Je vous dévoile mon analyse de la quatrième partie de la série entre le Canadien et les Flyers de Philadelphie en répondant à quelques questions.

Héros du match : Pour moi, c'est Kimmo Timonen, qui a offert une véritable clinique sur le travail d'un défenseur dans la Ligue nationale. Il a bloqué des lancers, je l'ai trouvé très mobile... J'aurais pu choisir n'importe quel des quatre premiers défenseurs des Flyers, mais Timonen, à mon avis, a été le général de la brigade défensive de son équipe dans ce quatrième match même si Chris Pronger a obtenu plus de temps de glace.

Zéro du match : Je n'en vois pas vraiment. C'est certain que le Canadien n'a pas marqué de but, mais est-ce qu'on peut dire qu'il y a un joueur en particulier qui a été le bouc-émissaire dans la défaite? Je crois que tout le monde aurait pu en faire un peu plus, mais je préfère donner le crédit aux Flyers, qui ont donné une leçon de hockey défensif cet après-midi. Ils ont été absolument dominants.

Point tournant du match : Le premier but de Claude Giroux. En revoyant la séquence, on se rend compte qu'il y a eu un manque de communication chez le Canadien. Victime d'un bris d'équipement, Josh Gorges aurait peut-être dû signifier à ses coéquipiers qu'il avait de la difficulté à patiner. Peut-être qu'on aurait alors été capable de pousser la rondelle profondément dans le territoire des Flyers et que Giroux n'aurait jamais eu la chance de contourner aussi facilement un défenseur qui, dans le fond, était amputé d'une jambe.

Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné chez le Canadien? : Peter Laviolette a apporté quelques ajustements. Son meilleur coup a été de demander à ses défenseurs d'attaquer le porteur du disque avant la ligne bleue. Chaque fois qu'un ailier adverse recevait une passe, les défenseurs des Flyers se ruaient vers lui pendant que les attaquants se repliaient pour fermer le centre.

En agissant dans la sorte, on a coupé beaucoup d'entrées de zone et on a empêché les joueurs du Canadien de mettre la rondelle derrière les défenseurs adverses. Conséquence : beaucoup de relances des Flyers et beaucoup de frustration chez le Canadien, qui n'a pas eu la chance de se servir de sa vitesse.

Est-ce que cette équipe est à court de miracles? : C'est certain que la pente commence à être abrupte. Aujourd'hui, ma manchette à L'Antichambre était « Encore les doigts dans l'étau ». Je trouve que c'est la meilleure façon d'exprimer la situation dans laquelle se retrouve le Canadien. On a cru, peut-être pour la première fois, déceler une certaine fatigue mentale chez les hommes de Jacques Martin. Et si vous avez écouté le match à RDS, vous avez vu que nos caméras ont capté des images des joueurs montrer soudainement leurs bobos. Souvent, c'est une indication que la fatigue commence à s'installer.

Mais quand même, je ne pense pas que Montréal a disputé un mauvais match et ce n'est pas encore fini.

Mon école de hockey

En terminant, c'est avec plaisir que je vous annonce que j'organise une fois de plus mon école de hockey cet été, en juillet, à York en Pennsylvanie.

Cette école de hockey est une excellente occasion de vivre une immersion anglaise. Je vous invite à visiter mon site Internet à l'adresse www.hartleyhockey.com pour obtenir tous les détails.

Consultez l'analyse de Gaston Therrien qui a répondu aux mêmes questions que Bob Hartley.

*Propos recueillis par Nicolas Landry.