Le jour de vérité approche pour l’expansion dans la LNH.

C'est en effet mercredi, à Las Vegas, que la LNH annoncera si elle ajoutera une ou deux équipes à son circuit pour la saison 2017-2018. Le commissaire Gary Bettman pourrait alors confirmer la nouvelle rapportée par notre collègue François Gagnon le 7 juin dernier à l’effet que la candidature de Las Vegas est retenue, contrairement à celle de Québec.

Beaucoup de travail a déjà été accompli par ces villes candidates, mais la tâche s'annonce encore plus colossale afin de permettre à une nouvelle équipe d'obtenir du succès rapidement sur le plan sportif.

« S’il y a expansion, on voudra que cette équipe soit plus compétitive que dans le passé dès le départ », a déjà affirmé Bettman par le passé.

« Quand tu paies 500 millions $, j’espère que tu peux être compétitif! », fait remarquer l’ancien directeur général du Canadien André Savard, maintenant recruteur à l’emploi des Devils du New Jersey.

Le modèle à suivre pour réussir son entrée a été tracé par les Panthers de la Floride en 1993-1994. À sa première saison, l'équipe dont faisait partie le Québécois Jesse Bélanger a raté de peu les séries éliminatoires avant d'accéder à la finale de la Coupe Stanley trois ans plus tard.

« On n’avait pas vraiment de grosses vedettes, sauf peut-être notre gardien John Vanbiesbrouck. Le reste c’était tous des joueurs ramassés (au repêchage d’expansion). L’équipe avait quand même sélectionné de bons joueurs et une belle chimie était présente », se rappelle Bélanger.

Après ce coup d'éclat, les Panthers ont connu des jours difficiles. C'est à ce moment qu'un excellent repêchage amateur devient nécessaire.

« Tu ne dois pas de tromper parce que oui, tu peux être compétitif lors des trois premières années, mais si tu ne réussis pas au repêchage amateur, tu peux avoir des difficultés à moyen et à long terme. D’où l’importance d’embaucher de bons hommes de hockey », souligne Savard.

Le hockey n'est pas étranger à Las Vegas. Comme Manon Rhéaume, Jesse Bélanger a joué à Las Vegas pour le Thunder dans la Ligue internationale, en plus de jouer avec les Rafales de Québec. Il émet des réserves sur la percée de la LNH dans la capitale du jeu.

« Les fins de semaine, on était capables d’attirer de 6 000 à 7 000 spectateurs, sauf que dans un amphithéâtre pouvant accueillir 19 000 spectateurs, ça paraissait vide quand même. Est-ce que ça va vraiment fonctionné? Comme au poker, j’aime mieux passer mon tour et dire "Check" (que de tenter de répondre). »