La finale entre le Canada et les États-Unis a été une lutte sans merci du début à la fin. C’était coup pour coup d’un côté comme de l’autre.

Ce sont finalement les Américains qui ont porté coup final lorsque Troy Terry a marqué en fusillade pour permettre aux États-Unis de remporter la médaille d’or.

Les Canadiens savaient qu’ils devaient connaître un bon départ parce que les Américains les avaient vaincus en prenant rapidement les devants en ronde préliminaire. La troupe de Dominique Ducharme n’avait ensuite pas réussi à revenir dans le match.

Jeudi soir, Équipe Canada a commencé le match avec deux buts importants de la part de défenseurs. Je croyais à ce moment que le Canada allait réussir à remporter ce match par quelques buts. Quand les éventuels champions ont répliqué en deuxième période, j’ai dit wow!

La deuxième fois que les Canadiens ont pris les devants par deux buts, je ne m’attendais pas à les voir échapper une avance de deux filets pour une deuxième fois. Ils ont finalement commis la même erreur en laissant les Américains revenir dans le match.

Le Canada a aussi eu ses chances par la suite. En prolongation, les arbitres ont décerné une pénalité aux États-Unis pour avoir eu trop d’hommes sur le jeu. Il aurait fallu qu’Équipe Canada junior mette fin à la rencontre à ce moment.

Bref, les Canadiens n’ont pas pu profiter de leur opportunité de porter un coup fatal aux Américains. C’était le moment important de la rencontre.

Les Américains étaient très confiants en temps supplémentaire étant donné qu’ils avaient remporté tous leurs matchs de la ronde des médailles dans ces circonstances.

Contre les Suisses, c’était un but de Jordan Greenway en prolongation qui avait permis aux Américains de se classer dans le carré d’as. Face à la Russie en demi-finale, Troy Terry avait joué les héros en marquant à trois reprises en tirs de barrage. En finale, le scénario s’est répété avec un autre but de Terry en fusillade.  

Pas une surprise pour Chabot

Le défenseur québécois Thomas Chabot a reçu le titre de joueur par excellence du tournoi et ce n’est pas une surprise pour moi.

On a vu un défenseur de premier plan qui est capable de prendre en charge une équipe. Il a montré à l’organisation des Sénateurs d’Ottawa qu’ils avaient eu raison de le repêcher en première ronde.

Son prochain défi est de passer à la prochaine étape dans les rangs professionnels. Ce tournoi va l’aider grandement à avoir confiance en lui et à grandir comme joueur de hockey.

Des surprises positives et négatives

Comme d’habitude, le Championnat mondial de hockey junior a été rempli de surprises.

J’ai été surpris de voir les Finlandais être aussi peu compétitifs et de congédier leur entraîneur-chef après trois matchs. Ils ont même dû batailler en relégation face à la Lettonie.

Je pensais véritablement qu’ils allaient terminer parmi les meilleurs du groupe A et non au cinquième et dernier rang.

Bilan du Championnat du monde junior

Néanmoins, il y a eu deux belles surprises dans ce même groupe, soit les prestations de la Suisse et du Danemark.

Les vainqueurs de la médaille d’or ont eu recours à la prolongation pour devoir éliminer les Suisses en quart de finale. Ce n’est pas peu dire.

Du côté des Danois, leurs performances ont contribué à la dégringolade de la Finlande jusqu’au cinquième échelon du groupe. Ça aussi, c’était tout un exploit.

Chaque année, il y a toujours des surprises. Au cours de ce Mondial junior, elles étaient encore plus grandes à mon avis, autant positives que négatives.

On peut aussi se réjouir puisque les deux rencontres pour les médailles d’or et de bronze se sont terminées en temps supplémentaires. Ça en dit beaucoup sur la qualité du spectacle de ce tournoi.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne