Quand les Golden Knights de Vegas ont choisi de sélectionner Alexei Emelin au lieu de Charles Hudon, lors du repêchage d’expansion cet été, je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’ils venaient de faire une énorme faveur au Canadien de Montréal. Peu importe quelle est votre opinion sur Emelin, Hudon était l’espoir du Canadien le plus proche de la LNH à tous les niveaux. Cette situation a donné un bon coup de pouce au Tricolore, surtout que l’équipe avait besoin de cette touche offensive.

Regardez cette saison en mode « avance rapide » et tous ceux ayant observé attentivement Hudon se demanderont probablement pourquoi il n’était pas régulièrement de l’alignement la saison dernière, même si sa récolte offensive n’est pas impressionnante à ce jour.

Le mauvais sort s’est acharné sur Hudon, celui-ci ne marque que sur 2,8 % de ses tirs cadrés, alors qu’il présente le septième meilleur volume de lancers à égalité numérique dans la LNH. En effet, il cadre quatre tirs pour chaque tranche de 20 minutes de jeu passées sur la glace.

Ce qui saute aux yeux dans le cas de Hudon n’est pas simplement son volume de tirs. Sa ténacité à proximité de la rondelle lui vaut la réputation d’être l’un des attaquants du Tricolore travaillant le plus fort. Ce travail génère de l’offensive et ce sont ses coéquipiers qui en bénéficient.

Cependant, le travail acharné ne signifie pas nécessairement qu’un hockeyeur joue intelligemment. Décortiquons ce que fait véritablement Hudon pour générer de l’attaque.

L'Impact de Charles Hudon en zone offensive

Hudon pourrait tirer plus souvent depuis le bas de l’enclave ou la zone à haut risque de conversion. Comme il joue avec Brendan Gallagher, il n’est cependant pas le joueur qui se positionne habituellement à cet emplacement.

À l’exception des chances de marquer à haut risque, Hudon est un tireur supérieur à la moyenne de l’équipe quant à la qualité de ses lancers. Cela confirme que son faible taux de conversion de tirs en buts cette saison est davantage attribuable à de la malchance qu’à de mauvaises décisions de sa part.

Carey Price est de retour au sommet de sa forme

Où Hudon excelle réellement, c’est en zone offensive lorsqu’il n’a pas la rondelle. Il fait toutes les petites choses générant des opportunités offensives pour ses coéquipiers. Seul Gallagher effectue plus d’entrées de zone en possession de la rondelle que Hudon, et seul Phillip Danault récupère plus de rondelles libres en zone offensive que lui. Même qu’aucun autre joueur du Canadien ne soutire plus souvent la possession du disque à l’adversaire en zone offensive à l’aide d’un jeu défensif que Hudon.

Ces habiletés aident à ce que le Canadien maintienne le contrôle de la rondelle, étourdissant les équipes adverses et générant davantage de deuxième ou troisième chances de marquer après que le Tricolore ait perdu la rondelle. Ainsi, la présence du Canadien en zone offensive s’éternise, alors que les joueurs défensifs sont épuisés.

Ce n’est pas comme si Hudon était simplement un joueur d’échec avant n’étant pas impliqué au moment de générer de l’attaque. Seuls Gallagher et Jonathan Douin créent plus de chances de marquer pour leurs coéquipiers que Hudon.

Parfois, notre perception peut nous décevoir quand il semble qu’un joueur travaille avec acharnement, mais que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Cependant, en ce qui concerne Hudon, ce que vous percevez correspond à la réalité. Plus tôt que tard, sa production offensive reflétera le rendement qu’il offre tous les soirs.