Théodore a encore tout à prouver
Hockey mercredi, 18 oct. 2006. 19:50 jeudi, 12 déc. 2024. 02:32
(D'après ESPN.com) - Samedi soir, José Théodore sera de retour au Centre Bell pour y disputer un premier match depuis l'échange du 8 mars qui l'a envoyé à l'Avalanche du Colorado, avec sa fracture du talon et son salaire de 5,5 millions $ prévu en 2005-06.
« C'est quelque chose de spécial mais d'un autre côté, pour être réaliste, nous avons deux grosses rencontres avant », a indiqué Théodore après l'entraînement de mardi de l'Avalanche à Denver. « Je me concentre sur un match à la fois et je ne regarde pas trop loin en avant. »
La transaction demeure un sujet de discussions, mais on peut affirmer sans contredit qu'elle était risquée, en tout cas plus que celles que Pierre Lacroix a effectuées tout au long de sa carrière comme directeur général des Nordiques de Québec-Avalanche du Colorado avant de se retirer pour devenir le président de l'équipe, le printemps dernier.
Maintenant, c'est le temps pour Théodore de faire un gros arrêt.
Il doit contribuer à sauver la réputation de Lacroix.
Avec son contrat de trois ans signé en août 2005, Théodore occupe 5,3 millions $ dans la masse salariale de l'Avalanche jusqu'à la fin de la prochaine saison, ce que vaut un gardien élite de la LNH. Mais il ressemble davantage à un gars qui vient tout juste d'être rappelé de la Ligue américaine et qu'on envoie dans la mêlée dans un deuxième match en deux jours sur la route, alors là, c'est un désastre.
Surtout que l'Avalanche dispute une série de trois matchs dans l'Est du Canada avec des arrêts à Toronto, Ottawa et Montréal cette semaine. La pression est grande.
« Je vais vous dire après le voyage comment ça été », a indiqué Théodore avec un sourire. « Je prends ce périple comme un voyage normal et je me concentre sur le présent et je penserai à Montréal plus tard. »
Ça pourrait être le scénario parfait samedi, spécialement si le Canadien lui oppose David Aebischer, les deux gardiens impliqués dans la transaction. Aebischer n'avait pas la pleine confiance de l'entraîneur Joel Quenneville, mais il jouait bien quand il a été échangé et semblait justifier la vision de l'Avalanche qui l'avait d'abord désigné comme successeur de Patrick Roy.
Lorsque l'Avalanche a pris l'avion mardi, Théodore venait de connaître un match difficile, une défaite de 5-3 face aux Blackhawks, et avait à ce moment-là une moyenne de buts accordés de 3,26 et un pourcentage d'efficacité de .888. L'Avalanche a remporté l'un de ses cinq premiers matchs et l'équipe a vu sa séquence de 11 saisons avec des salles combles prendre fin à 487 matchs. Mêmes quelques amateurs qui appellent à des lignes ouvertes après quelques consommations demandent que Quenneville laisse Théo sur le banc et envoie la recrue Jay Cutler devant le filet.
« J'ai fait quelques gros arrêts, mais j'ai aussi laissé passer quelques mauvais buts... c'est ma mission d'effectuer les gros arrêts et hier soir, je ne les ai pas fait. »
L'Avalanche croyait avoir fait un bon coup, soutenant qu'un changement d'air pourrait lui faire du bien, mais les performances du gardien sont en deçà des attentes et Quenneville pourrait avoir de la pression -qu'il s'est imposée ou qu'elle provienne de l'extérieur- pour donner à Théodore le bénéfice du doute et de continuer de l'utiliser. Donner le poste de gardien numéro un à Peter Budaj pourrait signifier que l'ancien du Canadien pourrait être sur du temps emprunté pour rebondir, mais aussi que l'équipe admettrait, du moins provisoirement, que la transaction a été un désastre.
Malgré certains écrits et certaines paroles lancés à Montréal après la transaction, il n'a jamais été dit au Colorado que l'Avalanche avait acquis un deuxième Roy ou que c'était une reprise de 1995 qui avait amené le gardien banni à Denver dans les premières semaines d'existence de l'équipe dans cette ville des Rocheuses. Les yeux étaient ouverts, des doutes ont été exprimés pas seulement parce que Théodore était blessé au moment de l'échange. Lorsqu'il a été en mesure de rejoindre l'équipe en fin de saison et que l'Avalanche a rapidement éliminé les Stars de Dallas en première ronde des séries, il a acheté le temps emprunté, cette fois.
Mais seulement un peu.
Même s'il n'a jamais été identifié comme un autre Patrick Roy, ce serait tout un contraste si, alors que Roy fera son entrée au Temple de la renommée le mois prochain, un autre gardien Québécois et ancien gardien du Canadien pourrait penser que la seule façon d'entrer au Temple sera d'avoir des passes VIP laissées à son intention à l'entrée de l'édifice à Toronto.
