Les Patriots ont retrouvé une formation qui leur était chère.

Après leur dégelée contre les Chiefs, plusieurs commençaient à remettre en question cette équipe et surtout son quart-arrière. On entendait des commentaires sur le fait que Brady avait frappé un mur, qu'il arrivait à la fin de son cycle.

Depuis ce temps, c’est-à-dire dans le mois d'octobre, Brady a complété 69,4 % de ses passes, comparativement à 59 % au mois de septembre. Il a lancé 14 passes de touché contre aucune interception, ce qui est pas mal mieux que ses 4 passes de touché contre 2 interceptions du mois de septembre, et a maintenu un coefficient d'efficacité de 129,1. Vous comprendrez que plus personne ne tient ce genre de discours présentement.

Plusieurs choses ont contribué à ce redressement de situation en attaque, comme une bien meilleure protection de passe et la chimie qui s'est installée entre lui et Brandon LaFell.

La chose qui y est pour beaucoup dans la relance des Pats, et peut-être la plus importante selon moi, est le retour en santé de Rob Gronkowski. Oui, il a pris quelques matchs pour reprendre son rythme, mais depuis quatre matchs, il est redevenu  « The Gronk » et joue du gros football pour les Pats. Son retour, jumelé à l'émergence de l'ailier rapproché de deuxième année Tim Wright, fait que les Patriots ont retrouvé une formation avec laquelle ils avaient connu beaucoup de succès dans le passé.

Ils ont une formation à deux ailiers rapprochés dangereux qui, soyons honnêtes, cause des mots de tête aux coordonnateurs adverses car elle crée des oppositions toutes à l'avantage des Pats.

En effet, cette formation dicte souvent à la défense d'ajouter des secondeurs de ligne dans la mêlée, car la menace de course est imminente. Le problème est celui-ci : aucun secondeur de ligne n'est capable de couvrir adéquatement ces deux bonshommes quand les Patriots décident de passer dans cette formation.  Gronkowski est un spécimen de la nature tout simplement et Tim Wright, lui, n'est pas sans nous rappeler Aaron Hernandez . N'oublions pas que Wright était un receveur de passe au niveau universitaire (6'4", 235 lb) qui a été converti en ailier rapproché dans la NFL.

Il est donc pratiquement impossible de les couvrir homme à homme avec des secondeurs. La solution possible est de leur opposer des maraudeurs qui sont plus rapides. Dans un tel cas, les Pats ont l'option d'y aller au sol et d'avoir deux gros bonshommes pour en bloquer deux plus petits ou tout simplement de lancer vers Gronkowski qui peut utiliser sa robustesse et son physique pour capter des passes courtes. L'autre solution est de jouer de la zone... Contre Tom Brady, tu as besoin de mettre de la pression à quatre et vite à part ça, sinon il va te découper en morceaux.

En résumé, la défense ne peut pratiquement pas gagner.

Cette explication n'est sûrement pas étrangère au fait que près de 40 % des passes tentées par Brady ont été en direction des ailiers rapprochés dans la séquence de quatre victoires de la Nouvelle-Angleterre alors que dans leurs quatre premiers matchs, 22 % seulement. Résultat : 550 verges et 7 des 14 passes de touché de Brady sont venus de ces deux gros colosses dans les quatre matchs joués en octobre.

Pas mal du tout!!

La défense des Broncos a une semaine pour trouver une solution au problème majeur que représentent ces deux joueurs lorsqu'ils sont sur le terrain au même moment.

Je leur suggère fortement d'y arriver, car je serais très surpris que les Patriots changent de recette pour ce match très attendu, qui sera d'ailleurs présenté sur nos ondes à partir de 16 h 25 dimanche.