Antoine Vermette a officiellement annoncé à 36 ans qu'il accrochait ses patins après une carrière de 1046 matchs dans la Ligue nationale de hockey, jeudi.

Le Québécois n’avait plus joué depuis la saison 2017-2018, qu’il a passée avec les Ducks d’Anaheim.

Au final, l’attaquant tire sa révérence en ayant inscrit 228 buts et 287 aides, et ce, près de 19 ans après avoir été repêché par les Sénateurs d’Ottawa.

Par la suite, il a également porté les couleurs des Blue Jackets de Columbus, des Coyotes de l’Arizona et des Blackhawks de Chicago, avec qui il a remporté la coupe Stanley en 2015.

Antoine Vermette à sa première saison dans la LNH, en 2003Vermette se remémore son tout premier match dans la LNH, qu'il a disputé dans l'uniforme des Sens le 9 octobre 2003 face aux Canadiens de Montréal.

« Ce sont de beaux moments, de beaux souvenirs. C’était un rêve d’enfant. Au cours du cheminement, je crois que pour l’atteindre et pour réussir, tu te dois d’y croire. Dans mon cas, je me fixais des objectifs à court, moyen terme et long termes. C’est sûr que je ressentais une grande satisfaction de pouvoir dire que j’ai joué un match et que finalement je suis confirmé dans la Ligue nationale, par contre, pour moi, ça représentait une étape parmi plusieurs autres que je voulais atteindre. J’avais cette drive-là qui m’habitait, je trouvais ça excessivement spécial, mais je voulais poursuivre. Je me souviens de ce premier match, qui confirmait que je faisais partie de l’histoire de la Ligue nationale que je chérissais depuis que j’étais jeune. Finalement, de pouvoir enfin jouer un match pour de vrai, pas juste dans mes rêves, ça voulait dire beaucoup. J’avais visualisé ça en bas âge, j’imaginais que mes parents allaient être là, toute ma famille et tout ça. Et je l’ai fait. J’étais extrêmement reconnaissant de la chance que j’ai pu avoir. D’autant plus que c’était une belle coïncidence de jouer contre les Canadiens de Montréal, et on a gagné, donc ç’a été une belle expérience. »

Celui qui est originaire de St-Agapit est particulièrement fier de la longévité de sa carrière.

« Je le souhaitais, j’y rêvais c’est certain, avec toute l’humilité que je ressens, affirme Vermette. Il y a peu de joueurs qui ont cette chance d’avoir une carrière aussi longue. Je suis excessivement reconnaissant et je me sens privilégié de l’avoir fait. »

Vermette a eu la chance de mettre la main sur la coupe Stanley avec les Hawks vers la fin de sa carrière. Il aurait également aimé rafler les grands honneurs avec les Sénateurs quand ils ont pris part à la finale de 2007, mais ils se sont inclinés en cinq matchs face aux Ducks. C'était la première présence des Sens en finale depuis leur entrée dans la LNH en tant qu'équipe d'expansion en 1992.

« C’est vrai que ç’a fait de quoi, se rappelle-t-il. On a eu un parcours exceptionnel. On sait quelle passion nous habite chez nous. Avoir la chance de soulever le trophée à ce moment-là aurait été une première fois pour moi et une première au Canada depuis de longues années d’attente, attente qui perdure toujours d’ailleurs. Ce n’était pas facile. J’ai été extrêmement privilégié de pouvoir faire partie d’une équipe extrêmement compétitive année après année avec les Sénateurs dès mon arrivée dans la ligue. Je sentais que j’avais une chance de pouvoir gagner le trophée chaque année, chose qui est difficile à atteindre bien entendu. Tu te fais dire à cet âge-là par des vétérans qu’il faut profiter de l’occasion. Tu comprends, mais tu réalises plus tard au fil du temps que les opportunités ne se présentent pas toutes les années. Somme toute, ç’a été une expérience très enrichissante. »

Vermette considère avoir été choyé tout au long de sa carrière, mais son sentiment d'accomplissement transcende le sport.

« Je pourrais énumérer des petits moments comme des moments importants concernant toutes les formations avec qui j’ai eu la chance d’évoluer. J’ai eu des moments mémorables, comme atteindre le plateau de 1000 matchs en saison régulière, marquer des buts importants en 2015 pour aider mon équipe à remporter la coupe Stanley, le but ultime, et gagner la coupe Stanley bien sûr. Mais la chose qui me rend le plus fier, au-delà de tous ces résultats, c'est que je crois qu’en tant que père je vais avoir la chance d’inculquer à mes enfants des valeurs qui ont été véhiculées à travers le sport : le dépassement de soi, la persévérance, la détermination, la discipline et le respect. Un jour, je vais être avec mes enfants et peut-être qu’ils vont avoir la chance de voir des faits saillants de leur père et de le voir soulever la coupe. Ils vont peut-être avoir des questions et je vais pouvoir les regarder dans les yeux et leur dire qu’avec les efforts nécessaires et la bonne attitude, vous pouvez réaliser vos rêves, et ça, c’est ce qui me rend le plus fier. »