« Nous sommes en guerre » : Ce message fort a été lancé lundi par le président de la République française, Emmanuel Macron. 

 

La ville de Paris est pratiquement déserte et les citoyens quittent de plus en plus les grands centres pour se réfugier en banlieue. 

 

Olivier Latendresse a porté les couleurs des Ducs d'Angers au cours de la dernière saison. Il est témoin d'un changement important dans la vie commune dans cette municipalité située à près de 300 kilomètres de Paris.

 

« Aujourd'hui tout est fermé. Il faut une attestation pour sortir de la maison. J'ai demandé la mienne pour pouvoir sortir faire mon épicerie. La situation est beaucoup plus sérieuse depuis trois ou quatre jours. »

 

Une journée on joue en séries éliminatoires en demi-finale de la ligue Magnus, le lendemain on apprend que la saison est tout simplement annulée. Voilà la réalité à laquelle sont confrontés Olivier Latendresse, ses coéquipiers des Ducs et tous les joueurs de la ligue.

 

Olivier Latendresse« On savait que ce n'était qu'une question de temps. Ce n'est pas facile, on avait une bonne équipe. On a joué la première ronde des séries, on était dédiés et on voulait gagner. On a vu par la force des choses que c'est plus fort que le hockey. C'est la vie, il y a des gars qui sont très déçus mais réalistes en même temps. C'était le bon choix à faire, même si certains joueurs en étaient à leur dernière année. »

 

C'est justement le cas d'Olivier qui savait avant le début de la saison qu'elle serait sa dernière comme hockeyeur professionnel. 

 

« Dire que ta carrière se termine sur un virus mondial, je ne m'attendais pas à ça. J'ai joué mon dernier match à Bordeaux et je ne savais pas que ce serait le dernier. »

 

Après avoir terminé sa carrière dans les rangs junior avec les Foreurs de Val d'Or, il aura évolué dans la ligue américaine, la ECHL et une fois en Europe : en Allemagne, en Autriche, en Hongrie et en France. Un parcours très riche pour un jeune homme de 34 ans.

 

« Je suis fier d'avoir joué 14 ans chez les professionnels. Les deux dernières années en France m'ont beaucoup aidé sur le plan de jouer un rôle de vétéran dans une équipe. J'avais un rôle différent et j'ai vraiment aimé ça. En général, je suis très content. »

 

À court terme, Olivier Latendresse se concentre sur le bien-être de sa petite famille, avec des enfants de 3 ans et de 7 mois. Il rentrera au Québec à la fin de la semaine et compte relever un nouveau défi emballant, une fois que la pandémie sera chose du passé.

 

« Je m'en vais dans le coaching, j'ai toujours voulu faire ça. J'ai toujours été quelqu'un qui porte une attention particulière aux détails. Je vais avoir l'opportunité d'entrer dans un programme de hockey solide. »

 

Le frère d'Olivier, Guillaume Latendresse, dirige le programme hockey des Riverains du collège Charles-Lemoyne dans les rangs midget AAA. C'est également avec cette équipe qu'Olivier a évolué au début de sa carrière, il y a déjà 20 ans. L'avenir nous dira si Olivier reviendra là où tout a commencé pour lui.