Au micro de Max & Bruno, Pierre-Luc Dubois s’est ouvert sur cette saga qui a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières semaines et qui s’est conclue par son échange aux Jets de Winnipeg, samedi dernier. Le Québécois a avoué que les négociations contractuelles avec les Blue Jackets de Columbus l’ont poussé à réfléchir sur ses plans de carrière à long terme et après mûre réflexion, il a décidé de s’écouter.

« La vérité est que ç’a faisait quand même un peu de temps que j’y pensais. Ce ne sont pas les négociations qui ont fait en sorte que j’ai pris cette décision-là. C’est juste qu’au fur et à mesure qu’elles avançaient, tu commences un peu plus à penser à ta carrière, à ta vie et à tes intentions. Vers la fin, j’essayais de me mentir un peu, j’essayais de me faire croire que c’était correct, mais en bout de ligne, il fallait vraiment que je prenne mes valeurs et ma vie entre mes propres mains. J’essayais de me rendre heureux, ç'a été le déclic », a avoué l’attaquant de 22 ans, avec franchise.

La situation était devenue critique entre Dubois et son entraîneur-chef John Tortorella avec les Blue Jackets de Columbus. Après avoir demandé une transaction à l’équipe qui l’a repêché au troisième rang au total en 2016, le Québécois a signé une entente de deux saisons d’une valeur de dix millions de dollars tout juste avant le camp d’entraînement pour laisser un peu de marge de manœuvre aux Jackets, tentant du même coup de rester le plus discret possible sur la situation. Le bouillant Tortorella avait cependant d’autres plans en tête, confirmant le tout à une station de radio locale, ce qui n’a fait qu’accélérer le processus menant au départ de Dubois.

Pendant cette période difficile, le jeune attaquant a affirmé avoir pu compter sur le soutien de ses coéquipiers qui ont d’abord questionné et ensuite accepté sa décision de quitter l’équipe.

« Avant le camp d’entraînement, je voulais parler aux gars. Je leur ai dit mes intentions et en bout de ligne, on souhaite juste le bonheur pour ses amis, donc tous les gars dans la chambre comprenaient ma décision, même si certains n’étaient pas en accord. En tant qu’ami, j’avais le support des joueurs », a souligné celui qui a également reçu de nombreux conseils de son entourage pour arriver à naviguer à travers la situation.

« T’as juste une vie à vivre, ta juste une carrière et elle ne dure pas une éternité. Il ne faut pas que tu vives ta vie par rapport à ce que les autres vont penser. Il faut vraiment que tu y ailles avec comment tu te sens et ce que ton cœur te dit », a soutenu l’attaquant. 

Pierre-Luc Dubois se tourne maintenant vers l’avenir qu’il l’attend à Winnipeg, où il travaillera au sein de la même organisation que son paternel, Éric Dubois, qui agit à titre d’assistant à l’entraîneur-chef Pascal Vincent chez le Moose du Manitoba, le club-école des Jets dans la Ligue américaine.

« Mon père travaille ici depuis quatre ans. Ça fait quatre ans qu’il parle en bien de l’organisation et de la ville. Ma mère est contente aussi. Donc je n’allais pas dans une organisation dont je ne savais rien.  J’étais venu ici en quarantaine quand la saison a pris fin, donc je connais un peu la ville. C’était un sentiment assez spécial de savoir que j’allais jouer pour les Jets et que j’allais pouvoir habiter dans la même ville que mes parents pour la première fois depuis l’âge de 14 ans », a mentionné avec fébrilité Dubois, qui veut maintenant tourner la page et se concentrer entièrement sur cette nouvelle étape de sa carrière.