La venue de Jacques Martin à la barre du Canadien me surprend dans le sens où il travaillait pour une autre organisation. Il avait un très bon poste et on ne croyait pas, par conséquent, qu'il était sur la liste des candidats potentiels pour succéder à Bob Gainey derrière le banc.

Jacques Martin a été mon entraîneur pendant une seule saison lors de mon année recrue chez les Sénateurs d'Ottawa. J'ai toujours trouvé qu'il était un bon entraîneur et rigoureux avec sa structure d'équipe. On peut être porté à croire qu'il est un entraîneur plus défensif mais je dirais que c'est plutôt un entraîneur qui exige une structure exemplaire de ses joueurs. Généralement, ça amène des bons résultats.

Jacques a eu du succès par le passé et il l'a démontré avec les Sénateurs. J'ai aimé jouer pour lui.

Il est un entraîneur exigeant. À l'époque, il insistait beaucoup sur notre jeu lorsque nous n'étions pas en possession de la rondelle. Ça permettait généralement de minimiser les chances de marquer des adversaires. Je me souviens aussi que lors des séances d'entraînement, on pratiquait souvent l'appui des défenseurs lors des sorties de zone. D'ailleurs, il ne cherchait pas à décourager les défenseurs de se porter à l'attaque.

Je pense que Jacques devrait aider à améliorer la défensive du Canadien parce que sa structure, axée sur la capacité de jouer sans la rondelle, réduit le nombre de buts alloués.

Il semblait bien s'entendre avec ses joueurs. Comme j'étais recrue quand j'ai joué sous ses ordres, je ne participais pas aux rencontres avec les leaders des Sénateurs.

*propos recueillis par Robert Latendresse