L'affrontement entre le Canadien et les Sharks est présenté jeudi soir, dès 19 heures, sur les ondes de RDS et sur RDS Direct

MONTRÉAL – Nick Suzuki a maintenant neuf matchs derrière la cravate dans la Ligue nationale de hockey et il commence à s’y sentir plus à l’aise. Cette expérience lui permet aussi de ne pas être autant impressionné par ses idoles de jeunesse comme Max Domi.

 

Originaire de London, Suzuki a grandi en épiant les puissants Knights dans la Ligue junior de l’Ontario. Durant les belles années de son adolescence, c’est Domi qui faisait la pluie et le beau temps avec cette organisation.

 

Suzuki a pu l’épier pendant quatre saisons et il se retrouve désormais dans le même vestiaire que lui au quotidien. D’ailleurs, il était de retour à ses côtés, mardi, à l’entraînement au sein du deuxième trio du club.

 

« C’est l’un des joueurs que je regardais le plus à London, un peu comme une idole. J’essaie juste de ne plus être un fan. Il m’a vraiment bien accueilli, il est comme un mentor pour moi », a révélé Suzuki en esquissant un sourire de timidité au même moment.

 

Puisque Domi était présent quelques mètres à sa droite, l’occasion était parfaite pour lui refiler les propos de Suzuki. Il en a profité pour établir un parallèle intéressant avec ce qu’il a vécu à son arrivée dans le circuit Bettman.

 

« Plus jeune, je regardais des gars comme Patrick Kane. Quand je suis arrivé à mon année recrue, c’est clair que je les observais avec un sourire au visage. C’est cool d’affronter des idoles et je dois dire que je trouve ça toujours plus amusant parce que je souhaite toujours les vaincre. À cet âge, tous les jeunes respectent d’autres joueurs dans la LNH. Je suis certain que même (Shea) Weber était un peu nerveux à son année recrue en affrontant quelques adversaires », a témoigné Domi.  

 

Pour le plaisir, on a comparé les statistiques au niveau junior de Suzuki et Domi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça se ressemble énormément. Le premier a amassé 328 points en 251 matchs tandis que Domi a engrangé 331 points en 244 rencontres.

 

Le truc avec Suzuki – et les dirigeants l’ont indiqué plus d’une fois – c’est qu’il est animé par une confiance prometteuse en ses moyens. Il n’a donc pas eu besoin d’une éternité pour vouloir exprimer son talent dans l’uniforme du CH.

 

On l’a justement vu, durant la pratique, s’agenouiller avec Domi et Artturi Lehkonen pour leur dessiner un jeu offensif à explorer quelques secondes plus tard. Disons que certains athlètes plus timides auraient eu besoin de plus de temps pour agir de la sorte.

 

« Je sens que je parviens à lire le jeu bien mieux et je suis plus confortable contre cette opposition. Je commence à créer des jeux à l’image de mon style », a-t-il noté.  

 

« La confiance est meilleure tout comme la chimie parce que je parviens à davantage lire les intentions de mes partenaires. Je trouve que je joue bien mieux », a ajouté Suzuki qui a récolté deux buts et une mention d’aide jusqu’à présent.

 

Justement, ses deux buts enfilés lors de la dernière semaine lui ont procuré un soulagement considérable, un effet naturel pour un marqueur comme lui.

 

Les échos de l'entraînement du CH

« C’est sûr que c’était exigeant mentalement, je devais rester concentré et ne pas me laisser affecter. Je savais que ça viendrait bientôt », a convenu le droitier de 20 ans.

 

Si Suzuki expose de plus en plus son style de jeu, il ne s’est pas imposé dès ses débuts. Même au niveau junior, Suzuki a connu des périodes offensives creuses comme celle de six parties sans marquer avec le Tricolore.

 

« Ça ressemble pas mal à ce que j’anticipais, je savais que ce serait éprouvant. Je ne pensais pas que ce serait facile et que j’allais enchaîner les points. Je m’amuse pleinement et je chéris chaque instant », a réagi le numéro 14.

 

On doit également souligner que sa position de prédilection demeure celle de centre et il a surtout joué à l’aile avec le Canadien.  Il reconnaît que les deux positions comportent des défis au niveau de l’adaptation dans la LNH.

 

Les affrontements plus faciles contre des équipes jeunes en reconstruction – comme on le voit parfois dans le junior – n’existent plus dans son quotidien. Outre cette réalité, il a cité un autre ajustement auquel il doit se familiariser.

 

« Les défenseurs pinchent tellement souvent et  de manière efficace que ce fut définitivement un défi pour moi de m’y habituer. C’est important de bien sortir la rondelle de notre territoire », a cerné celui qui se fait confier des responsabilités sur les unités spéciales en raison de son talent et de son jeu réfléchi.

 

En terminant, notons que Joel Armia n’a pas repris l’entraînement avec les siens. Le Canadien profite d’une semaine plus allégée avec deux parties ce qui lui permettra de procéder à un autre entraînement mercredi avant le duel de jeudi contre les Sharks de San Jose.

La formation du Canadien lors de l'entraînement :

Tatar - Danault - Gallagher
Lehkonen - Domi - Suzuki
Drouin - Kotkaniemi - Cousins
Byron - Thompson - Weal

Mete - Weber
Kulak - Petry
Chiarot - Fleury
Reilly - Folin

Price
Kinkaid