BROSSARD – lls n’ont jamais joué en séries dans la LNH, mais ils devront tous continuer d’avoir une influence importante si le Canadien veut effectuer un long parcours éliminatoire. On parle ici de Phillip Danault, Paul Byron et Artturi Lehkonen.

ContentId(3.1226955):Les éléments clés de la série Canadien - Rangers
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 Difficile de prédire où le Canadien aurait abouti sans l’imposante contribution de ces trois jeunes joueurs, mais il n’aurait certainement pas conclu le calendrier régulier avec 103 points.

 Parlons d’abord de Danault qui vivra son baptême des séries dans une position névralgique en tant que premier joueur de centre.

 Quant à Byron, plusieurs de ses 22 buts ont été déterminants pour le Tricolore et sa production ne devra pas disparaître dans la « vraie saison ».

« Je veux gagner la Coupe Stanley »

 En ce qui concerne Lehkonen, il a rempli différentes missions – dont du côté défensif - avec brio et il a même conclu son année recrue avec une récolte de 18 buts.

 Ce sera intrigant de découvrir si ce trio de joueurs pourra poursuivre sur sa lancée dans le cadre du contexte éliminatoire. Claude Julien a été questionné sur ce sujet et il était préparé pour y répondre.

 « C’est plus une question de jouer ton match de la bonne manière et de continuer à bien jouer. Ce que j’aime à ce sujet, c’est qu’ils sont bien entourés avec des joueurs comme (Dwight) King ou (Andrew) Shaw qui ont gagné la coupe Stanley. Il y a aussi d’autres joueurs qui ont évolué dans de grands événements comme les Jeux olympiques et les Championnats du monde. Ces joueurs sont capables de les épauler.

 « Une fois le premier match commencé, les joueurs qui n’ont pas d’expérience en séries apprennent rapidement l’intensité qui règne en éliminatoires », a exposé l’entraîneur qui est réputé pour bien communiquer avec ses troupiers.

 En ce qui concerne Danault, il a eu le privilège de suivre le parcours des Blackhawks de Chicago jusqu’au championnat, au printemps 2015, sur l’escouade de réserve (Black Aces) et cette expérience vaut son pesant d’or. Paul Byron

 « J’ai eu la chance d’être là jusqu’au bout. C’était vraiment excitant, mais là c’est un autre niveau. Je souhaitais faire partie de l’équation gagnante si je vivais les séries de nouveau », a déclaré Danault qui avait été épaté par la conviction de Jonathan Toews.

 « N’importe quelle personne qui est dans l’entourage d’une équipe qui a gagné le championnat peut grandir de ça, tu vois les sacrifices et les efforts qui sont faits. Si tu es quelqu’un qui observe bien, tu peux vraiment t’améliorer de ce côté-là », a souligné Julien en faisant référence aux jeunes Oilers qui ont appris de leur revers en finale face aux Islanders de New York en 1983.

 Sans l’avoir encore vécu, Danault a une bonne idée de ce qui l’attend et ça lui procure un sourire sur le visage quand il y réfléchit.

 « J’en ai tellement entendu parler, les papillons commencent à entrer et j’ai vraiment hâte que ça commence. Ça représente énormément dans une carrière. Je suis très content d’être ici, ce sera un moment mémorable pour moi », a-t-il confié.

 Le Québécois n’était qu’un bébé de près de quatre mois lorsque le Canadien a soulevé sa dernière coupe Stanley. On ne peut donc pas le blâmer de ne pas avoir plusieurs précieux souvenirs du Tricolore en séries.  

 « Je n’ai pas rien de précis qui me vient en tête. Je sais que le Canadien s’est rendu en demi-finale en 2010 après avoir gagné contre Washington et Pittsburgh. Ce fut de grosses séries et ça prouve que tout le monde peut gagner contre n’importe qui », a répondu Danault qui est âgé de 24 ans. 

 En discutant avec des vétérans comme Max Pacioretty et Tomas Plekanec, Danault a retenu une seule chose : c’est la période la plus amusante de l’année. Il ne se soucie donc pas tant de la grande responsabilité de centre numéro un qui repose sur ses épaules.

