrelle Patterson. La semaine dernière, les Vikings ont également opté pour un jeu truqué sur un quatrième essai plutôt que pour un dégagement.

Une chose est sûre, avec cette température, tous les joueurs qui toucheront le ballon se devront d’être vigilants, particulièrement Peterson, qui a commis sept échappés cette saison, dont trois ont été récupérés par l’équipe adverse.

Mon choix : Seahawks

Packers c. Redskins
L'avant-match

La fin de saison des Redskins n’est certes pas passée inaperçue. Cette équipe a aligné les victoires pour finalement accéder aux éliminatoires, mais ces gains n’ont pas été signés aux dépens d’équipes de l’élite du circuit.

En trois rencontres face à des clubs qui ont conclu la saison avec une fiche gagnante, les Redskins ont encaissé trois revers. N’empêche, ils auront l’occasion de prouver leur valeur face aux Packers.

Kirk CousinsCes derniers ont l’expérience, Aaron Rodgers et une défense capable de réaliser de gros jeux, mais ils ne respirent pas la confiance. L’attaque des Packers ne va nulle part et c’est à se demander si Rodgers ne ressort pas parfois du caucus en se disant : « Ce jeu ne fonctionnera jamais... ».

C’est tout le contraire pour le quart des Redskins Kirk Cousins, qui a lancé 23 passes de touché contre seulement 3 interceptions à ses 10 derniers matchs. Il a notamment permis aux Redskins de connaître des départs canon qui se sont soldés en victoires.

À leurs quatre derniers matchs, les Redskins ont dominé l’adversaire 48-7 au tableau indicateur au premier quart et ont marqué 16 points en moyenne en première demie lors de leurs six dernières rencontres.

Dans l’espoir d’avoir le dernier mot, les Packers se devront donc de limiter les dégâts tôt dans la rencontre. Pour ce faire, ils devront pencher pour le jeu au sol, eux qui n’ont réussi que 6 passes de plus de 40 verges contre 17 l’an passé. Sur les 17, 5 d’entre elles avaient résulté en des touchés de plus de 59 verges de Jordy Nelson. Nul besoin de le rappeler, la perte de Nelson fait extrêmement mal aux Packers cette saison.

Avec une attaque aussi peu explosive, la défense se devra de tenir le fort. Les Packers ne peuvent se permettre de jouer du football de rattrapage face aux Redskins, qui ont réussi 14 sacs du quart à leurs trois derniers matchs. Ils en ont réussi 38 pendant toute la saison...

Victime de 46 sacs du quart cette saison, dont 14 à ses deux derniers matchs, Rodgers n’a souvent pas le choix et doit forcer le jeu, briser son rythme et prendre une chance en lançant un ballon à un receveur ne s’étant pas encore démarqué, ce qui augmente les chances d’interception.

Je n’aime pas favoriser un quart qui s’apprête à se mesurer à Rodgers, mais force est d’admettre que Cousins est mieux entouré avec les DeSean Jackson, Pierre Garçon et Jordan Reed à sa disposition.

Je n’ai donc pas le choix...

Mon choix : Redskins