Prenons quelques instants pour analyser cette première victoire du Canadien dans la série face aux Flyers en abordant quelques questions.

Héros du match : Je dois y aller avec Jaroslav Halak parce qu'il a effectué de gros arrêts très tôt dans le match ce qui a permis de garder les partisans dans le coup et de marquer le premier but de la rencontre. Sans être très occupé, il a réussi trois arrêts qui auraient dû être des buts. C'est ça, un gardien en séries! Ce n'est pas la quantité d'arrêts qui compte, mais plutôt la qualité. Nous avons vu le vrai Halak dans ce troisième match.

Zéro du match : Je n'ai vu aucun zéro dans le camp du Canadien. Tous les joueurs ont bien travaillé et le Canadien a utilisé sa bonne vieille recette en étant opportuniste et disciplinés. Les hommes de Jacques Martin ont bien patiné et ils ont formé, de loin, la meilleure équipe.

Point tournant : Le premier but! J'ai aimé de la façon dont le Canadien a amorcé le match. La foule était présente, c'était incroyable comment c'était bruyant. Les partisans à Montréal vont toujours commencer d'une telle façon pour démontrer leur appréciation et leur amour. Ça revient au Canadien de garder cette énergie et cette étincelle et ils ont réussi à le faire grâce à deux buts en première période. C'était ce que le Canadien avait besoin.

Comment expliquer le rendement beaucoup plus efficace du Canadien à domicile : Je peux poser la même question pour les Flyers. Comment ont-ils été si dominants lors des deux premiers matchs par rapport à celui-ci. C'est pourquoi ma manchette à l'Antichambre est : Rien à déclarer au douanier. Les deux équipes ont connu des ennuis à l'étranger et si c'était si facile à expliquer ce serait facile pour les entraîneurs de s'ajuster. Les deux foules sont passionnées et difficiles à affronter et ça paraît. Cette énergie se transmet dans les joueurs.

Que faire avec Ryan O'Byrne qui a connu un match difficile : Son match a vraiment mal commencé et on sait qu'il n'est pas un joueur offensif et il ne possède pas de grandes habiletés. En jargon de hockey, il n'a pas de mains et nous avons pu constater cela quand il a envoyé la rondelle dans les gradins. Il faut que tu sois assez malhabile pour manquer une baie vitrée de 10 pieds quand tu es près de cette dernière… Selon mes informations, il est un excellent joueur d'équipe et il travaille fort. Il reste qu'il vaut son pesant d'or défensivement et il peut aider l'équipe. Par contre, il a connu un faux départ et il devait s'imposer une grande pression pour bien faire. Quand tu commences ainsi, ça dicte le reste de la partie. Heureusement, ce ne fut pas coûteux et le Canadien n'a pas eu vraiment besoin de lui par la suite et ce fut donc une leçon gratuite pour lui.

Mon école de hockey

En terminant, c'est avec plaisir que je vous annonce que j'organise une fois de plus mon école de hockey cet été, en juillet, à York en Pennsylvanie.

Cette école de hockey est une excellente occasion de vivre une immersion anglaise. Je vous invite à visiter mon site Internet à l'adresse www.hartleyhockey.com pour obtenir tous les détails.

Consultez l'analyse de Michel Bergeron qui a répondu aux mêmes questions que Bob Hartley.

*propos recueillis par Éric Leblanc