Soulagement pour Gally; RHP voudra rebondir
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MONTRÉAL – En tant que vétéran, Brendan Gallagher a préféré procéder à son bilan mardi soir. Pour l'attaquant de 31 ans, sa fin de saison intéressante lui procure un soulagement et un regain d'espoir.
Sans produire au même rythme que dans ses bonnes années, Gallagher a complété le calendrier avec une poussée de huit points en cinq matchs. Il a surtout démontré qu'il peut encore exercer un rôle utile quand il est jumelé à des partenaires comme Alex Newhook et Joel Armia.
« J'ai commencé l'année du bon pied, mais j'ai perdu cet élan par la suite. C'est difficile comme athlète et ça aide d'avoir des encouragements. J'ai parlé avec Martin (St-Louis) et j'ai passé du temps avec Adam Nicholas (l'entraîneur des habiletés). J'ai corrigé des trucs et ça s'est bien transposé pour avoir du succès. Ce fut bénéfique pour moi », a-t-il confié aux médias dans le vestiaire.
« Je demeure confiant de pouvoir aider cette équipe à connaître du succès. Ça aide d'avoir fini l'année du bon pied, mais la confiance n'a jamais été un enjeu pour moi », a ajouté le combatif droitier.
En après-midi, David Savard se disait convaincu que le Tricolore pouvait accéder aux séries en 2024-2025. Gallagher est persuadé que ses patrons vont procéder à des gestes dans ce sens, mais il impute d'abord la responsabilité aux joueurs.
« C'est à nous de s'en occuper, on juge qu'on avance dans la bonne direction. Tout le monde aime gagner et je suis certain qu'ils vont foncer all in. La première étape demeure qu'on doit leur montrer qu'on est prêts à passer au prochain niveau », a-t-il soumis.
Quand il repense aux hauts et aux bas traversés par le Canadien, Gallagher juge que l'équipe s'est imposée quand elle misait sur son échec-avant.
« Je trouve qu'on a vraiment remarqué des bénéfices, on devenait une équipe plus difficile à affronter. On a fini par marquer plusieurs buts à partir de revirements de nos opposants », a noté le numéro 11.
Ceci dit, leur entraîneur a parfois trouvé que ses ouailles ont tardé à bien déployer le tout.
« Ça exige du temps à assimiler, c'était normal qu'il ait été frustré par moments. Il aurait aimé qu'on intègre le tout plus rapidement », a reconnu Gallagher.
Au final, Gallagher a conclu le calendrier avec 16 buts et 15 aides pour 31 points en 77 rencontres. Il s'agit d'une meilleure production que lors de ses trois saisons précédentes et il était surtout heureux d'avoir pu jouer autant de matchs en évitant d'être blessé à long terme.
Une année moins satisfaisante pour Harvey-Pinard
Après avoir été une très belle découverte la saison dernière, Rafaël Harvey-Pinard n'a pas été en mesure de poursuivre sur cette lancée.
Il a été ralenti par des blessures étant limité à 45 rencontres, mais il aurait voulu s'illustrer davantage.
« J'aurais aimé avoir une meilleure saison, c'est évident que je peux mieux jouer que ça. Les blessures, ça ne m'a pas aidé et c'était difficile de se blesser au même endroit. Un gros été m'attend et je dois reprendre un élan dans mon patin », a témoigné le Québécois.
RHP a dû patienter à l'avant-dernier match de la saison pour enfiler son deuxième but et son 10e point de la saison.
Au moins, le gaucher de 25 ans se réjouit par l'évolution du groupe. Mais il admet qu'il a fallu gérer des moments de frustration.
« C'est sûr. Tous les gars veulent gagner. Ça s'est fini si souvent en fin de partie ou en prolongation. C'est fâchant, mais il fallait pousser dans la même direction et ça fait partie de notre apprentissage. Ça se joue souvent sur des millimètres et on va revenir en force », a exposé Harvey-Pinard en référence aux 44 parties s'étant terminées par un seul but de différence.
Chapeau à la relève
Revenons un peu sur Gallagher, il en a vu passer des joueurs avec le Canadien depuis sa première saison en 2012-2013. Il était très bien placé pour commenter l'espoir qui s'anime autour de Juraj Slafkovsky, Lane Hutson et Logan Mailloux.
« Slaf a 20 ans, il est vieux maintenant!, a-t-il rigolé. Mais non, ils sont très jeunes et ils exposent de belles performances. C'est très mérité que les partisans soient emballés de les voir jouer. Ils sont excellents et ils vont nous aider pendant plusieurs années. Ce sont de bonnes personnes aussi. Hutson n'a même pas eu l'air nerveux, il a joué à son image et on est chanceux de pouvoir compter sur lui. »
Slafkovsky et Mailloux ont également commenté les prouesses hâtives exposées par Hutson.
« La foule semblait grandement apprécier sa présence. Il est excellent, il fait danser ses adversaires avec ses feintes, c'est impressionnant », a vanté Slafkovsky.
« C'est fou de le voir aller. Sur le but, il a fait tourner (David) Perron qui a pratiquement abandonné pour le contrer. C'était spécial de voir ce qu'il peut faire, il est tout un joueur », a conclu Mailloux.