 « Ce sera la même chose que durant la saison. C’est simplement que l’intensité sera plus élevée et l’intensité fait partie de mon jeu. J’aime ça comme ça », a-t-il dit.

« L'énergie va être "dans le top" »

 De son côté, Byron vivra son baptême éliminatoire sous une trame narrative différente. On a souvent tenté de le décourager tout au long de son ascension vers la LNH, mais il est maintenant rendu à l’étape ultime.

 « C’est vraiment excitant, tu joues pour te rendre là pendant toute ta vie. Je suis anxieux et excité. Je vais me souvenir toute ma vie de ce premier match au Centre Bell.

 « J’en ai parlé un peu avec Max et Carey (Price) et ils m’ont dit que c’est différent de la saison. C’est quelque chose que tu dois vivre par toi-même », a témoigné Byron dont le dernier match éliminatoire remonte à 2012 avec le Heat d’Abbotsford dans la LAH.  

 L’occasion sera idéale pour lui de prouver qu’il peut s’établir comme un rouage de premier plan même en séries.   « Tout le monde me voit comme un petit joueur qui n’est pas fait pour les séries. Je suis quelqu’un qui joue avec conviction et je suis à mon meilleur quand ça compte le plus. J’ai hâte de montrer que je suis un joueur qui peut aider mon équipe, je veux être un joueur important », a déclaré le patineur de 27 ans avec conviction.  

 Julien voit grand pour Lehkonen

 Le plus jeune du trio est Lehkonen qui n’a pas encore célébré son 22e anniversaire. Le choix de deuxième ronde du Tricolore en 2013 est arrivé fin prêt en Amérique du Nord et le défi des séries ne semble pas l’effrayer.

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 La confiance règne également chez son entraîneur qui lui prédit une carrière reluisante dans la LNH.

 « Ce que j’aime de lui, c’est que son avenir est tellement beau. C’est un jeune qui comprend déjà tous les aspects du jeu. Il est intelligent dans toutes les phases que ce soit offensivement ou défensivement. Il lit bien le jeu, il a une bonne vision et on l’a vu marquer beaucoup de buts dernièrement.

 « Il est également polyvalent, on le met à droite ou à gauche et on ne voit aucune différence. Il trouve toujours le moyen de nous aider. C’est un jeune joueur qu’on ne voit pas souvent en désavantage numérique, mais on peut l’ajouter à notre groupe et il est aussi très bon sur le jeu de puissance. Il a beaucoup d’atouts et je vois un beau futur en lui, j’espère qu’il va être capable de démontrer ça dans les séries aussi », a décrit Julien avec enthousiasme.

 Toujours humble dans ses déclarations, Lehkonen est demeuré sage à l’approche  des séries. Il s’est surtout souvenu qu’il aimait suivre les Flyers de Philadelphie en raison de son compatriote Kimmo Timonen quand il a commencé à s’intéresser à la LNH. Du même coup, il a eu un faible pour le jeu de Jeff Carter.

 En cherchant une comparaison, Julien a pensé à un joueur qu’il a dirigé à Boston.

ContentId(3.1226625):Entretien avec Paul Byron à l’aube de la série face aux Rangers
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 « Je dirais qu’il me fait penser un peu à Loui Eriksson, surtout dans son bon temps. Mais je dirais que je vois encore plus un potentiel offensif en Lehkonen en raison de sa rapidité. Loui était extrêmement intelligent dans les deux sens et je remarque la même chose avec Lehkonen. Mais il est plus explosif avec sa vitesse et son tir », a relaté Julien.

 En observant la composition de la formation prévue pour cette rencontre, on constate qu’Andreas Martinsen en sera également aux découvertes pendant les éliminatoires. Quant au gardien réserviste, Al Montoya, il n’a jamais été employé en séries.

 Finalement, Alexander Radulov renouera avec les séries dans la LNH depuis son escapade en KHL. Le Russe a participé trois fois aux éliminatoires dans le circuit Bettman. En 2011-2012, il avait joué huit matchs en deux rondes avec les Predators de Nashville. Il a également disputé une ronde en 2006-2007 et une autre en 2007-2008. Au total, il a amassé 6 buts et 8 passes pour 14 points en 18 matchs éliminatoires et l'intensité ne devrait pas manquer dans son cas.

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