OTTAWA – Carey Price sera devant le filet pour le premier match préparatoire d’Équipe Canada contre la formation américaine, vendredi à Columbus.

Le gardien du Canadien a lui-même confirmé, après la séance d’entraînement de mercredi, qu’il disputera son premier match compétitif depuis le 25 novembre 2015, date à laquelle il avait subi une blessure à un genou contre les Rangers de New York.

L’entraîneur-chef Mike Babcock a précisé le reste de son plan en ajoutant que Braden Holtby et Corey Crawford se partageront la tâche dans le deuxième match hors concours le lendemain à Ottawa. Le coach n’est pas allé plus loin dans ses projections.

« J’aime mieux jouer les 60 minutes au complet, s’est réjoui Price. Je n’ai pas vu d’action depuis un bon moment et je crois que je retrouverai ma routine plus rapidement en obtenant un départ complet. »

« Price nous permet d'être calmes »

L’identité du titulaire pour le match du 14 septembre contre la Russie, répétition générale avant le début du tournoi, demeure donc pour l’instant inconnue.

La décision de Babcock vient confirmer ce que plusieurs prenaient déjà pour acquis, c’est-à-dire que Price contrôle pratiquement sa destinée dans le siège de gardien numéro un de la sélection. À moins d’un improbable faux pas dans les dix prochains jours, c’est lui qui devrait être entre les poteaux le 17 septembre contre la République tchèque. 

« Je dois mériter mon temps de jeu, on ne me fera pas de cadeau, réalise Price. Pour rester devant le filet, je devrai bien jouer. »

Babcock dit ne pas avoir pris en considération le fait que Price pourrait bénéficier d’être envoyé dans la mêlée le plus tôt possible pour retrouver sa zone de confort plus rapidement en prévision de la vraie compétition.

« Il est un gardien de but élite qui vous donne une chance de gagner chaque fois qu’il est devant le filet. Il est une présence apaisante pour ses coéquipiers et aussi pour son entraîneur. Ça fait un bail qu’il n’a pas joué, mais on lui donnera cette opportunité. »

« C’est bien d’obtenir un départ rapidement, apprécie quant à lui le principal intéressé. Ça sera un test de qualité. J’ai aussi connu trois bons entraînements ici à Ottawa à un rythme très élevé. Je me sens donc prêt pour ce match. »

Price a admis qu’il devait gérer une certaine nervosité à l’aube de son retour à la compétition, mais qu’il était surtout enthousiaste à l’idée de retrouver dans un contexte de match.

« Avec cette équipe, je ne devrai pas trop en faire, je chercherai seulement à faire mon boulot. Je ne me soucie pas trop de savoir combien je recevrai de tirs. Je ferai mon travail et c’est tout. Je bloquerai les tirs que je recevrai. »

Stéphane Waite, un luxe pour Babcock

Les trois cerbères canadiens ont été mis au courant de leur horaire des prochains jours avant l’entraînement de mercredi. La discussion fut apparemment très courte, au grand plaisir de Mike Babcock.

C’est qu’au sein de la mouture actuelle d’Équipe Canada, quand vient le temps de gérer les hommes masqués, l’entraîneur-chef délègue tout le boulot à Stéphane Waite, un luxe qu’il n’a jamais pu se permettre auparavant avec l’équipe nationale.

« Je ne peux pas croire qu’avec tous ces tournois auxquels j’ai participés avec Équipe Canada, jamais je n’ai pu compter sur l’aide d’un entraîneur des gardiens, s’étonnait Babcock. Je ne sais pas comment on faisait pour s’en passer, pour être honnête. C’est génial parce qu’on a maintenant un gars qui est constamment en contact avec eux, qui peut aller en profondeur dans les différents aspects de la position. Aujourd’hui, par exemple, je leur ai dit qui allait être mon prochain partant. Ensuite, je leur ai demandé comment était leur journée et ce qu’ils avaient fait hier soir, mais on n’a pas vraiment parlé de hockey. »

Babcock a spécifié que bien que Hockey Canada n’avait jamais officiellement mandaté un spécialiste des gardiens lors de ses expériences précédentes, le programme n’avait pas complètement négligé la position.

« On a reçu de l’aide de certains gars. Par exemple, Steve Briere, qui est mon entraîneur des gardiens à Toronto, s’est occupé de monter un dossier sur les forces et faiblesses de tous les autres gardiens inscrits à la compétition. Mais je ne sais pas pourquoi, jamais on n’a eu un gars qui pouvait s’occuper de gérer nos joueurs. »

Avec le contexte particulier de la Coupe du monde, qui se déroule en simultané avec les camps d’entraînement des trente équipes de la Ligue nationale, la formation canadienne a jugé qu’un ajout au personnel d’entraîneurs s’imposait.

« Il faut se rappeler qu’un de nos gars ne jouera probablement pas, ou en tout cas très peu, mais qu’il devra quand même être prêt pour le début de saison dans la LNH, explique Babcock. C’est beaucoup plus facile de les préparer adéquatement avec un entraîneur des gardiens. Je crois que c’était la chose à faire par respect pour les joueurs et jusqu’à maintenant, je ne vois que du positif. »