BROSSARD - Michel Therrien a accueilli comme « un bel honneur », lundi, l'annonce de son admission prochaine au Temple de la renommée de la LHJMQ.

« Je tiens à remercier le commissaire Gilles Courteau et le comité de sélection de m'avoir choisi", a commencé par dire l'entraîneur du Canadien, après la séance d'entraînement de l'équipe à Brossard.

« Tout a commencé là pour moi. Je n'oublierai jamais ceux qui m'ont accordé ma première chance. Si je suis ici aujourd'hui, c'est grâce à la famille Morissette, avec Jean-Claude Morissette en tête. J'ai appris énormément grâce à la LHJMQ et je suis très honoré d'être admis au Temple de la renommée. »

Therrien a fait ses débuts comme entraîneur dans la LHJMQ, à la barre d'abord du Titan de Laval et ensuite des Prédateurs de Granby. Il a contribué à redorer le blason de la LHJMQ, en menant les Bisons jusqu'à la conquête de la Coupe Memorial en 1996. La conquête des Prédateurs avait mis fin à une séquence honteuse de 25 ans de la LHJMQ.

Therrien a avoué candidement qu'il a fait beaucoup de choses à cette époque plutôt folklorique qu'il ne peut plus faire comme entraîneur en 2014.

« Autre temps, autres moeurs, a-t-il glissé en s'esclaffant. C'était comme ça. Et à cette époque, nous avions fait des ajustements par rapport à ce que nos prédécesseurs comme Michel Bergeron et Pat Burns avaient fait. Il faut savoir s'adapter. C'est très important. »

Quand on lui a demandé d'élaborer en regard de gestes ou de crises qu'il regrettait d'avoir faits, l'entraîneur du CH a laissé tomber en souriant: « Nous, nous étions considérés comme des équipes très robustes ».

Outre Therrien, admis dans la catégorie des bâtisseurs, le Temple de la renommée de la LHJMQ s'enrichira de quatre autres nouveaux membres, le 8 avril prochain.

Les exploits des anciens joueurs, le gardien Martin Brodeur - le défenseur Billy Campbell et l'attaquant Martin Gélinas - seront célébrés, tandis qu'on soulignera pour la première fois à titre posthume, à l'occasion du 20e anniversaire d'existence du Temple, la contribution du bâtisseur Jean Rougeau.

Voici un bref aperçu de chacune de leur carrière :

MARTIN BRODEUR

C’est avec grande classe et bonne humeur que Martin Brodeur a agi au quotidien de sa carrière junior et professionnelle. Au fil des ans, ce gardien de but a fait preuve de loyauté envers ses équipes et leurs dirigeants. Ce montréalais d’origine a prouvé qu’il était un gagnant! Il a récolté une multitude d’honneurs individuels et d’équipe, tout en accumulant les records.

En trois saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, il a pris part à 163 rencontres avec St-Hyacinthe, séries incluses, remportant 79 de celles-ci. Sa moyenne de buts alloués à vie dans le junior majeur était de 3,56 et son pourcentage d’arrêts de ,886, de bonnes statistiques pour l’époque dans le circuit. Il s’est fait remarquer dès sa 1ère saison en 1989-1990, prenant une place dans l’équipe d’étoiles des recrues du circuit Courteau.

Après avoir retenu l’attention des recruteurs de la Ligue nationale de hockey, il a été sélectionné par les Devils du New Jersey en 1re ronde au repêchage de 1990. Vers la fin de la saison régulière 1991-1992, il a été rappelé d’urgence par les Devils, leurs gardiens réguliers, Craig Billington et Chris Terreri étant blessés. Le 26 mars 1992, à son 1er match dans l’uniforme rouge et vert, il a signé sa 1re victoire dans la LNH face aux Bruins de Boston. Chez les Devils, on lui a confirmé qu’il terminerait la saison avec eux. C’était alors la consternation chez le Laser qui se voyait privé de son gardien numéro un pour la balance de la saison.

