« L'endroit idéal pour gagner la Coupe! »
LNH vendredi, 21 juin 2013. 10:12 samedi, 14 déc. 2024. 19:55Alain Vigneault est officiellement le 35e entraîneur-chef de l’histoire des Rangers de New York.
L’ancien pilote des Canucks de Vancouver a été présenté aux médias new-yorkais lors d’une conférence de presse, vendredi, au Radio City Music Hall. Il devient ainsi le premier Québécois à diriger les Blue Shirts depuis Michel Bergeron, en 1989.
« Il n’y avait aucune chance que je passe à côté de cette occasion. C’est un honneur et un privilège que de diriger l’une des six équipes originales, a déclaré Vigneault. En regardant les photos de la conquête de 1994 au site d’entraînement de l’équipe, il n’y a aucun doute que New York est la place idéale pour gagner la Coupe Stanley. »
« AV est l’un des meilleurs entraîneurs de la Ligue nationale et on peut se compter chanceux de l’avoir parmi nous, se félicite le directeur général de l’équipe, Glen Sather. Alain connaît le système que nous désirons adopter à New York. Il est un entraîneur articulé, intelligent et organisé. »
Sather a précisé qu’il y avait 13 candidats au poste d’entraîneur-chef et que ce n’était pas une lutte entre Vigneault et Mark Messier, ce dernier visiblement déçu de ne pas avoir eu la faveur du directeur général.
« J’ai tenu deux entrevues en personne et quatre via téléphone. Non, ce n’était pas seulement entre Vigneault et Messier, précise Sather, qui fournira des explications à l’ancien capitaine des Rangers, la semaine prochaine.
« Quand j’ai parlé avec Alain, il était très intéressé à joindre l’équipe. Je sentais qu’il était très ambitieux et qu’il voulait gagner. Il l’a déjà prouvé. Il remplissait chaque aspect que l’on cherchait chez un entraîneur. »
Sur papier, Vigneault se retrouvera dans une situation qu’il a comparée à celle des Canucks. « Il y a plusieurs bons vétérans dans cette équipe qui nous aideront à développer nos jeunes talents. C’est de cette façon que nous avons progressé à Vancouver. En plus, nous avons l’un des meilleurs gardiens au monde (Henrik Lundqvist) et une bonne défense bien balancée. J’ai hâte de rencontrer les joueurs et de travailler avec eux. »
Vigneault succède à John Tortorella, qui a guidé les rênes des Rangers de 2009 à 2013. Il a paraphé une entente de cinq ans d’une valeur totale de 10 millions de dollars.
« C’est plus facile de négocier un bon contrat quand deux équipes te pourchassent en même temps », a-t-il lancé à la blague devant Sather.
Vigneault en sera à sa quatrième équipe dans la Ligue nationale, sa troisième comme entraîneur-chef. Après avoir dirigé le Canadien de 1997 à 2000, il a passé sept saisons à Vancouver, menant son équipe à une victoire de la Coupe Stanley, en 2011. Vigneault a également occupé le rôle d’adjoint avec les Sénateurs d’Ottawa, de 1992 à 1996.
Brassard s'en frotte les mains
Derick Brassard en sera à sa première saison complète avec les Rangers l'an prochain. Quand le congédiement de John Tortorella a été annoncé, il voyait bien Alain Vigneault prendre la relève.
« C’est certain qu’Alain était mon choix. Par contre, ce sont des choses comme joueur que tu ne contrôles pas vraiment », a affirmé le Québécois.
Pour Brassard, la réputation de Vigneault à travers la ligue a sûrement fait pencher la balance.
« Il est demeuré sept ans à Vancouver. Il a eu des saisons avec beaucoup de victoires et il est passé très près de remporter la coupe Stanley », a souligné le joueur de centre.
La nomination de celui qui provient de l'Outaouais, tout comme l’attaquant de 25 ans, est une bonne nouvelle pour les Blue Shirts, selon Brassard.
« On va avoir le même noyau que l’an passé. D’amener Alain, c’est un gros plus pour l’organisation et les joueurs. J’ai juste hâte d’arriver au camp et de jouer devant lui », a lancé celui qui deviendra joueur autonome avec compensation à l’été 2014.
De son côté, Martin Biron retrouve un entraîneur qui l’a déjà dirigé avec les Harfangs de Beauport dans la LHJMQ, lors des saisons 1995-96 et 1996-97.
« L’arrivée d’Alain est bonne pour l’équipe. Nous sommes bien contents. Lorsque j’avais 18 ans avec les Harfangs, j’avais terminé la saison avec lui. On avait perdu en finale de la Coupe du Président. Je me rappelle qu’il était dur et je ne comprenais pas vraiment ses tactiques. Mais avec du recul, je constate que c’était déjà un très bon entraineur », admet le gardien, conscient que les attentes envers Vigneault seront élevées pour ramener la Coupe Stanley à New York pour la première fois en 20 ans.