Transporté par une performance extraordinaire de sa défensive, Peyton Manning est maintenant un double champion du Super Bowl et vient maintenant de faire taire à tout jamais ses détracteurs.

S'il est vrai que les plus grands de tous les temps sont jugés par leur fiche en matchs de championnat, et bien sa fiche est maintenant de deux victoires en quatre présences au grand rendez-vous du football américain. Il a maintenant une fiche gagnante en éliminatoires : 14 victoires, 13 revers.

Ça clôt le débat, car pour le reste de ses accomplissements, il n'y avait déjà plus de questions.

Soyons clair : Peyton Manning n'a pas connu un grand match. Il a par contre géré un bon match et réussi à accomplir certaines choses qui étaient essentielles à la victoire.

La plus importante a été de connaître un bon début de rencontre face à une équipe qui avait terrassé ses adversaires dans les premières minutes de leurs deux premiers matchs éliminatoires. En effet, la première séquence des Broncos aura été sa meilleure du match. Quatre passes complétées sur six, 10 jeux, 64 verges et surtout un gros trois points d'avance.

Cela a donné beaucoup de confiance à son équipe, en plus de refroidir les ardeurs des Panthers.

Il doit par contre une fière chandelle à sa défense pour cette victoire qui veut dire tellement pour sa légende. En effet, la meilleure défense de la ligue aura été à la hauteur du premier au dernier jeu du match, dominant complètement à tous les niveaux.

Cette domination n'a été plus évidente que sur la ligne de mêlée, où le joueur par excellence du match Von Miller et son comparse DeMarcus Ware ont complètement abusé les joueurs de ligne à l'attaque des Panthers durant tout le match.

Rarement, pour ne pas dire jamais cette saison, avions-nous vu Cam Newton et son attaque multiplier les erreurs et être déstabilisés de la sorte. Pénalités, passes échappées, ballons au sol : tout y était. Cependant, j'inscrirais la plupart de ses erreurs dans la colonne « provoquées par la défense des Broncos » et non dans celle « commises par l'attaque des Panthers ».

C'est ce qui rend la prestation défensive des Broncos si impressionnante, car elle aura fait mal paraître et carrément fait abandonner les joueurs de la meilleure attaque de la ligue.

En particulier, le joueur par excellence de la saison régulière, qui ne m'a vraiment pas impressionné par son attitude défaitiste alors que le match était encore à portée de main avec un pointage de 16-10. Newton a tout simplement refusé de payer le prix et de sauter sur un ballon qui était au sol.

Newton n'a pas affiché la bonne attitude

Cela m'amène sur le cas du jeune quart-arrière, car c'est malheureusement ce qui va ressortir du côté des Panthers après cette défaite. Il est facile de sourire et de s'amuser quand tout va bien. Mais en tant que leader, tu dois absolument être celui qui donne l'exemple par ton attitude, ta prestance, mais aussi ta façon de te comporter quand les choses vont mal.

On s'entend pour dire qu'hier, Cam Newton a eu l'air d'un bébé « lala » qui n'avait pas eu le jouet qu'il voulait à Noël.

Que ce soit sur le terrain avec ses faces désobligeantes à l'endroit de ses coéquipiers, sur le banc pendant qu'il boudait au lieu de tenter de trouver des solutions avec son coordonnateur à l'attaque, ou à sa conférence de presse, dans laquelle il a carrément manqué de classe et impressionné personne au contraire, Cam Newton nous a montré qu'il ne s'était par encore élevé au chapitre des grands. Parce que les grands ne font pas ça.

J'espère pour lui qu'il apprendra que si il veut être parmi les grands, il devra dorénavant gérer la victoire aussi bien que la défaite. Gérer les moments difficiles aussi bien que les faciles. On appelle ça la maturité et la sagesse. C'est aussi ça, du du leadership!

Manning nous en aura donné un bon exemple dimanche durant ce 50e Super Bowl. Car la vérité est que son attaque et lui ne jouaient guère mieux que Newton et la sienne. La différence est que le vétéran n'a jamais perdu son calme, sa concentration, mais surtout, a inspiré les siens par son attitude positive autant sur le terrain que sur le banc.

Pour ce qui est de la conférence de presse, on n'a qu'à comparer celle de Manning il y a deux ans après la râclée de 43-8 qu'il venait d'encaisser face aux Seahawks de Seattle à celle de Newton dimanche pour comprendre que le jeune a des croûtes à manger quant à son attitude.

J'espère pour lui qu'il réfléchira sur ses agissements. J'espère surtout qu'il prendra ce que le bon vieux Shérif de l'autre côté du terrain lui a montré pour devenir le grand joueur qu'il peut devenir s'il apprend de cette expérience. Car il n'aura jamais meilleur exemple à suivre que celui du double champion du Super Bowl et assurément l'un des plus grand de tous les temps.

Chapeau au grand Peyton Manning!