Un balayage difficile à avaler pour Montréal
La série entre Montréal et Boston en demi-finale de la LPHF peut être perçue de plusieurs façons selon ce qui est scruté à la loupe et plus on creuse, plus on réalise que le résultat final a de quoi être douloureux pour la troupe montréalaise.
Un premier coup d'œil fait en sorte qu'on voit un balayage de Boston en trois parties. Un autre regard permet de voir que chaque victoire a été acquise en prolongation, dont celle en troisième période de temps supplémentaire lors du deuxième match.
Au terme de la défaite de Montréal 3 à 2 vendredi, les Montréalaises ont enregistré un impressionnant total de 147 lancers sur la cage d'Aerin Frankel qui n'a permis que quatre buts. Pour sa part, Ann-Renée Desbiens a cédé sept fois sur 112 lancers.
Montréal n'était d'ailleurs qu'à quelques minutes lors du troisième match de prolonger la série au moins jusqu'à jeudi avec la tenue d'un quatrième affrontement, mais Boston a effectué une remontée en troisième période et Susanna Tapani a mis un terme à la série lors de la 62e seconde de la prolongation.
Avec de tels chiffres et bien plus à sa disposition, l'entraîneuse-chef de Montréal Kori Cheverie éprouvait évidemment une vive déception au terme du revers de 3 à 2 mardi et elle était aussi fière de ses joueuses. Elle trouvait d'ailleurs que son équipe avait mieux fait que leurs rivales dans la majorité de la série en perdant même le décompte des périodes jouées.
« Je tente de digérer le tout. C'est important que les joueuses comprennent combien elles ont bien joué durant ces trois matchs. C'est important de ressentir ces émotions en ce moment. C'est l'une de ces situations où tu ne ferais pas bien plus de choses de manière différente. »
« En plus de 12 périodes que nous avons jouées, j'ai l'impression que nous avons été meilleures qu'elles lors de 10 d'entre elles », a-t-elle précisé.
« On a bien joué pour la majorité de la série, mais nous n'avons pas été en mesure d'avoir les bonds pour que ça rentre de leur côté. Félicitations à Boston qui a gagné les trois parties », a analysé pour sa part Ann-Renée Desbiens.
Le sujet du temps d'utilisation de nombreuses joueuses au sein de l'équipe de Montréal a été documenté à la suite des deux matchs disputés à la Place Bell. On vous invite d'ailleurs à lire le texte de notre collègue Nicolas Landry sur la question.
Le point est revenu à l'ordre du jour à la suite de l'élimination de Montréal à savoir si cette gestion avait pu générer de la fatigue chez les joueuses. Tant Cheverie que Desbiens ne trouvaient pas que la fatigue avait été un facteur dans le résultat du troisième match.
« Nous n'avons pas utilisé seulement deux trios. Nous y sommes allées avec trois et par moments, il y avait la quatrième ligne. On tente de gagner les matchs, de placer les gens dans des situations où si elles doivent marquer, elles peuvent marquer et si elles doivent se défendre, elles peuvent le faire », a précisé l'entraîneuse-chef.
« Je ne dirais pas que nous étions fatiguées. Nous avons fait du bon travail pour revenir, nous avons connu une bonne deuxième période. Nous avons peut-être trop essayé en troisième période et c'est ce qui nous a coûté la partie, mais ce n'est définitivement pas un manque de récupération », a soutenu Desbiens.
Cette dernière est devenue émotive lorsqu'elle a commenté l'appui ressenti par les joueuses d'évoluer cette saison devant la foule montréalaise.
« Je suis fière d'avoir joué pour l'équipe de Montréal devant les meilleurs partisans », a-t-elle commenté.
C'est donc une première saison professionnelle qui se termine pour l'équipe de Montréal dans la LPHF. Il restera à voir comme l'a précisé Desbiens, les ajustements qui seront apportés en vue de la prochaine campagne.
« On va prendre le temps de réfléchir sur ce qui a fonctionné et ce qu'il y a à travailler, et nous allons continuer à travailler pour la prochaine saison », a-t-elle conclu.