Évaluation finale des joueurs du Rocket de Laval
Rocket de Laval mardi, 16 avr. 2019. 07:00 vendredi, 13 déc. 2024. 07:38La saison de la Ligue américaine termine une semaine après celle de la Ligue nationale. Vendredi soir, les séries s’amorceront et dans la division du Rocket de Laval, on aura droit à des duels Syracuse-Cleveland et Rochester-Toronto, soit les clubs-écoles du Lightning, des Blue Jackets, des Sabres et des Maple Leafs. Le Rocket, lui, a raté le tournoi printanier de 12 points, en vertu d’un dossier de 30-34-12 pour 72 points, soit une hausse de 14 points par rapport à la pénible première saison de la concession.
Qui a bien fait, qui a déçu parmi les espoirs du Canadien? Voici notre bulletin final des joueurs.
À noter que les joueurs sont classés selon leur production de points
Attaquants
Alex Belzile, AD, 74 matchs, 19 buts, 35 passes, 54 points et -11
À 27 ans, à seulement sa deuxième saison complète dans la Ligue américaine, Belzile a vécu une grande éclosion. Il a amélioré son record personnel par 20 points, pour un total de 54, un sommet chez le Rocket. Il l’a également dominé pour les buts (19), les passes (35), les buts en avantage numérique (8), les tirs (179) et les minutes de pénalité (80). Cette dernière statistique témoigne de son côté « petite peste ». Il a été le joueur le plus constant, tant dans son effort que dans sa production, et mérite le titre de joueur par excellence du Rocket.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat de la Ligue américaine)
Jake Evans, C, 67-13-32-45 et -11
Les 45 points d’Evans lui ont permis de terminer à égalité au 10e rang des marqueurs chez les recrues de la Ligue américaine. Pas mal, pour un choix de septième tour! Tout au long de la saison, Evans a prouvé sa grande intelligence sur la glace, buvant les conseils des entraîneurs pour rapidement passer de quatrième à premier centre, en plus de constamment s’améliorer défensivement. Celui qui fêtera ses 23 ans le 2 juin prochain devra améliorer sa force physique et son explosion avant de rêver à un poste à Montréal.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Daniel Audette, AG, 71-14-25-39 et -3
Audette est passé par toute la gamme des émotions cette saison. En octobre et novembre, il a peiné à se conformer à toutes les directives de Joël Bouchard, étant même laissé de côté à cinq reprises. Puis, en décembre et janvier, non seulement a-t-il mené les siens offensivement, mais il a aussi été beaucoup plus discipliné et impliqué défensivement. Il a toutefois manqué d’essence en fin de parcours, mais il peut être satisfait de son adaptation et de son troisième rang des marqueurs du Rocket. Lundi, au bilan de fin de saison, il a été clair: il veut demeurer avec le Canadien seulement si celui-ci le voit dans ses plans pour la LNH. Ça sent la séparation...
Statut: joueur autonome avec compensation (deux volets LNH/LAH)
Lukas Vejdemo, C, 66-13-16-29 et +5
Une commotion cérébrale a fait rater à Vejdemo les huit derniers matchs de la saison. Dommage, car il a connu une très bonne deuxième moitié de saison, faisant sa place au soleil après les départs de Byron Froese et de Michael Chaput. Avant cela, c’était comme si la recrue se concentrait uniquement sur son jeu défensif. Un département où il excelle, en raison de sa vitesse, de son sens de l’anticipation et de son bâton toujours bien placé, qui provoque plusieurs revirements. Le Suédois de 23 ans sera un candidat pour le poste de quatrième centre du Canadien l’automne prochain.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Alexandre Alain, AD, 71-8-20-28 et -6