Le gagnant des trophées Hart et Vézina en 2002, qui a eu 30 ans le mois dernier a aussi, d'une manière différente, une forte pression à Denver, même plus qu'il n'a jamais eue à Montréal. C'est une équipe qui se cherche une identité à la suite des départs de Peter Forsberg, Adam Foote, Rob Blake et même Alex Tanguay. L'alignement revampée et moins talentueuse de l'Avalanche signifie que si Théodore connaît une aussi bonne saison qu'en 2001-02, il sera le seul à transporter l'équipe ce qui n'était pas le cas de Roy qui avait devant lui une équipe dispendieuse et d'élite devant lui.
« C'est hors de mon contrôle », soutient Théodore. « Je veux juste être heureux de la façon dont je joue. Si je le suis, il y a de bonnes chances qu'il y aura beaucoup d'autres personnes heureuses. Je vais juste contrôler ce que je peux et travailler dur et bien jouer figurent parmi les choses que je peux contrôler. »
Il y a beaucoup à l'enjeu y compris l'image du marché du hockey à Denver. L'assistance annoncée dans le match Avalanche-Blackhawks lundi n'était qu'à 386 du maximum. Au moins en théorie, quelqu'un aurait pu avoir acheté les billets restants peu avant la mise en jeu..
La série de matchs devant une salle comble avait débuté le 9 novembre 1995 lorsque l'Avalanche avait fait match nul 1-1 avec Dallas au McNichols Sports Arena. Ce soir-là, Forsberg formait un trio avec Valeri Kamensky et Claude Lemieux tandis que Jocelyn Thibault, le gardien du futur, était devant le filet.
Mais il ne faut pas nécessairement faire un parallèle entre des sièges vides et une équipe médiocre. Dans les six villes originales ou dans les marchés canadiens, il y a des sièges vides parce que les amateurs ne veulent pas cautionner un mauvais produit. Ailleurs, c'est parce que ce n'est pas un marché de hockey comme ça peut l'être au Canada. Au Colorado, les 11 saisons de salles combles annoncées ont plus à faire avec un mouvement de masse qu'avec un intérêt ou une connaissance du sport.
Théodore fait partie d'un tableau plus gros et complexe, même s'il n'est pas avec l'équipe depuis longtemps pour avoir connaissance de tous les détails.
Il a acheté une maison dans la région de Denver et sa conjointe Stéphanie Cloutier et leur fille Romy l'ont rejoint. Il refuse de parler de l'affaire de Paris Hilton qui avait fait les manchettes l'été dernier. Il est juste d'indiquer qu'il a l'expérience pour traiter avec toute l'attention portée sur lui en raison de ses actes et ceux de sa famille.
Son match de samedi soir à Montréal ne prouvera pas qu'il est le digne successeur de Roy.
Mais il pourrait donner quelques indices.
« C'est quelque chose de spécial mais d'un autre côté, pour être réaliste, nous avons deux grosses rencontres avant », a indiqué Théodore après l'entraînement de mardi de l'Avalanche à Denver. « Je me concentre sur un match à la fois et je ne regarde pas trop loin en avant. »
La transaction demeure un sujet de discussions, mais on peut affirmer sans contredit qu'elle était risquée, en tout cas plus que celles que Pierre Lacroix a effectuées tout au long de sa carrière comme directeur général des Nordiques de Québec-Avalanche du Colorado avant de se retirer pour devenir le président de l'équipe, le printemps dernier.
Maintenant, c'est le temps pour Théodore de faire un gros arrêt.
Il doit contribuer à sauver la réputation de Lacroix.
Avec son contrat de trois ans signé en août 2005, Théodore occupe 5,3 millions $ dans la masse salariale de l'Avalanche jusqu'à la fin de la prochaine saison, ce que vaut un gardien élite de la LNH. Mais il ressemble davantage à un gars qui vient tout juste d'être rappelé de la Ligue américaine et qu'on envoie dans la mêlée dans un deuxième match en deux jours sur la route, alors là, c'est un désastre.
Surtout que l'Avalanche dispute une série de trois matchs dans l'Est du Canada avec des arrêts à Toronto, Ottawa et Montréal cette semaine. La pression est grande.
« Je vais vous dire après le voyage comment ça été », a indiqué Théodore avec un sourire. « Je prends ce périple comme un voyage normal et je me concentre sur le présent et je penserai à Montréal plus tard. »
Ça pourrait être le scénario parfait samedi, spécialement si le Canadien lui oppose David Aebischer, les deux gardiens impliqués dans la transaction. Aebischer n'avait pas la pleine confiance de l'entraîneur Joel Quenneville, mais il jouait bien quand il a été échangé et semblait justifier la vision de l'Avalanche qui l'avait d'abord désigné comme successeur de Patrick Roy.
Lorsque l'Avalanche a pris l'avion mardi, Théodore venait de connaître un match difficile, une défaite de 5-3 face aux Blackhawks, et avait à ce moment-là une moyenne de buts accordés de 3,26 et un pourcentage d'efficacité de .888. L'Avalanche a remporté l'un de ses cinq premiers matchs et l'équipe a vu sa séquence de 11 saisons avec des salles combles prendre fin à 487 matchs. Mêmes quelques amateurs qui appellent à des lignes ouvertes après quelques consommations demandent que Quenneville laisse Théo sur le banc et envoie la recrue Jay Cutler devant le filet.
