MONTRÉAL - Thomas Vanek joue si mal contre les Rangers de New York que plusieurs croient qu'il est blessé. Ce n'est pas le cas, selon Michel Therrien.

« C'est un joueur qui est en santé », a commencé par dire l'entraîneur du Canadien, mardi, lorsqu'on l'a invité à livrer ses commentaires sur l'attaquant autrichien, qui semble si perdu sur la glace qu'il ne cherche même plus à décocher des tirs malgré les occasions qui se présentent à lui.

Vanek a d'ailleurs été blanchi pendant les deux premiers matchs de la finale de l'Association Est contre les Rangers, avec un différentiel de moins-3. Et il n'avait amassé aucun point lors du septième match de la série contre les Bruins, même s'il a alors eu droit à près de 15 minutes de jeu.

« Je ne veux pas commencer à parler des joueurs sur le plan individuel, a toutefois dit Therrien au cours d'une conférence téléphonique, pendant que ses joueurs avaient congé d'entraînement. Une des raisons pour lesquelles on se retrouve en finale de conférence, c'est que tout le monde a apporté sa meilleure contribution dans les séries. Thomas fait partie de notre équipe et il a aussi amené sa contribution pour qu'on se rende en finale de conférence. Donc, j'aime autant m'en tenir à ça, parce que j'ai beaucoup de respect pour ce que l'équipe a fait depuis le début des séries. »

Vanek a quand même cinq buts et trois aides depuis le début des séries. Il a donc aidé l'équipe quelque peu, même si ce n'est pas à l'échelle qu'on attend de la part d'un joueur de sa trempe.

Therrien a par ailleurs consenti à commenter quelque peu la performance individuelle d'Alex Galchenyuk, qui en était lundi à son premier match des séries. Celui qui est enfin remis d'une blessure à la jambe a obtenu plus de 13 minutes de jeu aux côtés de Tomas Plekanec et Vanek.

« Pour un gars qui n'avait pas joué depuis six semaines, j'ai trouvé qu'Alex a bien fait, d'autant plus qu'il s'est retrouvé dans un rythme des séries, qui n'est pas le même qu'en saison régulière, a noté le pilote du CH. Il a bien patiné, il a réalisé des jeux. Plus la série va se poursuivre, mieux Alex va jouer. »

Rick Nash en est un qui s'est mis à mieux jouer pour les Rangers depuis le début de la série contre le Canadien. Ou, du moins, à produire davantage. Il a trouvé le fond du filet dans chacune des deux premières rencontres de la finale de l'Est, inscrivant ainsi ses deux premiers filets des présentes séries éliminatoires. Il n'avait pas réussi à marquer en 14 matchs jusque-là, que ce soit contre les Flyers de Philadelphie ou les Penguins de Pittsburgh.

Deux buts plus tard, Nash a recommencé à sourire.

« J'ai essayé de rester positif, a commenté Nash dans la salle de conférence d'un hôtel montréalais, mardi matin, avant de retourner à New York avec ses coéquipiers en vue du troisième match de la série, qui sera disputé jeudi à Madison Square Garden. L'équipe gagne et c'est le plus important, même si je veux faire tout ce qu'il est possible de faire pour aider l'équipe. C'est frustrant quand tu ne peux pas aider offensivement, alors que tu es censé le faire. »

Nash a reconnu qu'il pensait à sa léthargie partout où il allait, tant à la maison qu'à l'aréna.

« "Le hockey, c'est notre vie, a-t-il souligné. Alors quand ça ne va pas comme ça devrait, tu y penses dans le vestiaire, pendant les matchs, partout... »

Et Alain Vigneault, lui, a reconnu qu'il n'y a pas grand-chose qu'un entraîneur puisse dire pour changer le cours des événements.

« Quand un joueur va mal, tu peux lui dire tout ce que tu veux - 'J'ai confiance en toi', 'Tu travailles très fort', bla-bla-bla... En bout de ligne, il doit s'en sortir lui-même, il doit croire en lui. Et c'est ce que Rick a fait », a souligné le pilote des Rangers.

Reste maintenant à savoir si Nash poursuivra sa bonne séquence, et si Vanek retrouvera ses aises autour du filet adverse. C'est, en partie, ce qui décidera de l'issue de la série entre le Canadien et les Rangers, que ces derniers mènent 2-0 au moment de retourner à New York.