Dans cette chronique, je me penche sur certains dossiers en début de saison dans la LNH comme quelques équipes tentent des expériences pour se sortir de situations précaires.

 

Le Canadien va rappeler Cole Caufield de la Ligue américaine avant la période des Fêtes.

Réalité

 

Je pense que le Canadien va rapatrier l’attaquant à Montréal, mais je dois dire que je suis pour son développement avec le Rocket de Laval durant une certaine période.

 

Depuis le début de la saison, Caufield me paraissait comme un joueur entre deux chaises. Je vois bien qu’il est capable d’évoluer dans la LNH, mais il semblait lui manquer la fraction de seconde pour connaître du succès comme lors du printemps dernier. C’est un élément qu’il va retrouver dans la Ligue américaine, cette confiance dans son jeu. Je suis d’avis que le Tricolore va le rappeler plus tôt que tard, car l’équipe va aussi avoir besoin de ses buts, mais ce ne serait pas ma priorité de le ramener le plus vite possible avec le grand club.

 

Un peu comme Dominique Ducharme a partagé à propos de Nick Suzuki, je pense que ce qui peut expliquer le manque de production de Caufield en début de saison, c’est en partie qu’il se retrouvait loin de la rondelle. C’était parfois aussi simple qu’il tournait du mauvais côté pour aborder le porteur du disque.

 

En ce moment, le jeu se déroule tellement rapidement qu’il faut appliquer de la pression sur celui qui est en possession de la rondelle et on voyait que Caufield n’y parvenait pas toujours. Je sentais aussi qu’il n’était pas nécessairement en pleine confiance, donc il n’était pas en mesure de se démarquer comme il le faisait ou de trouver les trous sur la patinoire afin que ses coéquipiers le repèrent.

 

Une fois qu’il sera à nouveau dynamique, qu’il parviendra à se créer de l’espace pour décocher son tir, nous allons revoir le Caufield du printemps.

 

Lors des 10 premiers matchs, on le voyait fendre l’air par moments ou précipiter son tir, ce n’est pas lui ça. Donc, je ne veux pas le revoir à Montréal tant que cet aspect de son jeu n’est pas de retour.

 

L’expérience d’utiliser Jonathan Drouin au centre va rapporter pour le Tricolore.

Fiction

 

Ma réponse n’est vraiment pas un désaveu envers Jonathan Drouin. Je pense qu’il peut avoir du succès à cette position, il connaît un bon début de saison, mais ma réponse est dicté par l’idée que cette situation n’est pas idéale pour le Canadien.

 

Un joueur de centre top-6 doit exceller dans les deux sens de la patinoire, donc tant en zone offensive que dans son territoire. Offensivement, personne ne doute de ses habiletés pour créer des jeux et repérer ses coéquipiers.

 

Dans sa zone, c’est là qu’il y a eu quelques ennuis par le passé, mais il est vrai qu’il a gagné en expérience avec les années. La maturité dans son jeu fait en sorte qu’il est certainement plus responsable sur la glace qu’à son arrivée avec le Canadien, mais je crois que ses meilleurs atouts dans son jeu font en sorte qu’il serait mieux utilisé à l’aile.

 

Cependant, la situation actuelle avec le manque de profondeur au centre dans l’équipe fait en sorte qu’il est employé au centre, mais à mon avis ce n’est pas l’idéal.

 

J’aime son début de saison, mais je ne veux pas lui donner trop de responsabilités défensives afin qu’il puisse exploiter au maximum son talent dans le territoire adverse.

 

À 36 ans, Alex Ovechkin parviendra à remporter le trophée Maurice-Richard.

Réalité

 

Je n’ai pas une boule de cristal pouvant vous dire avec certitude qu’il va gagner ce trophée remis au meilleur marqueur dans la LNH au cours de la saison, mais je suis sûr qu’il sera dans la course jusqu’à la fin et pour ça j’aime ses chances.

 

Je suis encore une fois impressionné par sa constance, lui qui a entamé la saison avec neuf buts en autant de matchs. À son âge, il ne montre aucun signe de ralentissement et son jeu a même évolué avec les années.

 

Ce n’est un secret pour personne avec son bureau en avantage numérique, mais les joueurs adverses demeurent incapables de le contrer soir après soir. Sa vitesse, sa capacité à protéger le disque et évidemment son lancer élite font en sorte qu’il est dans une classe à part malgré son âge. Il prouve s’il reste en santé qu’il peut maintenir le rythme pour au moins une ou deux autres saisons. C’est encourageant dans sa situation, car il a su éviter les blessures sérieuses au fil des années.

 

Si c’est une fois de plus le cas cette saison, je m’attends à le voir dans la course pour le trophée Maurice-Richard au terme de la campagne.

 

La série de défaites des Coyotes de l’Arizona (0-9-1) va se prolonger à plus de 10 matchs.

Réalité

 

Les Coyotes affrontent les Ducks d’Anaheim ce vendredi et je pense que ce début de saison cauchemardesque sans victoire va se poursuivre en Arizona.

 

Je trouve cela surtout désolant pour André Tourigny qui arrive dans une position très difficile. Je vois mal le plan et l’évolution de cette équipe sur la patinoire. Le futur est également incertain à l’extérieur de la glace comme il semble toujours y avoir la menace de déménagement pour les Coyotes. Il est donc difficile de savoir dans quelle direction l’organisation se dirige et si elle se sent prête à investir pour avoir de la qualité sur la patinoire dans les prochaines années.

 

C’est une situation dans laquelle je crains que les joueurs vont lancer la serviette rapidement cette saison. J’ai beaucoup de respect pour les joueurs en place, mais il faut reconnaître que ce n’est pas l’équipe la plus talentueuse loin de là, mais il me paraît difficile de les voir gagner ne serait-ce que 20 matchs cette année.

 

C’est donc dans une position délicate que se présente Tourigny, mais son travail est de diriger cette équipe et de motiver les joueurs et il doit vendre le fait que c’est le temps de bâtir pour les prochaines années. Même si la LNH n’est pas une ligue de développement, dans le cas des Coyotes, je crois qu’ils n’ont pas le choix de se rabattre sur le long terme en espérant que la situation s’améliore.

 

Propos recueillis par Maxime Tousignant