Tout le monde est meilleur avec Markov
Hockey mardi, 22 déc. 2009. 22:08 dimanche, 15 déc. 2024. 07:28
Les joueurs du Canadien ont reçu leur cadeau de Noël une semaine à l'avance cette année. Quand Andrei Markov est revenu au jeu en fin de semaine, un bon mois avant la date initialement prévue pour son retour, chacun de ses coéquipiers s'est automatiquement amélioré.
Le premier effet de la présence d'un défenseur aussi talentueux que Markov dans une équipe de hockey, c'est que celle-ci passera moins de temps dans son propre territoire que s'il n'était pas là. Pas parce que le 79 du Canadien est reconnu comme un expert du jeu défensif, mais pour effectuer la fameuse première passe qui permet d'orchestrer une attaque, il n'a pas son pareil.
Avec la présence de Markov, les ailiers peuvent s'attendre à recevoir des passes sur leur palette pendant qu'ils seront en mouvement. Ça facilite beaucoup leur travail tout en compliquant celui des joueurs adverses qui doivent les couvrir.
Sur les unités spéciales, je crois que deux matchs ont suffi pour réaliser l'impact de Markov. On a beau faire le tour de la Ligue nationale présentement, on ne trouvera pas beaucoup de meilleures paires de quarts-arrières que celle sur laquelle peut compter le Canadien avec Markov et le spécialiste Marc-André Bergeron.
Au point d'appui, Markov possède une vision du jeu et un talent de passeur qui forcent l'adversaire à lui accorder beaucoup de respect. L'arrière russe a la capacité de décocher avec précision des tirs qui atteindront le filet ou encore d'attirer un rival pour ensuite remettre le disque à un allié. C'est ce qu'il a fait sur le but égalisateur lundi contre les Thrashers et je crois qu'on n'a pas fini de voir ce genre de but chez le Tricolore.
Le retour de Markov permet aussi à Jacques Martin de remettre ses autres défenseurs à la place qui leur revient sur l'échiquier de l'équipe. Un cinquième défenseur ne peut pas évoluer dans le rôle de quatrième pour une trop longue période. Il lui sera possible de boucher un trou pendant quatre ou cinq matchs, mais à la longue, la rapidité des joueurs contre qui il sera opposé va le rattraper.
Avec le retour de leur leader, les autres défenseurs retrouveront le rôle qui leur convient. Leur temps de jeu va peut-être diminuer, mais ils seront beaucoup plus efficaces quand on fera appel à leurs services.
J'ai compté sur d'excellents défenseurs durant ma carrière d'entraîneur. L'année où j'ai remporté la coupe Stanley avec l'Avalanche du Colorado, on comptait sur un Big Three composé de Raymond Bourque, Rob Blake et Adam Foote. Dans les parties serrées des éliminatoires, chacun de ces gars-là jouait approximativement 30 minutes par match. Les trois autres devaient se séparer les 30 minutes qui restaient.
Parmi les athlètes que j'ai dirigés, je comparerais peut-être Markov à Sandis Ozolinsh, qui était un défenseur davantage porté vers l'attaque. En défensive, Markov est certainement aidé par sa vision du jeu et sa mobilité, mais ce n'est pas un gars qui fait peur à personne. Je suis certain que Sidney Crosby préfère arriver à un contre un devant Markov que devant Dion Phaneuf. C'est meilleur pour sa santé!
La défensive, ça commence à l'autre bout de la patinoire
Vous êtes peut-être plusieurs à vous demander comment se fait-il que le Canadien a accordé 90 tirs au but en deux matchs depuis le retour de son meilleur défenseur. Je répondrai que le jeu défensif d'une équipe de hockey relève véritablement du travail d'une unité de cinq et qu'il serait malhonnête de s'attendre à ce qu'un seul joueur soit en mesure de régler tous les problèmes de son club.
Selon mes observations, les problèmes défensifs du Canadien commencent avec un échec-avant inefficace. Lors des sorties de zone des équipes adverses, j'aimerais voir les attaquants du Canadien effectuer un meilleur boulot pour pousser le porteur du disque vers les rampes. Si le hockey se joue « nord-sud » en attaque, il devrait se jouer « est-ouest » en défensive.