Alain, une recrue embauchée comme joueur autonome, a frappé un mur en deuxième moitié de saison, n’enfilant que 3 buts en 39 matchs en 2019! L’effort est toutefois demeuré au rendez-vous. Et c’est ce qu’il y a de bien avec Alain: il est assez intelligent, intense et physique pour être utile aux siens même lorsqu’il ne produit pas offensivement. En vue de l’an prochain, il devra améliorer sa vitesse, sur patin, mais aussi d’exécution. Question d’être capable, entre autres, de mieux se servir de son arme favorite: son tir sur réception.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
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Alexandre Grenier, AD, 68-11-16-27 et -16
En début de saison, outre Daniel Audette, Grenier est probablement l’attaquant qui s’est le moins bien adapté au système de Joël Bouchard. Trop pensif et se fiant moins sur son instinct, il n’a enfilé que 3 buts à ses 24 premiers matchs, lui qui était un métronome d’environ 45 points dans la Ligue américaine. Grenier a connu une bonne deuxième moitié de saison, ses efforts se transformant plus régulièrement en points. Il en a d’ailleurs amassé 9 à ses 10 dernières parties, avant qu’une fracture du palais et huit dents cassées (!) en raison d’une rondelle déviée ne mettent fin à sa saison, le 30 mars. Le Lavallois espère de tout coeur être de retour « chez lui », l’an prochain.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat de la Ligue américaine)
Nikita Jevpalovs, AD, 69-13-12-25 et +1
Jevpalovs a marqué 13 buts cette saison (à égalité au quatrième rang chez le Rocket) et assurément 3 d’entre eux étaient dignes des Jeux de la semaine! Le Letton a peut-être les meilleures mains parmi les attaquants lavallois, mais son manque de vitesse ralentit sa production (25 points). Joël Bouchard le connaît depuis son séjour avec l’Armada et travaillera sans doute très fort pour que Marc Bergevin retienne ses services. Jevpalovs peut jouer à droite, au centre ou à gauche, sur un deuxième, un troisième ou un quatrième trio.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat de la Ligue américaine)
Michael McCarron, C, 32-7-14-21 et 0
McCarron s’est blessé à une épaule le 1er janvier, à l’entraînement, et n’a plus rejoué après avoir dû se soumettre à une opération. Dommage, car on voyait un McCarron 2.0 cette année. Il était plus rapide, plus physique, plus dérangeant et plus confiant pour converger vers le filet. Tout cela ne lui garantissait pas un rappel à Montréal, mais dans la Ligue américaine, il était une force du haut de ses 6 pi 6 po et 230 lb. Le Canadien aura une intéressante décision à prendre: il lui soumet une offre qualificative ou il le laisse partir?
Statut: joueur autonome avec compensation (deux volets LNH/LAH)
Michael Pezzetta, AG, 55-6-4-10 et -13
Dans la catégorie des « long shots » en vue d’un poste éventuellement à Montréal (sur un quatrième trio), gardez en tête le nom de Michael Pezzetta. Pezzetta est un joueur intense, qui a le coup de patin pour la LNH. En fin de saison, on l’a ramené à sa position naturelle de centre, après qu’il ait passé les six premiers mois à l’aile gauche. Taillé dans le roc, à 6 pi 1 po et 210 lb, il n’accepte pas la défaite et était déjà un leader à Laval, à seulement 21 ans.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Hunter Shinkaruk, AG, 54-5-5-10 et +1
Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le 28 décembre dernier? Hunter Shinkaruk, lui, récoltait ses derniers points de la saison! Il a en effet fini avec un beau 0-en-23! Difficile à croire qu’il ait déjà été un choix de premier tour, tellement il a été invisible cette saison. Pendant ce temps, le joueur sacrifié pour l’obtenir, Kerby Rychel, a amassé 43 points, dont 23 buts, en 57 matchs à Stockton. Ça sent la fin pour Shinkaruk à Laval, mais aussi en Amérique du Nord tout court...
