Plusieurs études ont été produites au cours des dernières années afin de trouver des solutions au fait que de nombreux amateurs avaient abandonné la pratique du golf. De tous les irritants cités, le temps de jeu revenait continuellement : Pas question de passer plus de quatre heures et demie sur un parcours de golf.

Je souscris entièrement à cette mesure. En fait, je trouve qu’elle n’est pas assez sévère. Une période de quatre heures devrait être la norme selon moi.

Lors de la ronde finale de l’Omnium Northern Trust disputée au cours du week-end, le dernier groupe a mis près de cinq heures et demie pour jouer une ronde de 18 trous. Quatre heures après avoir quitté le premier tertre de départ, les trois joueurs du dernier groupe étaient à jouer le 12e trou.

Si jamais une telle situation survenait alors que vous êtes à disputer une ronde de golf sur un parcours relativement réputé, vous seriez gentiment invité à accélérer le jeu et on vous escorterait pendant quelques trous, question de s’assurer que vous allez conserver un rythme de jeu approprié.

Les joueurs du PGA Tour sur le parcours du Riviera Country Club dimanche après-midi ont été avisés qu’ils étaient chronométrés et qu’ils devaient presser le pas. La situation n’a pas vraiment changé. Pour les golfeurs vedettes, c’est un avertissement qui n’a aucune signification, ou si peu. Ils s’en balancent royalement.

La semaine dernière, on a imputé la lenteur du jeu au fait que les professionnels étaient jumelés à des amateurs lors de la Classique AT&T. Plusieurs joueurs refusent carrément de participer à ce tournoi parce que le jeu de temps approche les « six heures ». Ça ne fait aucun sens disent-ils. Or, quelques jours plus tard, ce sont les mêmes golfeurs qui se traînent les pieds sur un autre parcours et dans le cadre d’un autre tournoi.

On a mis sur pied il y a plusieurs mois un groupe d’études pour corriger la situation. Il est encore plus lent que les joueurs à produire un rapport. Pourtant, la situation est fort simple : Il faut insister pour accélérer le jeu.

Le pire, c’est que le phénomène est contagieux. Le maniérisme de plusieurs athlètes affecte aussi le tennis. Certains matchs de baseball sont interminables.

Il ne s’agit pas de précipiter tous les gestes et tous les élans et de faire courir les golfeurs sur les terrains. Mais il est évident qu’on peut facilement retrancher de précieuses minutes en faisant de petits efforts.

Il ne faut pas oublier que dans le cas du PGA Tour, il s’agit d’un sport spectacle. Or, il n’y a rien de spectaculaire à voir un joueur arpenter le vert dans tous les sens pour effectuer la lecture d’un roulé d’une dizaine de pieds pendant près de deux minutes.

Il y a des normes à respecter qu’on les applique. Quarante-cinq secondes pour se mettre en place et effectuer un coup lorsque vient votre tour de jouer. Généralement, on compte deux, sinon trois groupes sur un trou. Lors de l’Omnium Northern Trust en ronde finale, un comptait un groupe par trou et certains groupes étaient à la traîne. Ce qui explique les temps morts très nombreux survenus à la télévision.

On le sait, l’effet se répercute sur les amateurs. L’histoire est bien connue, quand Jack Nicklaus jouait le dimanche et posait des gestes lents pour compléter sa ronde, les amateurs prenaient plus de temps pour jouer le lendemain.

Je me demande bien qui voudra passer six heures sur un parcours de golf au lendemain de la finale présentée hier sur le circuit PGA Tour. D’autant plus qu’on a joué en trios et accompagnés de cadets. Imaginez des quatuors d’amateurs.

Il est temps de leur botter les fesses et d’imposer des mesures appropriées. Qui ne se souvient pas de la pénalité ridicule pour jeu lent imposée à un jeune amateur chinois lors du Tournoi des Maîtres, alors que les pros à ses côtés avaient pris plus de temps à jouer leurs coups.

Dans une situation comme celle-là, on ne doit pas choisir les joueurs touchés et appliquer les mêmes règles à l’ensemble des joueurs. Cessez de dire qu’il est temps d’agir. Faites quelque chose.