HALIFAX - Pendant les semaines qu'il a dû passer à l'hôpital, Robert Mueller pensait presque seulement au hockey.

En novembre 2006, il avait subi une opération visant à retirer une tumeur maligne au cerveau, mais déjà, il planifiait son retour au jeu. Mais pendant que le gardien de la Ligue élite d'Allemagne pensait au prochain match qu'il amorcerait dans les filets, plusieurs se demandaient s'il survivrait.

"Non, il n'y a pas une seule seconde où j'ai pensé que je ne serais pas de retour, affirme Mueller. J'adore ce sport et le fait de croire que je jouerais de nouveau au hockey m'a beaucoup aidé. C'est la raison pour laquelle je n'ai jamais ressenti de la nervosité ou de la peur."

Dix-huit mois plus tard, le jeune homme de 27 ans porte les couleurs de l'équipe allemande au Championnat du monde de hockey. Il est l'adjoint de Dmitri Patzold, mais Mueller était d'office lors de la seule victoire de son équipe, un étonnant gain de 4-2 contre la Slovaquie plus tôt cette semaine.

Sa présence s'avère une source de motivation pour les coéquipiers qui étaient avec lui lorsque la tumeur a été diagnostiquée, pendant une activité de l'équipe nationale. A l'époque, il se plaignait de sévères douleurs au cou et avait ressenti des étourdissements.

"En résumé, on lui a dit qu'il était condamné à mort, confie Uwe Krupp, l'entraîneur en chef de l'équipe allemande. Nous formons une famille, et ce n'est pas évident de savoir que quelqu'un si proche doit faire face à une telle situation. Ce fut très difficile à accepter pour tout le monde. Mais son retour a insufflé une plus grande source d'énergie à l'équipe encore."

Mueller est toujours heureux lorsqu'il y a du hockey dans son entourage.

"Le fait de revenir ici représentait une grande source de motivation pour moi, souligne Mueller. Je pratique le hockey depuis l'âge de cinq ans et mis à part ma famille, je n'ai rien d'autre."

Et d'ajouter Krupp: "C'est une incroyable histoire, vraiment."