OTTAWA - Cinq mois après avoir accepté l’offre de contrat de trois ans et 19,5 millions soumise par le Wild du Minnesota, Thomas Vanek assure avoir considéré toutes les options qui s’offraient à lui l’été dernier. Il maintient avoir jonglé avec la possibilité de demeurer à Montréal, dans l’uniforme du Tricolore.

«Tout le monde était convaincu que je signerais avec le Wild parce que c’est au Minnesota que je vis durant la saison morte. Il est évident que plusieurs facteurs militaient en faveur du Wild, mais j’ai respecté ce que je disais depuis le début : je tenais à profiter de ma pleine autonomie pour obtenir le meilleur contrat possible et c’est ce que j’ai fait. Je n’ai pas tourné le dos aux Islanders de New York ou au Canadien de Montréal avec qui j’ai joué l’an dernier. J’ai analysé toutes les offres qui m’ont été faites et j’ai choisi la meilleure», assurait Vanek croisé, jeudi midi, dans le vestiaire réservé aux visiteurs au Centre Canadian Tire à Ottawa.

Avant de venir croiser le Canadien, samedi, au Centre Bell, Vanek et ses nouveaux coéquipiers du Wild font escale dans la capitale fédérale pour y croiser les Sénateurs.

Avec seulement un but auquel il a toutefois ajouté sept passes amassées au cours des 11 premiers matchs de la saison, Vanek contribue aux succès offensifs de son équipe. Zach Parise étant sur la touche pour une période indéterminée en raison d’une commotion cérébrale, le Wild s’attend à plus de cet attaquant capable d’être plus redoutable encore. C’est d’ailleurs sur le flanc gauche d’un premier trio piloté par Mikael Granlund et complété par Jason Pominville que Vanek doit amorcer le match face aux Sénateurs. Un rôle de premier plan qui lui tombe sur les épaules après qu’il eut été muté au sein de tous les trios de sa nouvelle équipe.

«Je crois qu’avec les changements apportés en vue du match de ce soir, j’aurai déjà joué avec tous les attaquants de l’équipe», a d’ailleurs ironisé l'Autrichien âgé de 30 ans.

«Quand tu arrives avec une nouvelle équipe, tu veux impressionner tes coéquipiers. Tu veux produire. Contribuer aux succès de l’équipe. Je crois l’avoir fait, mais la saison est encore jeune et je suis toujours en mode d’apprentissage», a ajouté l’Autrichien.

L’an dernier à Buffalo, Uniondale et Montréal, Vanek a récolté 9 points (4 buts) en 13 matchs, 44 points (17 buts) en 47 rencontres et 15 points (6 buts) en 18 rencontres disputées surtout en compagnie de David Desharnais et Max Pacioretty. Thomas Vanek

En séries éliminatoires avec le Canadien, Vanek a ajouté 10 points (5 buts) en 17 rencontres.

Pominville : en terrain connu

Si Thomas Vanek apprivoise sa nouvelle équipe, ses nouveaux coéquipiers et les nouvelles stratégies mises de l’avant par l’entraîneur-chef Mike Yeo, il se retrouve sur un terrain connu aux côtés de Jason Pominville, son ancien coéquipier avec les Sabres de Buffalo.

«Jason est un excellent joueur de hockey. Un gars qui se distingue dans tous les aspects du jeu et qui connaît ma façon de jouer peut-être mieux que je la connais moi-même. Nous avons certainement une complicité déjà établie et il sera intéressant de voir combien de temps il faudra pour la rétablir complètement.»

Croisé dans le vestiaire après que Vanek eut complété son point de presse, Jason Pominville n’avait que de bons mots à défiler sur le compte de son nouvel ailier. «Thomas nous donne exactement ce que je m’attendais qu’il nous donne : de la production offensive. C’est vrai qu’il n’affiche qu’un but, mais les gens de réalise pas à quel point il est aussi un excellent fabriquant de jeu. Il a une bonne vision et n’hésite pas à refiler la rondelle à un compagnon de jeu. Ça explique pourquoi il n’affiche qu’un but pour le moment. En plus, il a été muté au sein de plusieurs trios et notre attaque massive ne produit rien de bon depuis le début de l’année. Ça n’aide en rien un gars comme lui à marquer ou à récolter plus de points», analysait le Québécois de Repentigny.

Après 11 rencontres, l’attaque massive du Wild n’affiche que deux buts en 35 occasions pour un affreux taux d’efficacité de 5,7 % qui campe le Minnesota entre les Sabres de Buffalo, bons derniers avec 4,4 d’efficacité et le Canadien qui est 28e avec trois buts en 38 occasions (7,9 %).

Comme le Canadien (0 en 25 en huit matchs) et les Sabres (0 en 20 en sept matchs), le Wild est en quête d’un premier but en attaque massive sur la route après 20 tentatives obtenues en cinq rencontres sur la route.

Yeo satisfait

Entraîneur-chef du Wild du Minnesota, Mike Yeo est satisfait dans l’ensemble des résultats obtenus par Vanek jusqu’ici. Il convient toutefois s’attendre à une fluctuation à la hausse.

«Il est encore en apprentissage. Ce n’est pas facile de développer de la complicité avec de nouveaux coéquipiers, de comprendre et de respecter de nouveaux plans de match. Je suis aussi un peu responsable de ses ennuis en raison du fait que nous l’avons utilisé dans plusieurs circonstances au sein de différents trios. Thomas demeure un joueur de talent, un joueur intelligent qui saura nous offrir la production à laquelle nous nous attendons», a mentionné l’entraîneur-chef du Wild.

Quant à Pominville, Mike Yeo se déclare pleinement satisfait de son ailier droit qui revendique trois buts et sept points en 11. «Jason est le type de joueur que tout entraîneur veut diriger et avec qui tous ses coéquipiers veulent évoluer. Si l’intensité et la production de certains joueurs fluctuent de match en match, ce n’est pas le cas avec Jason qui te donne tout ce qu’il a à offrir à chaque présence. Et il n’est pas seulement impliqué dans les facettes offensives du jeu, mais c’est aussi un joueur très responsable en défensive», a indiqué Yeo qui est plus que satisfait du rendement de son équipe qui affiche une récolte de 14 points – 7 victoires, 4 revers – après 11 rencontres.

«Nous jouons du bon hockey depuis le début de la saison. Ça me fait un peu bizarre de vous dire ça au lendemain de notre pire sortie de l’année – revers de 4-1 à Pittsburgh aux mains des Penguins – mais dans l’ensemble nous formons un club équilibré qui obtient de la contribution de tout le monde. Un club structuré en défensive. Un club qui compte sur un solide groupe de défenseurs bien appuyés par des attaquants qui viennent leur aider en zone défensive. Sans oublier que notre gardien fait le travail», a ajouté Mike Yeo.

En neuf matchs disputés cette saison, Darcy Kuemper revendique six gains et trois revers. Il affiche surtout une impressionnante moyenne de 1,77 but accordé par match et un taux d’efficacité de 92,2 %.