MONTRÉAL - Après avoir passé quatre saisons dans l'organisation des Capitals de Washington, sans avoir eu une véritable chance de percer l'alignement, c'est dans celle des Oilers d'Edmonton qu'Alexandre Giroux espère enfin s'établir pour de bon dans la LNH.

Auteur de 110 buts à ses deux dernières saisons avec les Bears d'Hershey, équipe avec laquelle il a remporté deux coupes Calder, Giroux s'est empressé d'accepter l'offre des Oilers cet été, entente à un volet qui lui permet de donner un nouveau souffle à sa carrière.

« Je ne souhaite pas être étiqueté seulement comme un joueur de la Ligue américaine, tranche le Québécois en entrevue au RDS.ca. L'an dernier, les Oilers ont manqué de punch à l'attaque et les dirigeants savent que je peux combler cette lacune, en raison du succès offensif que j'ai connu au cours des dernières saisons. »

Joueur autonome sans compensation, Giroux a lui-même contacté le directeur général Steve Tambellini et l'entraîneur Tom Renney au début de l'été.

« La seule formation avec laquelle je souhaitais m'entendre, c'était Edmonton, avoue celui qui a considéré déménager ses pénates sur le continent européen. Nous avons eu d'excellentes conversations le 1er juillet, c'est ce qui m'a convaincu de tenter ma chance avec cette formation. »

Giroux connaît bien Renney, puisque les deux faisaient partie de l'organisation des Rangers, il y a quelques années.

« C'est un nouveau départ pour moi et je dois maintenant prouver qu'ils ont fait un bon choix en m'offrant un contrat, mentionne celui qui a disputé 31 matchs dans la LNH. L'organisation a effectué plusieurs changements au cours de la saison morte, tant sur la patinoire qu'au niveau du personnel, alors on peut affirmer qu'ils veulent repartir à neuf. »

Le nouveau numéro 12 des Oilers renouera également avec son ancien coéquipier avec les Olympiques de Hull, l'attaquant tchèque Ales Hemsky, avec qui il a évolué aux débuts des années 2000.

Être à la bonne place au bon moment

En raison de la présence d'Alexander Ovechkin et d'Alexander Semin au sein des deux premiers trios des Capitals, l'attaquant québécois n'a disputé que 30 rencontres avec Washington, malgré des saisons de 68, 97 et 103 points dans la Ligue américaine au cours des trois dernières campagnes.

Il était donc difficile pour lui de considérer un retour avec la formation de la capitale américaine la saison prochaine.

Âgé de 29 ans, la "recrue" des Oilers se présente donc au camp à Edmonton en plus grande confiance, puisqu'il est convaincu qu'il y a de la place pour lui dans un rôle offensif. Il sera en compétition avec Dustin Penner, Taylor Hall, Magnus Paajarvi, Linus Omark, Ryan Jones et Jean-François Jacques pour un poste à temps plein sur l'aile gauche.

« Aucun doute, j'avais besoin d'un nouveau défi puisqu'il n'y avait pas de place dans l'alignement des Capitals, souligne-t-il. Les Oilers sont prêts à me donner une chance. C'était la condition; je ne voulais pas être retranché dès les premiers instants du camp comme auparavant et j'espère qu'ils tiendront leurs promesses. »

Le camp d'entraînement a justement débuté vendredi, mais Giroux n'avait pas encore eu la chance de voir à l'œuvre le premier choix au dernier repêchage, Tyler Hall. Il a cependant eu de bons mots pour le Suédois Paajarvi, sélectionné au 10e rang, avec qui il s'est entraîné sur la glace samedi.

« Ce n'est pas pour rien qu'ils ont été choisis en première ronde. Ce sont des joueurs très talentueux, mais évidemment inexpérimentés, comparativement aux vétérans qui n'en sont pas à leurs premiers coups de patins dans un camp professionnel. »

Sélectionné en septième ronde par les Sénateurs d'Ottawa lors du repêchage de 1999, Giroux affirme qu'il n'était pas prêt à faire le saut dans la LNH aussi rapidement au début de la vingtaine.

« Plusieurs jeunes veulent atteindre rapidement la LNH, mais dans mon cas, avec du recul, je peux avouer que je n'étais pas prêt. »

Pour plus de détails, consultez mon blogue sur les Québécois aux camps de la LNH.