GLENEAGLES - Tom Watson, capitaine d'une équipe américaine privée de Tiger Woods, compte sur le cuisant échec des États-Unis sur leurs terres à Medinah en 2012 pour motiver ses hommes et surprendre les favoris européens en Coupe Ryder de vendredi à dimanche, sur le parcours de Gleneagles.

« Notre équipe tire sa motivation de 2012, une grande motivation, je pense. L'équipe européenne est plus forte (que nous) sur papier. Mais j'ai une grande confiance dans mes joueurs et ils ont la motivation pour se battre et gagner cette Coupe Ryder », a ainsi affirmé Watson, 65 ans et vainqueur de huit tournois majeurs en tant que joueur.

S'il ne dispose que d'un joueur (Jim Furyk, no 4) parmi les six meilleurs mondiaux, Watson a construit son équipe autour du vétéran Phil Mickelson, 44 ans, cinq victoires en majeur et une 10e participation d'affilée (record) en Coupe Ryder auprès duquel il a appelé deux jeunes talentueux. Il s'agit de Patrick Reed, 24 ans, et surtout Jordan Spieth, 21 ans et deuxième du Masters 2014 derrière Bubba Watson à sa première participation.

« Je suis comblé avec cette équipe. Chaque joueur a la capacité de produire du grand golf. Mon travail de capitaine est de leur apporter de l'inspiration parce que la motivation est là. Mes joueurs sont motivés au plus haut point pour gagner cette Coupe », a ajouté Watson. Ce dernier avait remporté la Coupe Ryder comme joueur et capitaine, en 1993, lors de la seule défaite de l'Europe à domicile au cours des dix dernières éditions.

Si Watson a désigné Rory McIlroy comme l'homme à battre, l'Europe possède tellement d'arguments qu'elle ne peut pas perdre. Sauf bien sûr en cas de « miracle de Medinah » à l'envers. En 2012, menés de quatre points avant les 12 simples du dimanche, les Européens l'emportèrent finalement 14,5 à 13,5.

McIlroy assume le rôle de leader

Redevenu no 1 mondial et vainqueur en 2014 de deux majeurs, l'Omnium britannique et surtout le Championnat PGA - comme en 2012 -, le Nord-Irlandais s'est déclaré « prêt à accepter la responsabilité d'être le leader de l'équipe cette année ».

« C'est ma troisième Ryder Cup (il avait apporté deux points en quatre parties à sa première participation en 2010). Alors, je possède un peu d'expérience et je n'aurai pas peur de parler à l'équipe dans les vestiaires ou exprimer mon opinion », a encore dit McIlroy.

Outre le fait d'évoluer devant leur public, un avantage indéniable en cas de matches serrés, les hommes du capitaine Paul McGinley, un Irlandais, possèdent un triple avantage sur les Américains.

Avec McIlroy, Sergio Garcia (no 3), Henrik Stenson (no 5) et Justin Rose (no 6), l'Europe possède quatre des six premiers joueurs mondiaux.

Les représentants du Vieux continent se sont aussi imposés à sept reprises lors des dix dernières éditions et n'ont été battus chez eux qu'une seule fois, en 1993. Et comme lors de ces sept succès, ils ont pour capitaine un non-Anglais!

C'est pour mobiliser sa troupe que McGinley a fait appel à Sir Alex Ferguson, l'homme qui a fait de Manchester United l'un des plus grands clubs de football au monde. De même, il a mis en garde ses joueurs contre toute tentation de complaisance.

« Si nous ne gagnons pas cette Ryder Cup, ce ne sera pas à cause d'une quelconque suffisance de notre part. Nous sommes très motivés. Nous savons que nous aurons en face de nous une équipe américaine très forte, très motivée aussi », a expliqué le capitaine européen.