Nous avons donné beaucoup de points lors du dernier match et les unités spéciales ont été victimes de trois jeux truqués. Des joueurs commencent à s'inquiéter et c'est tout à fait normal.

Lorsqu'une équipe subit trois défaites consécutives, il n'est pas surprenant de voir les entraîneurs apporter des changements. Les joueurs deviennent à partir de ce moment beaucoup plus tendus et à chaque fois qu'il y a une contre-performance. Et dites-vous que ce n'est pas fini, puisque les joueurs qui auront été remerciés par les différentes équipes de la NFL d'ici les prochaines semaines vont débarquer après notre semaine de repos. Ce sont des événements qui font des mécontents et forcément, l'atmosphère devient moins agréable. Toutefois, ce genre de passage à vide permet de voir si nous formons une équipe ordinaire ou encore une formation qui aspire aux grands honneurs.

Parlant de changement, le retour d'Adriano Belli est une excellente nouvelle. Il avait quitté Montréal davantage pour se rapprocher de sa famille et travailler au sein de l'entreprise familiale. Cependant, les choses ne se sont pas déroulées comme il l'imaginait au départ lorsqu'il s'est joint aux Tiger-Cats. Belli est un fier compétiteur et il donnera un vent d'air frais à notre équipe. Et ne l'oublions pas, Adriano est tout un joueur de football.

Une barrière qui existera toujours

Phillip Gauthier a émis l'hypothèse que sa difficulté à s'exprimer en anglais a peut-être nui à ses relations avec les entraîneurs. Je crois que la barrière de la langue va toujours exister mais dans les faits, ce sont les francophones qui se l'imposent.

Je n'étais pas bilingue avant de quitter pour l'université et j'ai justement décidé de m'exiler dans les Maritimes afin d'apprendre l'anglais. Aller à l'Université Laval peut apporter beaucoup de bonnes choses, mais si vous souhaitez percer chez les professionnels, c'est peut-être une bonne idée de devenir bilingue. Les entraîneurs n'ont pas le temps d'essayer de traduire tout ce qu'ils disent et c'est aux joueurs francophones à s'ajuster. Évidement, si certains ne sont pas en mesure de faire cet ajustement, ils auront de la difficulté à se faire comprendre.

Dans le cas de Phillip cependant, je ne crois pas que c'est une question de langue. Il faut se rappeler qu'il en était seulement à sa deuxième saison avec l'équipe. Je lui souhaite toutefois la meilleure des chances avec Hamilton.

De retour dans deux semaines

J'ai encore eu quelques problèmes avec mon pied, mais c'est plutôt mineur. Je devrais être déclaré apte à jouer jeudi. Cependant, je n'ai pas pratiqué de la semaine, et comme nous profiterons d'une semaine de congé par la suite, les entraîneurs ont décidé d'y aller avec ceux qui se sont entraînés. Par le fait même, ces derniers auront la chance de se faire valoir en situation de match.

Un tournant intéressant

C'est extrêmement difficile de savoir à quel point Marcel Desjardins était impliqué dans les décisions de l'équipe à titre d'adjoint à Jim Popp. Chose certaine, c'est un homme enthousiaste est son départ est assurément une perte pour notre organisation.

Toutefois, sa nomination représente un grand pas en avant pour le circuit. Dernièrement, j'ai trop souvent vu des organisations retourner dans le passé et choisir d'anciens directeurs généraux, qui avaient connu plus ou moins de succès. Bref, c'était toujours les mêmes personnes qui gravitaient dans l'entourage de la ligue. Je pense particulièrement aux Roughriders de la Saskatchewan qui ont récemment nommé Eric Tillman au poste de directeur général alors qu'il a connu des difficultés lors de son passage à Ottawa.

Je suis de ceux qui croient que l'on doit donner la chance à de nouvelles personnes de faire leurs preuves. Marcel Desjardins est ce genre d'individu qui a droit à sa chance. Je suis convaincu qu'il va accomplir de l'excellent boulot et cela va peut-être inciter d'autres formations à agir de la sorte lorsque viendra le temps d'embaucher un nouveau directeur général.

*Propos recueillis par RDS.ca