«Si je méritais d'y aller, j'aurais sûrement été choisi» - P.K. Subban
Canadiens lundi, 12 janv. 2015. 13:58 vendredi, 13 déc. 2024. 15:41
BROSSARD – P.K. Subban assure qu’il n’a pas été mis K.-O. par le fait de ne pas avoir été sélectionné pour représenter le Canadien au Match des étoiles de la LNH en compagnie de Carey Price. En fait, c’est plutôt Brandon Prust qui s’est assuré de l’envoyer au sol à deux occasions dans une autre séance de boxe amicale lundi.
Étant donné que le Tricolore dispose du quatrième rang de l’Association Est, plusieurs amateurs auraient souhaité que ce succès hâtif se traduise par de nombreuses invitations à cet événement annuel. Toutefois, Subban ne se lamente pas du tout de la situation.
« Je comprends que je dois répondre à de telles questions, mais tous les joueurs retenus méritent leur place et je crois qu’on devrait plutôt s’attarder à la présence de Carey Price. Si je méritais d’y aller, j’aurais sûrement été choisi. C’est une belle opportunité d’être choisi, mais ça m’accordera un repos et je serai prêt pour la deuxième partie du calendrier », a témoigné celui qui n’a pas fait le poids contre Prust.
À travers un entraînement consacré à l’avantage numérique, Subban a trouvé du temps pour aiguiser ses limités atouts de boxeur contre le champion de l’équipe. Comme ça se produit chaque fois, Prust a malmené Subban dans le temps de le dire et lors de deux rounds consécutifs.
En fait, Subban s’est même retrouvé étendu sur la patinoire avec son survêtement complètement déchiré par son adversaire. Le défenseur a donc dû reconnaître que son travail pugilistique était un « processus » en référence à l’expression souvent utilisée par Michel Therrien pour décrire des aspects à corriger au sein de son clan.
« Zéro progrès! Cette fois, il a même réussi à placer mon survêtement par-dessus ma tête après mon chandail … », a décrit Subban.
« Mais si c’était une vraie bagarre, je pense que j’aurais une chance de le battre », a lancé à la blague celui qui s’est aussi fait taquiner en raison de l’élimination de ses favoris, les Cowboys de Dallas.
Mais pour revenir à la classique des Étoiles, Max Pacioretty a tenu un discours assez similaire à celui de Subban à propos de sa sélection qui n’est pas venue.
« Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais je suis quand même content d’obtenir une pause. Ça pourrait être bénéfique à long terme pour quelques joueurs de notre équipe », a-t-il visé.
De retour d’une petite commotion cérébrale – ce qu’il a lui-même confirmé – Pierre-Alexandre Parenteau se disait heureux de reprendre sa place dans la formation avant cette pause sans match du 21 au 26 janvier inclusivement pour le CH.
« J’ai vécu quelques symptômes, mais à petite échelle. Je le sais parce que j’ai déjà traversé une commotion cérébrale plus sérieuse. Sauf que je devais suivre un protocole de quelques journées et c’est important de faire attention », a détaillé Parenteau.
Pour ce retour à l’action, Parenteau patinait avec Prust et Alex Galchenyuk. Le rythme de ce dernier a quelque peu ralenti et peut-être puisqu’il était souvent confronté au premier trio adverse.
Avec les changements de trio, Galchenyuk risque d’avoir des responsabilités un peu moins exigeantes et Pacioretty refusait d’identifier ce changement comme une note négative au sujet de son coéquipier.
« Il joue encore bien, les gens perçoivent trop souvent les changements de trios comme des promotions ou l’inverse, mais c’est plutôt qu’on recherche des façons de compter plus de buts », a déclaré Pacioretty avant de tomber dans l’autodérision.
« Parfois, ça prend seulement de petits changements et enlever un poids à son aile gauche pourra l’aider! », a-t-il dit en parlant de lui-même.
Ce contexte humoristique dénote à quel point les joueurs ne se laissent pas trop embêter les fréquents changements sur les trios. À vrai dire, le sujet est devenu un objet de plaisanterie entre certains membres de l’équipe.
« Gallagher m’a texté dimanche pour me demander si je croyais que les trios allaient être modifiés. On plaisante là-dessus et on fait parfois des paris amicaux pour deviner les trios. Quand on ralentit en attaque, ça mène à des changements et je suis content de jouer avec (Tomas) Plekanec. J’ai eu passablement de succès avec lui à court d’un homme et j’espère que ça pourrait se poursuivre à cinq contre cinq », a conclu Pacioretty.