Mais après avoir participé à 4 joutes dans la grande ligue, et après avoir raté le 1er match des séries de son équipe junior, contre toute attente, Brodeur est revenu à St-Hyacinthe. Mais dans quelles circonstances! Le 1er avril 1992, une grève s’est déclarée en après-midi dans la LNH; un jet privé a alors été mis à la disposition du jeune gardien vedette pour le ramener à l’aéroport de St-Hubert où le petit avion de 4 places a atterri à 18 h 20. C’est en automobile que cette course folle s’est achevée, quand Martin Brodeur a débarqué juste à temps au Stade LP- Gaucher de St-Hyacinthe pour un réchauffement écourté de 9 minutes, au grand plaisir de tous ses coéquipiers et de son entraîneur Pierre Petroni. Le Laser a remporté la rencontre par 6-2 et a égalé la série 1-1, grâce entre autre aux 30 arrêts de Brodeur. Même si les statistiques de son gardien sont éloquentes (2,65 | ,930), c’est tout de même en 6 rencontres que le Laser s’est incliné au 1er tour éliminatoire face au Collège Français de Verdun, éventuels champions de la Coupe du Président la même année.

Pendant 20 saisons dans la LNH, le célèbre numéro 30 des Devils du New Jersey a intimidé l’adversaire avec ses prouesses devant le filet et ses arrêts acrobatiques. Il n’avait pas son pareil pour manier la rondelle et relancer l'attaque. Il a été crédité de trois buts, dont deux marqués de façon spectaculaire, avec un tir d’un bout à l’autre de la patinoire.

Après un an dans la Ligue américaine, il a remporté le trophée Calder au terme de la campagne 1993-1994, honneur remis à la recrue de l’année dans la LNH. Dès sa deuxième saison, les Devils ont remporté la Coupe Stanley, un honneur collectif qu’il a eu l’occasion de goûter deux autres fois, en 2000 et en 2003. Il a reçu le trophée Vézina quatre fois à titre de gardien de l’année. Il a été élu sur les équipes d’étoiles de la LNH en 7 occasions, dont à 3 reprises sur la 1re.

Il a établi de nombreux records dont quelques-uns étaient ceux de son idole de jeunesse, Patrick Roy : le plus de victoires à vie (688), et le plus de matchs en saison régulière (1259). Brodeur a aussi éclipsé Terry Sawchuk (103) avec ses 124 blanchissages en carrière. Au fil des saisons, il s’est ficelé une moyenne de buts alloués de 2,24 et un pourcentage d’arrêts de ,912. Tout simplement dans une classe à part!

Il a aussi été invité en quatre occasions à joindre l’équipe olympique canadienne, et a été décoré de deux médailles d’or, en 2002 et 2010.

Si Martin a suivi les traces de son père Denis, lui-même un ancien gardien, son fils Anthony s’est joint aux Olympiques de Gatineau de la LHJMQ en 2013.

BILLY CAMPBELL

Pendant 4 saisons au début des années 1980, le défenseur Billy Campbell n’est pas passé pas inaperçu. Il est devenu l’un des plus grands recordmans de l’histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Son rôle de base sur la patinoire était peut-être de s’assurer de bien protéger le territoire défensif du Junior de Montréal, plus tard le Junior de Verdun, mais celui qui portait le numéro 4 adorait s’impliquer en zone ennemie. Ses résultats offensifs ont été fracassants : 353 points en 309 parties, saisons et séries incluses!

Les attentes étaient grandes envers ce choix de 1re ronde du Junior. Dès ses premiers coups de patins dans la LHJMQ en septembre 1980, il allait montrer ses vraies couleurs. Il a empoché 18 points dont 4 buts dans ses 10 premières parties, en route vers une saison de 68 points et le titre de recrue défensive de l’année. Depuis, aucun autre défenseur de 16 ans du circuit n’a amassé autant de points à sa saison recrue.

En 1982-1983, il s’est associé aux génies offensifs de l’équipe qu’étaient les Pat LaFontaine, Jean-Maurice Cool et Gerard Gallant, trouvant le fond du filet en 35 occasions, et complétant ainsi une saison de rêve de 99 points! Ironiquement, c’est la seule saison où il ne sera pas élu sur l’une ou l’autre des équipes d’étoiles de la Ligue, coiffé entre autre par Jean-Jacques Daigneault et Michel Petit.