« J'ai fait quelques gros arrêts, mais j'ai aussi laissé passer quelques mauvais buts... c'est ma mission d'effectuer les gros arrêts et hier soir, je ne les ai pas fait. »
L'Avalanche croyait avoir fait un bon coup, soutenant qu'un changement d'air pourrait lui faire du bien, mais les performances du gardien sont en deçà des attentes et Quenneville pourrait avoir de la pression -qu'il s'est imposée ou qu'elle provienne de l'extérieur- pour donner à Théodore le bénéfice du doute et de continuer de l'utiliser. Donner le poste de gardien numéro un à Peter Budaj pourrait signifier que l'ancien du Canadien pourrait être sur du temps emprunté pour rebondir, mais aussi que l'équipe admettrait, du moins provisoirement, que la transaction a été un désastre.
Malgré certains écrits et certaines paroles lancés à Montréal après la transaction, il n'a jamais été dit au Colorado que l'Avalanche avait acquis un deuxième Roy ou que c'était une reprise de 1995 qui avait amené le gardien banni à Denver dans les premières semaines d'existence de l'équipe dans cette ville des Rocheuses. Les yeux étaient ouverts, des doutes ont été exprimés pas seulement parce que Théodore était blessé au moment de l'échange. Lorsqu'il a été en mesure de rejoindre l'équipe en fin de saison et que l'Avalanche a rapidement éliminé les Stars de Dallas en première ronde des séries, il a acheté le temps emprunté, cette fois.
Mais seulement un peu.
Même s'il n'a jamais été identifié comme un autre Patrick Roy, ce serait tout un contraste si, alors que Roy fera son entrée au Temple de la renommée le mois prochain, un autre gardien Québécois et ancien gardien du Canadien pourrait penser que la seule façon d'entrer au Temple sera d'avoir des passes VIP laissées à son intention à l'entrée de l'édifice à Toronto.
Le gagnant des trophées Hart et Vézina en 2002, qui a eu 30 ans le mois dernier a aussi, d'une manière différente, une forte pression à Denver, même plus qu'il n'a jamais eue à Montréal. C'est une équipe qui se cherche une identité à la suite des départs de Peter Forsberg, Adam Foote, Rob Blake et même Alex Tanguay. L'alignement revampée et moins talentueuse de l'Avalanche signifie que si Théodore connaît une aussi bonne saison qu'en 2001-02, il sera le seul à transporter l'équipe ce qui n'était pas le cas de Roy qui avait devant lui une équipe dispendieuse et d'élite devant lui.
« C'est hors de mon contrôle », soutient Théodore. « Je veux juste être heureux de la façon dont je joue. Si je le suis, il y a de bonnes chances qu'il y aura beaucoup d'autres personnes heureuses. Je vais juste contrôler ce que je peux et travailler dur et bien jouer figurent parmi les choses que je peux contrôler. »
Il y a beaucoup à l'enjeu y compris l'image du marché du hockey à Denver. L'assistance annoncée dans le match Avalanche-Blackhawks lundi n'était qu'à 386 du maximum. Au moins en théorie, quelqu'un aurait pu avoir acheté les billets restants peu avant la mise en jeu..
La série de matchs devant une salle comble avait débuté le 9 novembre 1995 lorsque l'Avalanche avait fait match nul 1-1 avec Dallas au McNichols Sports Arena. Ce soir-là, Forsberg formait un trio avec Valeri Kamensky et Claude Lemieux tandis que Jocelyn Thibault, le gardien du futur, était devant le filet.
Mais il ne faut pas nécessairement faire un parallèle entre des sièges vides et une équipe médiocre. Dans les six villes originales ou dans les marchés canadiens, il y a des sièges vides parce que les amateurs ne veulent pas cautionner un mauvais produit. Ailleurs, c'est parce que ce n'est pas un marché de hockey comme ça peut l'être au Canada. Au Colorado, les 11 saisons de salles combles annoncées ont plus à faire avec un mouvement de masse qu'avec un intérêt ou une connaissance du sport.
Théodore fait partie d'un tableau plus gros et complexe, même s'il n'est pas avec l'équipe depuis longtemps pour avoir connaissance de tous les détails.
Il a acheté une maison dans la région de Denver et sa conjointe Stéphanie Cloutier et leur fille Romy l'ont rejoint. Il refuse de parler de l'affaire de Paris Hilton qui avait fait les manchettes l'été dernier. Il est juste d'indiquer qu'il a l'expérience pour traiter avec toute l'attention portée sur lui en raison de ses actes et ceux de sa famille.
Son match de samedi soir à Montréal ne prouvera pas qu'il est le digne successeur de Roy.
Mais il pourrait donner quelques indices.