Carey Price a connu une saison exceptionnelle à tous les niveaux. Non seulement a-t-il dominé toutes les catégories statistiques importantes concernant les gardiens, mais il est aussi devenu une présence devant le filet qui se veut rassurante pour ses coéquipiers et intimidante pour l'adversaire. Il est le leader de l'équipe sur qui repose l'espoir d'un long parcours ce printemps. Chose certaine, il sait gagner. Il a gagné au Championnat mondial junior, dans la Ligue américaine et aux Jeux olympiques. Il doit maintenant le faire dans la LNH. Parce que soyons honnête, pour avoir son nom associé aux grands à Montréal, son nom doit être gravé sur le trophée le plus difficile à remporter dans le sport.

Le défi pour Price sera d'accomplir ce qu'il n'a su faire lors des deux dernières présences du Tricolore en séries, c'est-à-dire être entre les poteaux pour le dernier match. De tous les gardiens en séries, seul Braden Holtby des Capitals a obtenu plus de départs en saison régulière que Price. La fatigue ne devrait pas être un facteur grâce à un horaire plus léger en fin de campagne pour les Canadiens mais les performances du gardien une fois son équipe qualifiée pour le tournoi printanier ont été en deçàde ce qu'il a offert pendant toute la saison, son taux d’efficacitélors de ses sept derniers départs s’élevant à,895. Rien d'alarmant, mais notoire tout de même.

Price aura assurément à composer avec une très lourde circulation devant lui et peut-être même, si Chris Neil devait revenir au jeu, avec un brin d'intimidation à son endroit. Son grand calme lui sera alors utile. Il devra redoubler d'ardeur pour retracer visuellement le parcours de la rondelle depuis la lame du bâton du tireur jusque sur son équipement.

Excellent manieur de rondelle à l'extérieur de son demi-cercle, il devra éviter les pièges qu'il rencontre lorsqu'il tente de trop en faire dans de pareilles circonstances. Des consignes claires et simples ainsi qu'une bonne communication avec ses défenseurs devraient permettre au Canadien de sortir de son territoire plus efficacement et plus rapidement. Price est à des années-lumières d'où il était lorsque les Sénateurs ont éliminé Montréal il y a deux ans. Plus constant, il est maintenant rare de le voir offrir en cadeau un but à l'adversaire et c'est peut-être là la clé pour lui et le Canadien.

ContentId(3.1127046):Quartier général : Andrew Hammond
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Andrew Hammond a surpris tout le monde depuis son arrivée dans la LNH. Non seulement est-ce contre les Canadiens qu'il a fait son entrée, mais c'est contre toute attente qu'il l'a réussie. Beaucoup d'observateurs, même au sein de sa propre organisation, voyaient en Hammond un gardien mature dans son comportement mais pas nécessairement dans son niveau de jeu. Encore parfois trop agressif lorsqu'il est légèrement déporté dans ses déplacements latéraux, il a su adapter cette agressivité qui le sert plutôt bien. Il couvre bien l'espace, défie avec succès les meilleurs tireurs en situations d’un contre un et reste stoïque devant sa cage peu importe la situation. Il connaît ses limites et insuffle de la confiance à son équipe qui joue de façon inspirée depuis son arrivée. Il est un exemple de persévérance et de réalisation de ce qui semble à première vue impossible.

Avant ses débuts modestes au hockey professionnel, il avait su, avec l'Université Bowling Green, causer quelques surprises en battant des puissances du hockey universitaire américain dans le tournoi éliminatoire de son association dans la NCAA, mais il ne s'agissait pas alors de séries face à un adversaire mais bien d'un match de soixante minutes. Le Canadien tentera de tirer profit de ses pertes d'équilibre fréquentes en le faisant bouger latéralement constamment en cherchant le disque à travers un écran, ce qui semble ouvrir la partie supérieure. Une chose est certaine, peu importe la situation, Hammond ne doit jamais être tenu comme jamais battu.

Avantage Price