En mai 1983, le Junior de Verdun a soulevé la Coupe du Président à titre de champion des séries éliminatoires.

Les records les plus prestigieux pour un défenseur sont devenus les siens en 1983-1984. Cette saison-là, il a été nommé le défenseur de l’année après avoir connu une deuxième campagne consécutive de plus de 90 points.

En tout, il a marqué 100 buts à vie en saison régulière : il est le seul et unique défenseur de la LHJMQ à avoir réussi l’exploit. Il a marqué au moins 20 buts à chacune de ses saisons.

Le soir de son 100e filet, le 7 mars 1984 face aux Draveurs à Trois-Rivières, il a compté deux fois, en plus d’être crédité de 5 mentions d’aide dans la victoire des siens par 11 à 7. Ce total de 7 points en un même match a été un sommet personnel. Il lui a permis aussi d’égaler le record de ligue pour défenseur pour un match disputé « à l’étranger », marque qu’il partage toujours avec Pierre Lacroix et Michel Leblanc.

Lors de cette même soirée grandiose, il est devenu le « défenseur » ayant cumulé le plus de points en carrière, devançant par un le recordman de la ligue à l’époque, Pierre Sévigny avec ses 318 points. Le compte final était de 321 points au terme de sa dernière saison régulière chez les juniors, marque qu’il a détenu pendant 18 ans, jusqu’en 2002, année où Danny Groulx des Tigres de Victoriaville l’a supplanté avec 332.

Même si il avait été un choix de 3e tour des Flyers de Philadelphie lors du repêchage de 1982, ces derniers ne lui ont fait disputer aucun match dans la Ligue Nationale de Hockey. Après 13 années dans les circuits professionnels mineurs, en Amérique du Nord et en Europe, il a accroché définitivement son équipement au terme de la saison 1996-1997.

MARTIN GÉLINAS

Reconnu comme un marchand de vitesse, Martin Gélinas a connu un bref passage dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, mais ô combien remarqué.

En deux saisons avec les Olympiques de Hull, ce choix de 1re ronde a amassé 208 points en saison régulière, ajoutant 42 autres points en séries, un total précis de 250 points en seulement 132 rencontres junior majeur. Il a enregistré 10 matchs de trois buts avec les Olympiques.

En 1987-88, à sa toute première saison régulière dans la LHJMQ, il a obtenu toute la confiance de son entraîneur Alain Vigneault. Il a maintenu une moyenne de 2 points par match, avec 131 points dont 63 buts. Cette performance exceptionnelle lui a valu le trophée Michel-Bergeron, remis à la recrue offensive de l’année, en plus d’être reconnu sur la 1ère équipe d’étoiles de la Ligue comme ailier gauche. Il a aussi été honoré par la Ligue Canadienne de Hockey avec le titre de « Recrue de l’année », supplantant Rick Corriveau (OHL) et Stu Barnes (WHL).

En séries 1988, les Olympiques ont remporté la Coupe du Président, et le jeune shawiniganais de 17 ans s’est affiché comme l’un des acteurs principaux d’une offensive menée principalement par Marc Saumier. Gélinas a complété les éliminatoires en terminant au 2e rang des pointeurs de l’équipe avec 33 points, soit 15 buts et 18 passes. Quelques jours plus tard au tournoi de la Coupe Memorial où il a amassé 4 points en autant de rencontres, il a été nommé le Joueur le plus Gentilhomme, alors que les siens se sont inclinés en demi-finale.

Au repêchage de la Ligue Nationale de Hockey en 1988, les Kings de Los Angeles l’ont sélectionné en 1ère ronde. Par contre, à peine quelques semaines après l’avoir réclamé, les Kings ont cédé ses droits aux Oilers d’Edmonton dans une méga-transaction impliquant le plus grand joueur de la LNH à l’époque, Wayne Gretzky.

