BROSSARD – Claude Julien dispose encore de quelques heures pour y réfléchir, mais il semble avoir décidé de miser sur la patience avec sa formation actuelle en vue du deuxième affrontement contre les Rangers de New York.

Au lendemain de sa défaite de 2 à 0 contre les hommes d’Alain Vigneault, le Canadien a renoué avec l’entraînement sans que l’on puisse remarquer de changement sur les trios ou les duos en défense.

Malgré tout, la confiance règne chez le Tricolore

Même s’il a subi de longs traitements au terme de la première partie, le capitaine Max Pacioretty a été en mesure de pratiquer.

Julien a confirmé que son objectif était justement de prouver sa confiance à ses troupiers.

« C’est le message que j’ai donné aux joueurs après le match. C’est une série quatre de sept et il y a seulement une équipe (les Penguins) sur cinq qui a gagné à domicile, mercredi. Dans une série de sept, il n’y a pas de matchs faciles, on va une partie à la fois. Il n’y a rien qui change. C’est important qu’on soit capables de gérer des situations comme une défaite et qu’on soit en mesure de rebondir dès demain (vendredi) », a commenté l’entraîneur.

Ainsi, pour ceux qui croyaient que Nikita Nesterov allait être remplacé par Brandon Davidson, l’idée n’apparaît pas imminente dans les plans de Julien qui est encore privé d’Alexei Emelin.

« C’est difficile pour moi de dire quand il sera disponible. Il est encore évalué au quotidien, il se sentait mieux, jeudi, mais sa présence est encore très douteuse pour le match de vendredi. On verra après cette partie, il pourrait peut-être nous accompagner à New York. Il n’est pas encore prêt pour s’entraîner avec nous », a confié Julien.

Durant son point de presse, il n’a pas hésité à mentionner que son équipe – et certains joueurs en particulier – peut mieux faire contre les Rangers.

« On a fait de bonnes choses mercredi, mais on veut être un peu meilleurs vendredi. Il y a de la place pour de l’amélioration. Il n’y a pas lieu de paniquer et pas de raison pour faire des changements majeurs qui démontrent de la panique. On n’essaie pas de cacher quelque chose », a précisé Julien.

« Il y a quelques gars qui seront les premiers à dire qu’ils peuvent faire mieux et on le sait. On est confiants de pouvoir gagner avec ce groupe et on a de la profondeur qu’on pourrait utiliser à notre avantage », a-t-il ajouté.

Alexander Radulov – qui a rencontré les médias après une pause de quelques jours – se classe sans gêne dans cette catégorie. Il veut absolument que son trio parvienne à remplir sa mission.

« Oui, (on doit produire davantage), mais on doit tous le faire. On veut tous offrir un bon effort, on doit compter des buts », a expliqué le fabricant de jeux.  

« Il faudra aller encore plus dans l’enclave et se battre pour les rondelles. Les chances sont là, il faut seulement être meilleurs dans ces aspects. On a créé des chances et (Henrik) Lundqvist a donné des retours, il faut seulement enfiler l’aiguille une fois ou deux », a relevé Radulov.

Jeff Petry a peut-être terminé sa soirée à moins-2, mais lui et son partenaire, Jordie Benn, n’ont pas été mauvais pour autant. Le droitier est donc demeuré optimiste pour la suite des choses.

« Ce n’est pas comme si on avait joué un mauvais match. On a généré des chances de marquer sans pouvoir capitaliser. Il n’y a vraiment aucune panique dans ce vestiaire. On doit seulement corriger quelques petits trucs », a-t-il insisté.

Beaulieu et Nesterov ont éprouvé des ennuis

À vrai dire, c’est plus le duo de Nathan Beaulieu et Nikita Nesterov qui s’est retrouvé dans l’eau chaude à quelques occasions. Julien aurait pu aisément contourner la question, mais il a admis qu’il s’attend à plus de cette combinaison sans les blâmer entièrement.  

« Ils ont eu quelques présences difficiles, mais ils étaient sur la patinoire avec le quatrième trio et on a essayé de les séparer par la suite. On sait qu’ils sont capables d’être meilleurs et qu’ils vont l’être. On a besoin de la contribution de chacun. Les deux sont capables de produire de bons jeux offensivement, c’était plus à propos d’anéantir des jeux de l’adversaire. Il faut dire que d’autres joueurs sur la patinoire auraient pu faire un meilleur travail pour limiter le temps dans notre territoire », a mentionné Julien.

Dans l’ensemble, le Canadien a tout de même connu un excellent début de rencontre contre les Rangers et les entraîneurs doivent considérer qu’ils peuvent reproduire cette domination dans la prochaine partie. En incluant la dernière confrontation éliminatoire contre le CH en 2014, Henrik Lundqvist a blanchi Montréal pendant 122:04. Il avait été retiré du cinquième match de la finale d’association et il a prouvé que ses déboires contre Montréal en saison régulière peuvent être effacés aussi vite qu’une zamboni fait briller une patinoire.

« On peut facilement jeter à la poubelle tous ces chiffres. C’est un monde différent en séries, les joueurs sont habitués d’élever leur jeu d’un cran », a noté Petry qui n’a pas perçu une différence dans le style du Suédois.

La prestation de Lundqvist a anéanti les plans des joueurs du Tricolore qui voulaient remercier leurs partisans pour leur accueil toujours aussi spécial en séries.

« C’était fou, c’était vraiment bien. C’est juste dommage de ne pas avoir pu obtenir la victoire. En espérant qu’on pourra se reprendre vendredi », a conclu Radulov qui n’avait pas besoin du toucher de Ginette Reno pour se motiver davantage. 

Formation à l’entraînement

Pacioretty-Danault-Radulov
Byron-Plekanec-Gallagher
King-Shaw-Lehkonen
Galchenyuk-Ott-Martinsen
Flynn-Mitchell-McCarron

Markov-Weber
Benn-Petry
Beaulieu-Nesterov
Davidson

Price
Montoya

Les échos de l'entraînement du CH