Avec 16 matchs à faire en saison régulière, l’Avalanche du Colorado est à quatre petits points des Blues de St. Louis et du premier rang du classement général. Ce scénario était peu envisageable, même pour l’entraîneur-chef de l’équipe, Patrick Roy.

« C’est certain que quelque part, c’est une surprise pour moi. Si on m’avait dit qu’on serait dans cette position, j’aurais dit ‘où dois-je signer et que dois-je faire’ », a mentionné celui qui a été nommé entraîneur-chef en mai dernier.

Force est d’admettre, la méthode Patrick Roy porte ses fruits puisque peu d’experts voyaient l’Avalanche en séries éliminatoires. Lors d’une entrevue diffusée à l’émission Hockey 360, l’ancien pilote des Remparts de Québec a étalé comment il s’y est pris pour bâtir une stratégie gagnante.

« À partir de la première journée du camp d’entraînement, j’ai demandé aux joueurs de prendre un jour à la fois. Je leur ai demandé de demeurer humbles chaque fois qu’on embarque sur la patinoire pour un match », a lancé le gagnant de quatre coupes Stanley.

Bien que surpris par les succès de sa formation, Roy ne manque pas d’arguments pour expliquer pourquoi son équipe se bat pour le plus haut échelon du circuit Bettman.

« Nos joueurs ont tout simplement été extraordinaires. Ils sont très réceptifs à l’enseignement qu’on a apporté. La relation que j’ai avec nos joueurs est fantastique depuis le premier jour. On voulait s’assurer qu’il y ait une communication constante entre l’entraîneur et les joueurs », a-t-il résumé, en ajoutant qu’il est très heureux de la façon dont les choses vont présentement.

Entouré d’un bon groupe d’entraîneurs

Patrick Roy donne aussi du mérite à son équipe d’entraîneurs adjoints pour le cheminement que l’Avalanche a fait depuis son arrivée à la barre de la formation qui évolue à Denver. Il admet qu’il voulait absolument travailler avec François Allaire qu’il considère comme « le meilleur entraîneur de gardien de but dans le hockey ».

« D’avoir l’opportunité de la part de Joe Sakic de pouvoir engager le personnel d’entraîneur était important. De là est venu François, André Tourigny, Mario Duhamel et Tim Army. Alors on travaille constamment ensemble. Je suis convaincu que ça nous rend tous meilleurs à chaque jour », a-t-il souligné.

Depuis 2005, Roy apprend les rouages du métier d’entraîneur-chef et il dit « avoir progressé » depuis le jour 1 et qu’il est « convaincu qu’il va continuer » dans ce sens.

Questionné sur les ajustements qu’il a dû faire, Roy a parlé de l’implication de ses joueurs au sein du système qu’il a implanté.

« L’ajustement le plus important a été fait dès le départ. Je leur ai dit que le système n’est pas fait pour l’entraîneur, mais pour l’équipe. Alors les joueurs se devaient d’être confortables à l’intérieur de ce dernier », a-t-il expliqué.

Avec une fiche de 43-18-5 (91 points), on peut en déduire que les joueurs du Colorado ont trouvé leur niche dans le système de l’ex-gardien du Canadien et de l’Avalanche.