Statut: joueur autonome avec compensation (deux volets LNH/LAH)
Alex Kile, AG, 33-5-2-7 et -12
En raison des rappels à Montréal, des blessures à Laval et des pertes au ballottage, Kile a obtenu un rôle beaucoup plus grand que prévu chez le Rocket. Et en fin de saison, pour employer une expression fétiche à Joël Bouchard, il avait de la « broue dans le toupet ». C’est un joueur « limite » pour la Ligue américaine, tant dans sa vitesse que dans son sens du jeu. Il serait étonnant qu’il soit de retour.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat ECHL)
Hayden Verbeek, C, 48-4-3-7 et -5
Verbeek est un prolifique patineur, qui n’a pas besoin de beaucoup d’enjambées pour exploser et dont la vitesse de pointe ferait l’envie de plusieurs joueurs de la LNH. Le problème, c’est qu’il patine la tête entre les deux jambes. De un, c’est dangereux et de deux, ça l’empêche de repérer ses coéquipiers démarqués ou de tirer au moment opportun. Est-ce que pareille faiblesse se travaille? Pas certain. C’est triste, car sa rapidité donne des maux de tête aux défenseurs adverses.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Antoine Waked, AD, 27-2-3-5 et 0
Waked était en train de retrouver son identité de joueur énergique, physique et dérangeant au moment de se luxer l’épaule gauche, le 25 janvier. À son retour, six semaines plus tard, il était évidemment moins convaincant et s’est reblessé à cette même épaule, le 22 mars. Sa saison a pris fin à ce moment. Si Waked revient au prochain camp d’entraînement et joue comme il l’a fait en décembre et janvier, il sera fort utile à l’aile droite du troisième ou du quatrième trio.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Phélix Martineau, C, 30-0-4-4 et -9
Joueur d’un point par match avec les Screaming Eagles du Cap-Breton, Martineau est devenu le énième joueur à rapidement réaliser que la Ligue américaine, ce n’est pas le junior. Incapable de toucher la cible en 30 matchs, le Québécois a broyé du noir, au point où on l’a retourné dans la ECHL au début du mois de mars. Il est revenu finir la saison à Laval, mais on l’a beaucoup moins remarqué que lors de ses meilleurs moments, tout en énergie, en décembre et janvier. Il devra peut-être se contenter d’un contrat de la ECHL cet été.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat de la Ligue américaine)
Morgan Adams-Moisan, AD, 16-1-1-2 et -2
Gros bonhomme physique, Adams-Moisan n’a tout simplement pas le coup de patin pour la Ligue américaine. Dommage, car il a de bonnes mains et un très bon sens du jeu. S’il améliore sa vitesse cet été, peut-être pourrait-il espérer être invité au camp du Rocket. Sinon, sa saison 2019-2020 risque de passer par la ECHL.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat LAH/ECHL)
Matthew Struthers, AG, 5-1-0-1 et -3
L’échantillon a été court (cinq matchs), mais Struthers n’a pas eu l’air fou avec le Rocket, lui qui pourrait retourner jouer junior l’an prochain, à 20 ans. Il a le gabarit et le coup de patin pour la Ligue américaine. Comme toute recrue, il a toutefois eu du mal à s’ajuster à la vitesse de jeu plus rapide. Un candidat en vue d’un contrat de la LAH ou à deux volets avec la ECHL.
Statut: joueur encore d’âge junior, sans contrat
Thomas Ebbing, C, 6-1-0-1 et -1
Ebbing est venu prêter main forte au Rocket en fin de saison, après y avoir été un régulier en 2017-2018. C’est plus un joueur de la ECHL que de la LAH. S’il est de retour à Laval l’an prochain, ça devrait à nouveau être en tant que joueur à l’essai (PTO).
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat ECHL)
Philippe Hudon, AD, 3-0-1-1 et +1
Après son séjour de cinq ans à l’Université Concordia et un court passage en Floride, dans la ECHL, Hudon a été mis à l’essai en fin de saison et a apporté une touche physique au Rocket. À 25 ans, on a vu une certaine maturité dans son jeu. Il se positionnait bien et dérangeait l’adversaire, bien aidé par ses 220 lb. Il espère être invité au prochain camp d’entraînement.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat ECHL)
Défenseurs
Xavier Ouellet, 47-7-21-28 et -11
Après que le Canadien l’ait cédé à Laval, Ouellet s’est rapidement emparé du poste de défenseur numéro un du Rocket. Souvent, il jouait entre 25 et 30 minutes de match et de son propre aveu, il a retrouvé le plaisir de jouer au hockey. Mais tout n’a pas été parfait. Ouellet tentait parfois de trop en faire, causant des revirements sur des passes trop téméraires. Mais il s’est donné à 100% et a été un grand leader pour le Rocket. Joël Bouchard risque de militer très fort pour le retour de son capitaine.
Statut: joueur autonome avec compensation (deux volets LNH/LAH)
Cale Fleury, 60-9-14-23 et -16
Rapidement, Fleury — qui a fêté ses 20 ans en novembre — a fait sa place dans le Top 4 du Rocket, jouant la majeure partie de la saison à la droite de Xavier Ouellet ou de Karl Alzner. Ses 23 points lui ont valu le 15e rang chez les défenseurs recrues de la LAH, mais il a également présenté le pire différentiel des arrières lavallois, soit -16. Fleury devrait éventuellement aboutir à Montréal, mais une autre saison complète à Laval devrait lui être bénéfique.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Maxim Lamarche, 73-3-16-19 et -1
Si Lukas Vejdemo mérite le titre de héros obscur en attaque, Maxim Lamarche pourrait obtenir le même honneur en défense. Le Québécois de 26 ans a carrément fait figure de famille d’accueil cette saison! Les Ouellet, Schlemko, Mete et Sklenicka (et qui encore?) ont tous amorcé leur séjour à Laval en jouant à sa gauche. Pourquoi? Parce que Joël Bouchard et Daniel Jacob — l’entraîneur des défenseurs — savaient exactement ce que le gros numéro 2 allait leur donner. Polyvalent et constant.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (contrat de la Ligue américaine)
Brett Lernout, 74-4-5-9 et +3
Lernout occupe présentement le 10e ou le 11e rang dans la hiérarchie des défenseurs du Canadien, qui pourrait décider de le laisser partir, cet été. Lernout l’a dit lui-même au bilan de fin d’année: quand « il est in, il est in, et quand il est out, il est out ». Bref, il manque de constance et semble mal répondre dès qu’on lui donne plus de responsabilités. Ce fut le cas lorsque Brett Kulak a été rappelé à Montréal et que Lernout est devenu brièvement le défenseur numéro un à Laval. Il est à son mieux lorsqu’il garde les choses simples et joue de façon physique. Un vrai de vrai défenseur défensif.
Statut: joueur autonome avec compensation (deux volets LNH/LAH)
David Sklenicka, 68-3-6-9 et +3
À sa première saison en Amérique du Nord, Sklenicka a mis une bonne moitié de saison à s’adapter à la plus petite patinoire, aux directives de ses nouveaux entraîneurs et à une nouvelle langue, lui qui ne parle pas encore très bien anglais. En deuxième moitié, à la suite du départ de son compatriote Michal Moravcik, il est davantage sorti de sa coquille et a formé une très bonne troisième paire avec Maxim Lamarche. À seulement 22 ans, il devrait être l’un des piliers défensifs du Rocket, l’an prochain.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Karl Alzner, 34-1-5-6 et +2
Sur papier, Alzner est arrivé à Laval avec son salaire moyen de 4,6 M$. Mais cela n’a jamais paru. Il s’est investi corps et âme dans la Ligue américaine, prêt à tout pour relancer sa carrière et aider ses jeunes coéquipiers à s’améliorer. Tantôt Cale Fleury, tantôt Brett Lernout ont d’ailleurs connu de très bons moments à sa droite. Alzner n’était pas plus rapide ni plus mobile parce qu’il jouait en bas. Mais il compensait avec un bon positionnement, un bon sens de l’anticipation, un bâton toujours bien placé et une force physique supérieure à la moyenne. Bien hâte de voir la décision du Canadien dans son cas...
Statut: sous contrat en 2019-2020 (contrat LNH)
Ryan Culkin, 10-1-0-1 et 0
Culkin a joué 39 matchs dans la ECHL, mais seulement 10 avec le Rocket, passant la majorité de la deuxième moitié de saison sur la galerie de presse. Normal, car les paires régulières Ouellet-Fleury, Alzner-Lernout et Sklenicka-Lamarche étaient difficiles à démanteler. Culkin a toutefois conservé une bonne attitude et a bien fait quand on l’a utilisé. Un grand défenseur mobile, capable de relancer l’attaque.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat LAH/ECHL)
Josh Brook, 7-0-1-1 et -1
Brook, 19 ans, n’a joué que 7 matchs avec le Rocket, après sa spectaculaire saison de 75 points en 59 rencontres dans la Ligue junior de l’Ouest. On a vu, lors de sa courte audition, sa mobilité, son flair offensif, sa vision du jeu et, aussi, ses capacités physiques. À moins d’une surprise, il devrait commencer la prochaine saison à Laval, et non à Montréal. Mais son potentiel est grand, plus grand que celui de Cale Fleury et de Noah Juulsen.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Il est très difficile d’évaluer le travail de Gustav Olofsson et de Noah Juulsen, puisque des blessures les ont respectivement limité à deux et à trois matchs avec le Rocket. Mais, bonne nouvelle, les deux devraient être à 100 % en vue du prochain camp d’entraînement du Canadien. Juulsen est sous contrat pour encore une autre saison, mais Olofsson aura droit à l’autonomie restrictive le 1er juillet prochain.
