L'attaquant Ryan O'Reilly n'est pas passé par quatre chemins au bilan de fin de saison des Sabres de Buffalo : l'équipe a développé une culture empreinte de défaitisme, et il se dit coupable d'avoir perdu son amour du hockey à plusieurs reprises au cours de la dernière année.

« On est pris avec une mentalité dans laquelle on ne se soucie pas trop de perdre », a-t-il déclaré au quotidien Buffalo News lundi.

« J'ai senti cette mentalité m'affecter aussi, a-t-il poursuivi avec franchise. Je me suis perdu là-dedans. (...) On finit par se satisfaire simplement de ne pas commettre une erreur. Ce n'est pas du tout une formule gagnante, et ça s'est propagé dans le jeu de chacun d'entre nous. »

O'Reilly, qui a amassé 24 buts et 37 mentions d'aide en 2017-2018, a terminé au deuxième rang des pointeurs des Sabres, derrière Jack Eichel.

Le centre de 27 ans vient de passer les trois dernières campagnes à Buffalo après avoir amorcé sa carrière avec l'Avalanche du Colorado, organisation pour laquelle il a joué six ans.

Il a insisté lundi sur l'importance de retrouver l'étincelle qui le poussait jadis à tout mettre en oeuvre pour mener son club à la victoire.

« Je détestais perdre, mais avec tout ce qui s'est passé (depuis quelques années), cette façon de voir les choses ne menait nulle part. J'ai atteint un point où je me disais 'Ce n'est pas si grave, Tant que j'ai réalisé de bons jeux, c'est O.K.'. Je m'ennuie de mon ancienne mentalité, et je veux y retourner. »

O'Reilly est sous contrat avec les Sabres jusqu'à la conclusion de la saison 2022-2023 à un salaire annuel de 7,5 millions $.

Questionné à savoir s'il avait besoin d'un changement de scénario, O'Reilly a déclaré vouloir aider la concession à retrouver ses lettres de noblesse.

« Je veux réellement faire partie de la solution, a soutenu l'ancien choix de deuxième tour. J'aime cette ville, je m'y plais. C'est chez moi. (...) La ville de Buffalo mérite une équipe gagnante. Il y a de bons éléments dans ce groupe. Mais c'est un changement important que je dois faire au plan psychologique.»