QUÉBEC - La frénésie des rencontres Montréal-Québec revivra l'instant d'un week-end, alors qu'une série aller-retour entre les anciens porte-couleurs du Canadien et des Nordiques sera présentée le 13 mars au Colisée Pepsi et le lendemain au Centre Bell.

Les amateurs pourront alors renouer avec les légendes d'hier, tandis que ces derniers se remémoreront de précieux souvenirs.

« Nous voulions gagner, les familles voulaient gagner, tout le monde en parlait », se rappelle Michel Goulet. « Ce sont les plus beaux moments de ma carrière. »

« Cela avait beaucoup d'impact tant au niveau médiatique que chez les partisans », ajoute Guy Lafleur. « Mais toute la pression était sur nos épaules, il fallait gagner! »

À l'image de l'intensité légendaire de ces matchs, tant les ex-Nordiques que les ex-Canadiens espèrent enlever les honneurs de cette courte série.

« Même si nous sommes plus âgés et moins rapides, nous avons quand même la volonté de gagner ces parties-là », avoue Dave Pichette. « Nous allons faire les efforts nécessaires. »

Deux matchs en moins de 24 heures seront très demandant physiquement. Alors que les Nordiques peinent à renouveler leurs effectifs en raison du départ de l'équipe en 1995, le Canadien pourra compter sur l'arrivée de Guy Carbonneau et Patrice Brisebois.

« Je garde la forme », indique Brisebois. « Ce sera super plaisant de faire partie de cet événement-là. »

« Le problème, c'est que nous n'avons pas beaucoup de relève », explique Goulet. « Ça nous prendrait Joe Sakic, ça nous aiderait énormément. »

Impossible de ne pas parler d'un tel affrontement sans souligner le retour probable d'une équipe dans la capitale. Les légendes croient même qu'une équipe à Québec ferait du Canadien une meilleure formation.

Les billets pour ces deux rencontres seront mis en vente dès ce samedi le 19 décembre. Il y a un an, ces deux mêmes équipes s'étaient affrontées ici même au Colisée Pepsi devant plus de 14 000 spectateurs survoltés, preuve que l'intérêt pour cette rivalité n'est pas prêt de s'estomper.

*D'après un reportage de Louis-Simon Lapointe