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En tant que propriétaire du Canadien, Geoff Molson regarde avant tout le portrait global de la situation et ce qui saute aux yeux, c’est que son organisation a participé aux séries une seule fois depuis quatre saisons. Molson reconnaît l’urgence de gagner, mais il n’a pas voulu indiquer si les dirigeants du département hockey risquent leur emploi cette saison.

Le grand patron du Tricolore a surtout tenu à démontrer son optimisme en vue de la saison 2019-2020.

« C’est toujours plaisant de commencer une saison, on a démontré beaucoup de progression la saison dernière et j’ai hâte de voir de quelle manière on pourra bâtir là-dessus », a lancé Molson dans le cadre du traditionnel tournoi de golf du club.

« Les joueurs, après la saison dernière, ils ont grandement le goût de revenir avec force et de bâtir sur notre progression. On s’attend à de bonnes choses et à voir une équipe encore plus affamée», a-t-il ajouté.

À ses yeux, l’évolution affichée la saison dernière était satisfaisante considérant les changements considérables qui ont été effectués.

« L’an dernier, il y avait beaucoup de changements et personne n’était certain de comment ça irait. On a été très satisfaits de la progression et on va bâtir sur ça. J’espère qu’on sera très satisfaits cette année également », a indiqué Molson.

Évidemment, les objectifs sont nettement plus élevés cette année. Molson s’est donc fait demander si des changements à la haute direction de l’équipe étaient envisageables si le Tricolore ratait les séries pour une troisième année de suite et une quatrième fois en cinq ans.

« Si on regarde les recrues qui s’en viennent et les vétérans qui sont là, c’est une équipe qui a beaucoup de potentiel. J’ai hâte de voir comment ça va se dérouler. Je ne pense pas à la fin de la saison encore. J’ai confiance en Marc (Bergevin) et son équipe », a commenté Molson.

« Je ne pense pas comme ça, on verra comment ça se déroulera durant la saison », a-t-il ajouté quand il a été relancé pour savoir si Bergevin « jouait son poste » cette année.

Un autre journaliste a tenté de mesurer à quel point Molson était préoccupé par le rendement des siens quant aux éliminatoires.

« Il y a deux ans, quand on a connu la saison très décevante, on s’est regardés dans le miroir en se disant qu’on devait faire des changements. Ce qu’on avait en place à l’époque n’était pas suffisant. Voilà ce qui explique les nombreux changements l’été passé. On a réussi de très bons choix au repêchage et j’ai confiance qu’on est en train de bâtir quelque chose de très bon. Je suis très satisfait de ce qui s’est passé dans les 15-16 derniers mois », a déterminé le propriétaire.

Aucun doute, la relève s’annonce intéressante, sauf que Carey Price et Shea Weber, les deux piliers de l’organisation, ne rajeunissent pas. Alors est-ce que Molson ressent l’urgence de gagner pour cette raison?

« Il y a toujours de l’urgence de gagner, la pression est là sur tout le monde pour gagner », a-t-il déclaré.

La vision des partisans représente un autre élément à considérer dans un marché aussi compétitif que le sport professionnel. Le propriétaire du Canadien s’est dit à l’écoute de ceux-ci.

« Je croise beaucoup de partisans et je dirais que le sentiment est qu’ils ont bien hâte de voir les jeunes dans l’avenir. Ça fait aussi trois des quatre dernières saisons sans séries et nos partisans veulent le voir. J’espère qu’on va réussir », a convenu Molson qui désire voir les siens poursuivre dans la veine du hockey excitant déployé l'an passé. 

Le prochain pas à effectuer pour le Canadien pourrait donc être celui de sacrifier de jeunes espoirs pour propulser la formation à un niveau plus élevé dès maintenant. Ça devient encore plus tentant alors que les rivaux du CH ont procédé à des acquisitions qui devraient les aider cette année.

« C’est sûr que tout le monde s’est amélioré, mais on a de bons jeunes qui s’en viennent. Marc le sait et on s’en parle presque tous les jours : s’il y a des opportunités pour améliorer l’équipe n’importe quand, on le prendrait.

« Le plus important, c’est d’être dans une position dans laquelle on s’améliore. On sera une bonne équipe en début d’année, mais le téléphone n’arrête jamais de sonner. Je suis là pour écouter et pour supporter », a répondu Molson en deux temps.

À ce sujet, Molson a fait écho aux propos de Bergevin en entrevue à RDS avec Marc Denis selon lesquels il a tenté d'embaucher des joueurs de plus grande réputation. 

« C’est toujours quelque chose qu’on essaie de faire et on a essayé pas mal fort avec l’offre hostile. On verra ce qui arrivera, mais on aime les ajouts effectués », a réagi Molson. 
 

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