Les Penguins se relancent un Centre Bell, l'emportant 6-0 devant un CH amorphe
Canadiens jeudi, 18 nov. 2021. 21:21 jeudi, 18 nov. 2021. 22:38MONTRÉAL – Le Canadien a subi une défaite de 6-0 face aux Penguins de Pittsburgh jeudi soir au Centre Bell. Voici nos observations.
Caufield : une étoile filante
La veille de son retour à Montréal, Cole Caufield avait joué son meilleur match avec le Rocket de Laval. Neuf tirs cadrés, un effort individuel spectaculaire qui lui avait permis de marquer le but égalisateur, une autre réussite en fusillade. On avait hâte de voir s’il se montrerait aussi inspiré à son retour dans la Ligue nationale.
Ça a commencé mollo pour le petit numéro 22. En première période, le trio qu’il complétait avec Nick Suzuki et Tyler Toffoli n’a absolument rien généré en attaque. Aucune tentative de tir contre quatre pour les adversaires qui leur étaient confrontés. Caufield était pas loin d’être invisible.
La recrue est revenue à la vie au début de la deuxième période avec ce qui doit être considéré comme sa meilleure présence de la saison dans la LNH. Confiant en possession de rondelle et agressif en récupération, Caufield a lui-même défié Tristan Jarry à deux reprises en plus de créer une chance de marquer pour le défenseur Mattias Norlinder. Absolument spectaculaire.
Caufield a produit quelques autres étincelles dans ses présences subséquentes, mais son étoile a progressivement pâli à mesure que la rencontre prenait de l’âge. Il s’est fait prendre hors-position sur le quatrième but des Penguins et était le joueur le plus près de Brock McGinn quand celui-ci a fait dévier sans être ennuyé le moins du monde un tir derrière Cayden Primeau.
Caufield a offert quelques bons flashes en troisième, mais rien pour écrire à sa mère. Il a terminé la rencontre avec seulement deux tentatives de tirs.
Du beau boulot de Norlinder
Norlinder, qui donnait ses premiers coups de patins dans la Ligue nationale, n’a rien eu à se reprocher dans le massacre. Le jeune homme de 21 ans, qui s’était promis de rester à l’intérieur de ses moyens aux côtés du vétéran David Savard, a respecté cet engagement, mais il s’est aussi permis quelques initiatives qui ont permis de voir un aperçu de son potentiel.
En première période, une sortie de zone toute en contrôle du Suédois a mené à une bonne chance de marquer de Christian Dvorak. Un peu plus tard, le nouveau a calmement effacé un rival en échec-avant pour lancer Joel Armia en zone neutre. Il a aussi vu du temps de jeu aux côtés de Ben Chiarot sur la deuxième vague du seul avantage numérique obtenu par le CH.
Pour un jeune dont on redoutait la fragilité de ses bases défensives, Norlinder a passé son premier test sans être mis dans l’embarras. Il a été utilisé pendant 17 minutes 39 secondes, un total dont s’est seulement approché Chris Wideman deux fois dans ses 14 matchs avec l’équipe.
Primeau sur son île
Primeau a accordé cinq buts sur 31 lancers et a été retiré du match à la faveur de Samuel Montembeault après le deuxième entracte. En surface, ça ne paraît bien et à l’image de ses coéquipiers, il n’a certainement pas été sans reproche. Mais le pauvre n’a pas été aussi mauvais que la feuille de match ne l’indique.
Trois des buts accordés par Primeau ont été la conclusion prévisible d’un surnombre bêtement concédé aux Penguins. Qu’aurait-il bien pu faire, en tout début de match, devant le tic-tac-to orchestré par Bryan Rust, Jake Guentzel et Sidney Crosby? Le tir qui l’a battu dans la dernière minute du premier vingt n’était pas le plus puissant, mais sa vue était obstruée et les Penguins venaient d’attaquer la zone offensive avec quatre joueurs contre seulement deux défenseurs.
En deuxième, Primeau était seul contre deux rivaux quand il a été battu par Teddy Blueger. Il n’a rien non plus à se reprocher sur la déviation payante de Brock McGinn avant la fin de l’engagement.
Le seul blâme qu’on est prêt à lui attribuer est venu sur le deuxième but des Penguins, quand il a été lent à rétablir un contact visuel avec la rondelle après un rebond sur la bande derrière son filet. Pour le reste, ce n’était vraiment pas chic devant lui. Est-il besoin de rappeler que les Penguins avaient perdu leurs trois derniers matchs avant d’arriver à Montréal?
Gally le bouche-trou
Pour un quatrième match consécutif, Brendan Gallagher a évolué avec des compagnons de trio différents. Le retour de Caufield l’a écarté de l’unité pivotée par Suzuki et le vaillant ailier droit s’est plutôt retrouvé aux côtés de Jake Evans et Artturi Lehkonen. Ce trio a été le meilleur du Canadien. Selon Natural Stat Trick, Gallagher a été sur la glace pour 19 tentatives de tirs des siens à 5-contre-5 contre seulement huit des Penguins. Ses partenaires et lui ont été les seuls attaquants du CH à montrer un bilan positif dans cette colonne statistique.
Quant à Armia, qui a été relégué au quatrième trio avec Ryan Poehling et Michael Pezzetta, il a été le pire de son équipe à travers cette lorgnette. Le Canadien a concédé 18 tirs en direction de ses gardiens et n’en a généré que deux à l’autre extrémité de la patinoire lorsque le Finlandais était en devoir.
Canadien Express avant le temps
Les Dieux du hockey regardaient ce match. C’est la seule explication possible pour le cadeau qui nous a été fait en troisième période quand près de neuf minutes se sont écoulées entre deux coups de sifflet. Clairement, quelqu’un quelque part avait aussi hâte que ça finisse que nous.
High five aux braves de la section 304 qui tentaient encore de faire décoller la vague pendant que sur la glace, leurs favoris avaient l’air au bord de la noyade.
C’était la quatrième fois de la saison que le Canadien accordait au moins cinq buts devant ses partisans.