GLENDALE - Alex Galchenyuk ne pourrait trouver meilleur moment pour sortir de sa léthargie alors qu’il croisera, ce soir, au Gila River Arena, le Canadien pour la première fois depuis qu’il a été échangé aux Coyotes de l’Arizona en retour de Max Domi.

 

« Je mentirais si je laissais croire qu’il s’agit d’une journée et d’un match comme tous les autres », a d’ailleurs convenu Galchenyuk qui a été limité à trois petites passes à ses 14 derniers matchs.

 

« Je ne suis jamais entièrement satisfait de mon jeu, mais je dois admettre que je traverse une séquence difficile. J’ai connu un début de saison chaotique en raison des blessures qui m’ont fait rater la majeure partie du camp et le début de saison. Je veux être meilleur et je le serai », a lancé Galchenyuk lors d’un point de presse orchestré autour de son premier duel face au Canadien.

 

C’est d’ailleurs dans la salle d’entrevues de l’entraîneur-chef Rick Tocchet et non dans le vestiaire que le point de presse avec Galchenyuk s’est déroulé. « Je vous attendais devant mon casier », s’est même permis de lancer Galchenyuk en entrant dans la salle.

 

De Montréal, du Canadien, de ses anciens coéquipiers et des partisans, Galchenyuk garde de bons souvenirs. Il admet du même souffle découvrir une toute nouvelle réalité en Arizona.

 

« Ayant été repêché par le Canadien et parce que j’ai passé six saisons à Montréal, j’ai toujours cru que la réalité associée au fait de jouer à Montréal était la même partout. Je me rends compte que ce n’est pas le cas du tout. Ne serait-ce que comme simple citoyen et non un joueur de la LNH, les changements sont énormes entre Montréal et ici. À commencer par le climat. Il est clair que nous sommes moins suivis qu’à Montréal et que la pression est différente. Mais la pression de jouer à Montréal ne m’a jamais dérangé. Je suis toujours celui qui m’impose le plus de pression en fait. Et ce n’est pas différent ici ou à Montréal. J’ai appris beaucoup à Montréal. Comme joueur et comme individu. J’ai aussi gardé de bons contacts avec d’anciens coéquipiers qui sont toujours des amis. Quand je vois des reprises de beaux buts qu’ils ont marqués, je leur achemine des messages. Je suis en contact régulier avec plusieurs d’entre eux. Brendan Gallagher m’a justement envoyé un message ce matin », a indiqué Galchenyuk.

 

La question associée au fait qu’il soit ou non un joueur de centre l’a suivi de Montréal jusqu’en Arizona. Bien malgré lui. Mais Galchenyuk assure ne pas y porter trop d’attention.

 

« Je me préoccupe bien plus de retrouver ma touche et de me remettre à marquer des buts qu’à la position où j’évolue. Je travaille très fort sur la patinoire et je communique beaucoup avec mes entraîneurs pour tenter de trouver des solutions. Selon eux, je suis en mesure d’obtenir davantage de production sur l’aile. Je dois m’assurer de compléter mes jeux, de foncer au filet. Tous les joueurs traversent des léthargies. Il faut prendre les moyens pour s’en sortir. C’est tout. »

 

Muté au sein du premier trio

 

Pour aider Galchenyuk à trouver le fond du filet et du même coup mousser les chances de victoire de son équipe qui n’a gagné qu’une fois à domicile lors de ses huit derniers matchs (1-6-1), Rick Tochhet a remanié ses trios. En vue du match de ce soir.

 

Il a muté Galchenyuk à la gauche du centre numéro Nick Schmaltz et « descendu » Clayton Keller au sein du deuxième trio en compagnie de Derek Stepan.

 

Tocchet, qui soulignait après la défaite de mardi – 4-1 aux mains des Islanders de New York – que Galchenyuk minait ses chances de réussite en pensant trop à ce qu’il doit faire sur la patinoire au lieu de simplement le faire, a passé quelques minutes avec l’ancien du Canadien au début de l’entraînement matinal. Il lui a pointé des endroits vers lesquels il voulait le voir se rendre en zone offensive en plus d’expliquer, avec de nombreux gestes à l’appui, les manières de se déployer sur la patinoire.

