Les puristes vont grincer des dents en lisant la prochaine nouvelle.
 
Dans une entrevue au Sports Business Daily, le chef des opérations de la Ligue nationale de hockey, John Collins, parle des projets de la ligue et des moyens pour accroître les revenus. Et parmi ces moyens, la publicité sur les chandails.
 
« Jersey sponsorship is both coming and happening » (« la commandite sur les chandails s’en vient », a-t-il déclaré. On ne sait pas encore la place que ces publicités vont occuper sur les chandails, mais Collins assure que cela n'aura rien à voir avec ce que l'on voit en Europe ou à la Coupe Spengler. Ce ne sera pas une pizza. On peut penser à quelque chose qui ressemblerait davantage à ce que l'on voit sur le chandail des Alouettes ou de l'Impact.

Selon l'ancien vice-président du CH, Ray Lalonde, c'est inévitable. « Depuis des années, les quatre ligues professionnelles en Amérique se demandent qui sera la première à aller de l'avant. » Elles cherchent constamment de nouvelles sources de revenus. Dans la NBA, il y  des shooting jerseys, des chandails avec de la pub que les joueurs portent durant la période de réchauffement. »

« Au soccer, Manchester United  reçoit 75 M$ par année pour arborer un énorme logo de Chevrolet sur l'uniforme des joueurs. »

Ray Lalonde, qui a aussi été président des Alouettes, poursuit en disant que la LNH devra décider si elle se tournera vers un commanditaire national ou si elle laissera le soin à chaque équipe de négocier des ententes particulières.

« Dans le premier cas, le commanditaire devra faire des affaires au Canada et aux États-Unis alors que dans le second, on risque d'avoir des disparités importantes. Si on peut penser que le Canadien n'aurait aucune difficulté à retirer une grosse somme d'argent de cette forme de commandite, l'histoire pourrait être différente en Floride ou à Phoenix. L'arbitre devra agir comme arbitre dans ce dossier », selon Lalonde.  
 
Mais peut-on imaginer le chandail du CH avec de la publicité? Ray Lalonde reconnaît qu'il y aura toujours de la résistance au changement. Pour plusieurs, le chandail du CH est sacré. « Mais ce n'est pas seulement vrai à Montréal : à Boston, Detroit, Chicago ou Toronto aussi. Parce que dans la LNH, le chandail est axé sur le logo alors que dans la NFL, c'est le numéro. » 

Autre question : les amateurs achèteraient-ils un chandail avec de la publicité?

Surtout que selon Ray Lalonde, la publicité sur les chandails pourrait être de plus en plus importante au fil des ans. « Qui nous dit que dans 20 ans, on n’aura pas le logo du commanditaire sur le devant du chandail et celui du Canadien sur les épaules », déclare-t-il en guise de conclusion.