En éliminant les Flyers en cinq parties, les Penguins se sont avant tout assurés d'un repos précieux de quelques jours.

À ce moment des séries, ce repos supplémentaire vaut beaucoup.

Certes, les Penguins ont éliminé les Flyers avec une dernière victoire très convaincante de 6 à 0. Mais ils vont surtout profiter de quelques jours de repos supplémentaires que leurs adversaires en finale de la coupe Stanley.

Lorsque j'ai remporté la coupe Stanley avec l'Avalanche du Colorado en 2001, nous avions profité d'un repos semblable après avoir éliminé les Blues de Saint Louis en cinq parties en finale de l'Association ouest.

Ce répit de quelques jours va permettre aux Penguins de refaire le plein d'énergie et de guérir quelques blessures.

Même à l'aube de la finale de la coupe Stanley, toutes les équipes peuvent encore s'améliorer. Cependant, les Penguins doivent miser sur leurs principaux atouts.

En ce moment, les Penguins forment l'équipe qui joue avec le plus de passion. Cette réalité s'explique probablement par la jeunesse de leur formation sans oublier qu'ils sont bien dirigés.

Un autre point fort des Penguins s'avère leur gardien Marc-André Fleury qui a été un des meilleurs et peut-être le meilleur gardien depuis le début des séries.

Durant les réunions d'équipe des prochains jours, l'entraîneur Michel Therrien va sans doute insister sur ces forces. Ensuite, je suis convaincu qu'il va insister sur l'importance de rester calme malgré l'importance du moment.

En tant qu'équipe jeune, les Penguins accusent peut-être un léger manque d'expérience. Ce sera primordial pour les joueurs de faire attention. Au cours des prochains jours, les amis et les familles des joueurs vont arriver en grand nombre.

La présence des médias devient aussi un facteur puisque l'engouement sera encore plus grand.

C'est pourquoi les Penguins devront faire preuve d'un focus exemplaire.

S'ils amorcent la finale avec la fougue qui les caractérise, ils pourraient remporter une troisième coupe Stanley.

La préparation en vue de la finale

Depuis le début des séries, les Penguins n'ont pas opté pour une retraite fermée des joueurs et ils ne changeront sûrement pas de stratégie maintenant.

En 2001 avec l'Avalanche, j'avais donné le choix aux joueurs et nous n'avions pas imposé de retraite fermée. Je ne crois pas que cette décision peut faire la différence.

En fait, je pense qu'il s'agit avant tout d'un sujet de prédilection des médias et des partisans. Quand une équipe remporte la coupe Stanley sans avoir imposé de retraite fermée, les médias affirment que ça fonctionne et si l'équipe s'incline, ils prétendent que nous aurions dû imposer une telle mesure…

À mon avis, ce qui compte avant tout c'est la discipline et la volonté des joueurs. Selon ce que je perçois, les Penguins sont en mission.

Je discute avec mon bon ami Michel Therrien environ à tous les deux jours. Présentement, il profite d'un peu de repos avant de bonnes journées de pratique. Ensuite, il sera prêt à entamer le sprint final en force.

Michel n'est pas un gars nerveux. Il est un entraîneur bien organisé et structuré donc il n'aura aucun problème à l'approche de ce défi.

Évidemment, le soir du premier match il risque d'avoir des papillons dans l'estomac, mais c'est normal.

J'ai eu la chance de remporter la coupe Stanley à ma seule présence en finale. Pour moi, c'était un rêve d'enfance. Comme des milliers de jeunes, je jouais au hockey dans la rue avec mes amis et je me transposais en finale de la coupe Stanley.

C'est tout un sentiment d'accéder à la finale de la coupe Stanley et avec le recul je réalise encore davantage ce que j'ai vécu.

Même si une défaite doit faire très mal, je suis convaincu que tu conserves quelques beaux souvenirs.

La finale de la coupe Stanley, c'est encore plus gros que ce que j'avais imaginé. Quand tu es jeune et que tu songes à ce rêve, tu t'imagines avant tout la partie, mais il y a les partisans, l'engouement, les médias…

Tu représentes une ville et partout où tu te promènes tu aperçois les fanions, tu sens l'ambiance et c'est la folie un peu partout.

Je me souviens très bien du défilé de la coupe Stanley à Denver, c'était incroyable! Nous avions profité d'une très belle journée dans le centre-ville pour le défilé. Il y avait des partisans partout, des gens sur leur balcon et dans les fenêtres des édifices à bureau. Les confettis tombaient et nous étions sur des camions de pompier. Quand tu grandis avec un rêve tu ne songes pas à tout ça. Ces moments ne s'achètent pas et tu ne peux pas t'imaginer un tel scénario avant de l'avoir vécu.

Aucun complexe face aux rivaux de l'Ouest

Je suis persuadé que les Penguins misent sur tous les éléments pour rivaliser avec les Red Wings de Detroit ou les Stars de Dallas.

Premièrement, parce qu'ils peuvent s'adapter à tous les styles de jeu.

Ensuite, ils comptent probablement sur deux des meilleurs agitateurs de la LNH en Maxime Talbot et Jarkko Ruutu. Ce sont deux joueurs qui savent déranger l'équipe adverse tout en jouant un style discipliné et ils se font rarement prendre au piège.

De plus, la présence de Georges Laraque, Hall Gill et Brooks Orpik leur assurent un style physique.

Les Penguins jouent très bien avec les Sidney Crosby, Evgeni Malkin, Marian Hossa et compagnie, mais ils jouent bien défensivement et c'est impressionnant.

En ce qui concerne Hossa, je le connais très bien et il est maintenant parvenu à faire taire ses dénigreurs qui prétendaient qu'il n'est pas un joueur de séries. Il a vraiment développé une belle chimie avec Crosby. Avec la combinaison efficace de Petr Sykora et Malkin, les Penguins forment toute une puissance. Les Penguins ont été très bien bâtis et ils ont grandi ensemble.

Peu importe l'équipe qui sera championne dans l'Ouest, Pittsburgh sera prêt pour ce défi.

Mon école de hockey

En terminant, c'est avec plaisir que j'organise une fois de plus mon école de hockey cet été, en juillet, à York en Pennsylvanie.

Cette école de hockey est un excellent contexte pour une immersion anglaise. Je vous invite à visiter mon site internet à l'adresse www.hartleyhockey.com pour obtenir tous les détails.

*Propos recueillis par Éric Leblanc