Gardiens
Charlie Lindgren, fiche de 11-14-6, moyenne de 2,94 et efficacité de ,884
Saison difficile pour Lindgren. Oui, il s’est blessé au début décembre et a raté six semaines, mais avant et après sa blessure, il n’a convaincu personne qu’il méritait le poste d’adjoint à Carey Price la saison prochaine. Le Canadien aura une grosse décision à prendre cet été pour seconder son joueur de concession. Fera-t-il confiance à Lindgren ou ajoutera-t-il un portier via le marché des joueurs autonomes ou des transactions? Cette saison, Lindgren a flanché plusieurs fois aux moments clés: soit en accordant le but qui faisait mal ou en étant incapable d’effectuer le gros arrêt.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (contrat LNH)
Michael McNiven, 11-12-3, 2 jeux blancs, 2,52 et ,902
Derrière une équipe qui n’en finissait plus de perdre des morceaux, McNiven a présenté un dossier de 2-6-1 dans les deux derniers mois de la saison. Un réel contraste avec son dossier de 8-2-2 en décembre, janvier et février — la moitié de cette bonne séquence a eu lieu pendant la blessure de Lindgren. McNiven a alors prouvé qu’il avait l’étoffe pour être un partant dans la Ligue américaine, lui qui a grandement amélioré sa « mitaine » cette saison. Tout sera toutefois à recommencer pour lui l’an prochain, avec l’arrivée du prometteur Cayden Primeau.
Statut: sous contrat en 2019-2020 (deux volets LNH/LAH)
Connor LaCouvee, 7-5-2, 2,49 et ,913
LaCouvee est débarqué à Laval à titre de joueur à l’essai et il a relevé le défi en présentant un dossier de 6-1-1 à ses 8 premières apparitions, aidant le Rocket à se maintenir dans la course aux séries. LaCouvee était alors dans une « bulle » et le Rocket jouait avec une énorme confiance avec lui devant le filet. Il a toutefois fini la saison avec une seule victoire en six décisions. N’empêche qu’il a suffisamment bien fait au préalable pour mériter un nouveau contrat de la Ligue américaine, peut-être même à deux volets LNH/LAH. Le hic, c’est qu’avec la présence de McNiven et de Primeau l’an prochain — peut-être même de Lindgren —, ça risque d’être ailleurs qu’à Laval.
Statut: joueur autonome sans compensation (contrat ECHL)
Et l’an prochain?
La saison 2019-2020 promet pour le Rocket de Laval. Non seulement assistera-t-on à l’arrivée à temps plein des Josh Brook, Cayden Primeau et Nick Suzuki (il serait étonnant qu’il débute à Montréal), mais un joueur comme Joël Teasdale devrait donner une option de plus à l’attaque de Joël Bouchard.
Peut-être aussi que Marc Bergevin sera capable de convaincre Joni Ikonen, Jesse Ylonen ou Jacob Olofsson de rompre son contrat en Europe et de joindre les rangs du Rocket. Dans le cas du défenseur russe Alexander Romanov, oubliez ça: Bergevin a déjà confirmé qu’il allait retourner dans la KHL.
Aux jeunes précédemment mentionnés, il faut ajouter les joueurs de deuxième année Jake Evans, Lukas Vejdemo, Cale Fleury, Michael Pezzetta, David Sklenicka et Alexandre Alain, qui devraient — normalement — tous faire mieux.
Bergevin doit dépenser plus
Il reste maintenant à Marc Bergevin à bien les entourer cet été, en attirant à Laval des joueurs autonomes dominants dans la Ligue américaine — pensez notamment au Lavallois Jean-Sébastien Dea — en leur promettant des bons salaires (200 000$ ou 300 000$ par année) s’ils demeurent dans la LAH.
Les joueurs « étiquetés » Ligue américaine ou qui vivotent entre la LAH et la LNH vont venir à Laval en courant. Pourquoi? Parce que les installations de la Place Bell sont dignes de celles d’une équipe de la Ligue nationale, les gradins y sont souvent remplis de 5000 ou 6000 spectateurs, le Rocket traite ses joueurs aux petits oignons et Laval est à une quinzaine de minutes de Montréal. De quoi plaire à Madame comme à Monsieur!
Les Maple Leafs dépensent sans compter pour avoir un excellent club dans la Ligue américaine. Le Canadien devrait commencer à faire pareil, question que la formation du Rocket n’ait pas l’air d’un club de la ECHL comme ce fut le cas en fin de saison.
Le club-école du Canadien a raté les séries sept fois depuis huit ans. Ce n’est pas normal. Il faut que ça change. Il faut que les meilleurs espoirs du club grandissent dans un environnement gagnant et disputent des matchs d’importance, question de s’améliorer et de repousser leurs limites comme il se doit.