Dès l’automne 1988, les champions de la Coupe Stanley lui ont donné une place dans leur alignement. Alors âgé de 18 ans, Gélinas a joué 6 rencontres avec les Oilers, avant de revenir au niveau junior où il est venu marquer 38 buts en 41 parties, amassant 77 points au total. Il a participé au Championnat mondial junior 1989 avec la formation canadienne, laquelle a terminé au 4e rang de la compétition.

À 19 ans, il a fait le saut de façon permanente dans la LNH, en route vers une longue carrière qui s’est étirée de 1989-90 à 2007-08. En fait, il a disputé 1273 rencontres où il a marqué 309 buts, cumulant 660 points en saison régulière avec sept équipes différentes dont quatre canadiennes (Edmonton, Québec, Vancouver et Calgary).

En mai 1990, alors qu’il complétait sa réelle première campagne à Edmonton avec les Messier, Anderson, Kurri et Lowe, il a vu son nom gravé sur la Coupe Stanley, les Oilers remportant le titre des séries face à Boston. Sans toutefois regagner le précieux trophée, il est retourné en grande finale de la LNH à trois autres reprises, soit avec Vancouver en 1994, avec la Caroline en 2002, ainsi qu’avec Calgary en 2004.

Depuis 2012, il agit à titre d’assistant-entraîneur avec les Flames de Calgary.

MICHEL THERRIEN - Comme joueur

Avant de devenir un entraîneur chevronné, Michel Therrien est tout d’abord passé par la Ligue de hockey junior majeur du Québec comme défenseur dans les années 1980. En 1982-1983, il s’est donné corps et âme aux surprenants Chevaliers de Longueuil. Cette équipe d’expansion dirigée par Jacques Lemaire s’estfinalement inclinée en finale face à Verdun. Par la suite, il a passé quatre ans dans les circuits professionnels mineurs, avant de réorienter sa carrière, tout en demeurant associé au monde du hockey.

C’est avec le Titan de Laval, alors sous l’égide de la famille Morrissette, que Therrien revient dans la LHJMQ comme assistant-entraîneur de 1990 à 1993, côtoyant comme adjoint les entraîneurs Claude Thérien et Robert Hartley. Dès ses débuts, il a appris les ruses du métier avec de vrais passionnés qui n’avaient qu’une seule motivation : gagner!

Quelques mois après avoir remporté la Coupe du Président comme entraîneur-adjoint avec Laval en mai 1993, il est devenu l’entraîneur-chef du Titan, avec qui il a remporté deux championnats de saison régulière de suite. En séries, il a mené son équipe à deux participations à la finale. Sa 2e saison dans la LHJMQ venait à peine de se terminer qu’on le proclamait « l’entraîneur de l’année ».

Pendant ce temps en 1994-1995, les frères Morrissette, avec à leur tête Jean-Claude et Georges, vendent leurs parts chez le Titan et deviennent propriétaires des Bisons de Granby. Ils ont transformé l’organisation en son entier pendant l’été 1995, multipliant les échanges de joueurs et amenant un nouveau leader derrière le banc : Michel Therrien. La talentueuse équipe fraîchement renommée « Les Prédateurs » montrait énormément de caractère, et aucune proie n’allait leur résister.

La troupe de Therrien a gagné 56 parties en 1995-1996, ce qui lui a valu le titre du calendrier régulier avec 114 points, ratant par 8 seulement le record de ligue de 122 points des Draveurs de Trois-Rivières. Les Prédateurs ont éliminé Beauport lors de la finale, et Therrien a alors pu savourer la Coupe du Président pour la 2e fois; il s’agissait par contre de sa première conquête à titre d’entraîneur-chef.

Et finalement, l’ultime honneur le 19 mai 1996. Après un gain de 4-0 en finale canadienne contre les Petes de Peterborough, le capitaine des Prédateurs Francis Bouillon a récupéré la Coupe Memorial, et s’est empressé de la soulever au centre de la patinoire. Ce trophée était tant attendu, puisqu’aucune équipe québécoise ne l’avait remporté depuis les Remparts de Québec en 1971, 25 ans plus tôt. Une grande fierté animait alors cette grande famille que formaient les Prédateurs de Granby. Une nouvelle ère s’amorçait alors. Désormais, les complexes n’existeraient plus pour la LHJMQ et ses représentants, face aux formations de l’Ouest et l’Ontario.