 

ContentId(3.1302366):Canadiens-Coyotes : soirée de retrouvailles en Arizona pour Alex Galchenyuk et Max Domi (LNH)
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« C’est un entraîneur très passionné. Il passe beaucoup de temps avec nous sur la patinoire et dans la salle vidéo pour distribuer des conseils et bien nous faire comprendre ce qu’il attend de nous et comment il veut qu’on joue sur la patinoire. J’adore le fait qu’il soit aussi passionné et impliqué. Ça me va très bien », a insisté Galchenyuk.

 

Rick Tocchet a assuré que le remaniement des trios qu’il a apporté en vue du match de jeudi n’avait rien à voir avec le fait que Galchenyuk croise son ancienne équipe.

 

« J’ai connu une longue carrière dans la LNH. Des joueurs affrontent d’anciennes équipes et croisent d’anciens coéquipiers tous les soirs. Ce ne sera pas différent ce soir. Je n’ai pas préparé de jeu particulier parce qu’Alex croise le Canadien. Et je ne crois pas que Claude Julien ait préparé une stratégie spéciale parce qu’il croise Alex. Du moins je ne crois pas », a lancé l’entraîneur-chef des Coyotes en riant.

 

De fait, Claude Julien a confirmé qu’il revenait ce soir avec la même formation qui a encaissé un revers de 2-1 contre l’Avalanche, mercredi, au Colorado. Carey Price sera donc devant le filet en dépit de la situation de deux matchs en deux soirs.

 

C’est Darcy Kuemper qui sera devant la cage des Coyotes. Malgré le revers de 3-1 encaissé mardi contre les Islanders et une fiche bien ordinaire (4-8-2) cette saison, Tocchet veut voir son gardien plus actif devant le filet. «Il a connu un bon match mardi. Avec la blessure qui l’a tenu à l’écart (sept matchs) et le fait que nous soyons privés de notre gardien numéro un – la saison d’Antti Raanta semble comprise – je veux lui donner plus d’action», a insisté Tocchet.

 

Domi revient aussi à la maison

 

Galchenyuk ne sera pas le seul à renouer avec ses anciens coéquipiers. Il en sera de même pour Max Domi.

 

Bien qu’il avait congé d’entraînement, ce matin, Domi s’est présenté au Gila River Arena où il a renoué avec d’anciens coéquipiers et membres de l’organisation.

 

Tour à tour, l’entraîneur-chef Rick Tocchet et le directeur général John Chayka ont salué leur ancien joueur.

 

« J’ai toujours été convaincu du potentiel de Max. Il est un très bon joueur. Il a connu une saison plus difficile l’an dernier, mais ce n’est pas ce qui a mené à la transaction. Max était surtout un fabricant de jeu avec nous. Nous en avons déjà plusieurs. Je voulais mettre la main sur un marqueur et c’est davantage dans l’ADN d’Alex Galchenyuk », a indiqué Chayka.

 

Parce que Galchenyuk n’affiche que trois buts, soit 11 de moins que Max Domi, cette prémisse qui a conduit à la transaction ne tient pas la route. Tout comme le fait que les Coyotes tenaient à voir Galchenyuk évoluer au centre. Ce qu’il ne fait déjà plus.

 

« Il est clair, et Alex est le premier à la reconnaître, qu’il doit produire davantage. Qu’il doit trouver le fond du filet plus régulièrement. Je demeure d’ailleurs très confiant qu’il y arrivera. Dans le cas de Max, je suis très heureux de le voir connaître du succès. Une fois qu’on joueur est au sein d’une autre équipe, ses succès ne nuisent pas à mon club. Je lui souhaite d’ailleurs la meilleure des chances et je souhaite qu’il continue sur ce rythme. Tu dois donner beaucoup pour recevoir un joueur comme Alex et nous avons accepté de donner beaucoup (Domi) parce que les circonstances étaient bonnes pour les deux joueurs et pour les deux organisations », a plaidé Chayka qui a assuré, encore hier, que Max Domi ne lui avait pas forcé la main en exigeant une transaction la saison dernière.

 

De son côté, Rick Tocchet s’est blâmé pour les insuccès qu’a connus Max Domi l’an dernier en Arizona. « Quand tu gères une équipe, tu regardes ton groupe et tu identifies des joueurs avec qui tu dois passer plus de temps et les autres qui sont plus autonomes. En première moitié de saison, je ne me suis pas assez occupé de Max. Je l’ai fait davantage en deuxième moitié de saison et il a été bien meilleur. Il a même été très bon dans les 25 dernières parties du calendrier. J’aurais dû être aussi présent avec lui dès le début de la saison. C’est mon erreur. »