Au total dans la LHJMQ, Michel Therrien a donc donc cumulé, saisons et séries incluses, 221 victoires en 322 parties. Son exceptionnel pourcentage de victoires de ,707 à vie en saison régulière le place au 3e rang de tous les temps, derrière ceux de Gerard Gallant (,791) et Maurice Filion (,733).

Depuis 1997 jusqu’au jour de son intronisation, il a passé neuf saisons dans l’organisation du Canadien de Montréal, tant dans la Ligue Américaine qu’avec le grand Club dans la Ligue Nationale. Il a fait deux stages comme entraîneur-chef de la formation montréalaise, entrecoupés par un passage chez les Penguins de Pittsburgh avec lesquels il a participé à la finale de la Coupe Stanley en 2008. Il compte plus de 1000 matchs comme entraîneur chez les professionnels.

JEAN ROUGEAU - à titre posthume 

Dans la LHJMQ

Jean Rougeau a été un personnage important des 14 premières saisons de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), occupant divers rôles. Son charisme était sans égal, tout comme sa prestance et sa notoriété acquise dans le monde de la lutte professionnelle.

Dès les débuts de l’actuelle LHJMQ en 1969, son implication s’est fait sentir. Il s’est porté acquéreur du National de Rosemont dont il a été le gouverneur lors de cette toute première saison historique.

Juste avant la saison 1971-1972, il a pris la décision importante de transférer la franchise de Rosemont à Laval. Il a même pris place derrière le banc du National comme entraîneur-chef, occupant cette fonction durant 104 parties, lors des saisons 1971-1972 et 1972-1973. Il a été le directeur-gérant de la formation, principalement de 1975 à 1978 et a accepté un autre mandat comme gouverneur du club lavallois de 1976 à 1978.

Le 8 août 1981, il a été élu président de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, succédant à Marcel Robert. Neuf équipes formaient le circuit Rougeau à cette époque.

Jean Rougeau s’était fait un devoir de polir l’image de la LHJMQ pour tout ce qui concernait le volet scolaire du joueur. Il s’est assuré d’embaucher un premier directeur pédagogique, soit M. Jean Trottier. Son intention était d’assurer la rétention scolaire; les bourses d’études se sont multipliées autant pour le stage junior du joueur, que pour ses études qui pourraient se poursuivre après son passage dans la LHJMQ.

Peu de temps après son accession à la présidence, il a appris qu’il était atteint d’un cancer. Même affaibli par la maladie, il a poursuivi avec courage dans ses fonctions, jusqu’à sa démission, quelques jours à peine avant son décès, en mai 1983.

Pour honorer sa mémoire, au début de la saison 1983-1984, on a modifié le nom du trophée des Gouverneurs, remis à l’équipe championne de la saison régulière de la LHJMQ. Dorénavant, on allait remettre le trophée Jean-Rougeau.

Carrière professionnelle

Avant de s’impliquer dans le monde du hockey, Jean Rougeau a été un lutteur. Pendant trois décennies, cet athlète de 6’2 et 225 livres s’est frotté à ses adversaires dans le ring. Après 8 ans chez les amateurs, « Johnny » comme on le surnommait à l’époque, a fait le saut chez les professionnels en 1951. Son frère Jacques, ainsi que ses neveux Raymond, Jacques Jr et Armand ont eux aussi œuvré dans le domaine de la lutte. Il a fondé la All-Star Wrestling en 1967.

À l’adolescence, il montrait déjà ses talents d’organisateur, en préparant des galas de lutte sur des terrains vacants. Au terme du spectacle, les spectateurs lançaient des pièces de monnaie sur le ring pour récompenser les lutteurs!

Cet homme d’affaires s’est aussi impliqué en politique, ayant même agi comme garde du corps de celui qui est devenu premier ministre du Québec en 1976, M. René Lévesque.

Avec son épouse Jacqueline, il a élevé ses deux filles, Louise et Suzanne.