En ce moment, la première vague de joueurs d'avant du Canadien est trop facile à battre et l'espace entre les attaquants et les défenseurs est trop vaste, ce qui donne la chance à l'équipe adverse de reprendre une deuxième vitesse avant d'attaquer les défenseurs. Dans cette situation, ce n'est pas toujours évident pour ces derniers, qui doivent contrer des gars comme Ovechkin, Crosby ou Kovalchuk fonçant à pleine vitesse. Tu commences à reculer, à reculer et vient un temps où tu réalises que tu es en mauvaise posture. Tu nuis à ton gardien et tu laisses beaucoup trop d'espace à l'adversaire pour manœuvrer dans l'enclave.
C'est pour ça qu'on voit le Canadien donner tellement de bonnes chances de marquer dernièrement.
Évidemment, si je suis capable de vous expliquer ça, Jacques Martin est assurément conscient du problème. Il est possible que les nombreuses blessures aient ralenti l'apprentissage du système du nouvel entraîneur. Mais il se peut aussi que le système n'est tout simplement pas compris par les joueurs. J'ai déjà vu des joueurs qui avaient de la difficulté à s'acclimater à un système de jeu.
Vous savez, un entraîneur a toujours deux choix devant lui : celui d'adapter son système aux joueurs qu'il a à sa disposition ou de demander à ses joueurs de s'adapter à son système. Il y a une très grosse différence entre les deux.
Pouliot doit adhérer à une éthique de travail
Force est d'admettre que jusqu'à présent, le Wild du Minnesota a eu l'avantage dans l'échange qui a amené Benoit Pouliot à Montréal, simplement parce que Guillaume Latendresse a joué et qu'il a marqué des buts. Si on évalue cette transaction aujourd'hui, ça ne se compare même pas.
C'est pourquoi du côté du Canadien, on voudra donner toutes les chances à Pouliot de réussir.
Pouliot était un joueur très convoité par le Canadien au repêchage de 2005. S'il avait été disponible quand le Canadien a parlé au cinquième rang, il aurait peut-être même été préféré à Carey Price. J'étais sur place à ce moment-là dans mes fonctions d'entraîneur des Thrashers et les rumeurs qu'on entendait, c'est que Pouliot serait le choix du Canadien, mais le Wild l'a choisi juste avant. Maintenant, les deux joueurs qu'on voulait sont réunis.
Pouliot a connu un bon troisième match avec les Bulldogs de Hamilton et maintenant, on lui donne Scott Gomez et Sergei Kostitsyn pour ses débuts avec le Canadien sous le plus gros microscope du monde du hockey. Je connais quand même assez bien le jeune homme. On parle ici d'un excellent patineur et d'un très bon fabriquant de jeu. Pourquoi ça n'a pas fonctionné au Minnesota? Je ne sais pas. Évidemment, j'ai entendu et j'ai lu les mêmes remarques que plusieurs amateurs de hockey à son sujet. On dit entre autres que c'est un gars qui ne se tue pas toujours à l'ouvrage. Mais ça, l'éthique de travail, c'est un choix. Le talent, ce n'est pas tout le monde qui le possède et lui, il en a, pas de doute là-dessus.
Qui sera le joueur sacrifié pour lui faire une place? Georges Laraque est probablement le plus vulnérable du groupe, mais je suis loin d'être impressionné par Matt D'Agostini. Sur la route, où ça brasse un peu plus, Georges sera peut-être favorisé tandis qu'à la maison, où le jeu est moins robuste, je reviendrais avec D'Agostini. Mais celui-là, j'avoue que je me demande encore ce qu'il apporte à cette équipe-là.
Plus agressif à cinq contre cinq
Si la fiche du Canadien est encore dans les environs de ,500, c'est en grande partie en raison de l'efficacité de son unité de désavantage numérique, qui s'est hissée au septième rang dans la LNH au cours des dernières semaines.
Ce que j'aime beaucoup du jeu en désavantage numérique du Canadien, c'est son agressivité et j'explique mal pourquoi cette attitude n'est pas transportée quand l'équipe se défend à forces égales. Si cette équipe était aussi affamée à cinq contre cinq que quand elle a un ou deux hommes en moins, elle serait bien meilleure, j'en suis convaincu.
Ce qui fait aussi le succès du désavantage numérique du Canadien, c'est la communication qui existe entre les joueurs et la capacité de ceux-ci à lire la situation et à réagir rapidement en conséquence. Des gars comme Tomas Plekanec, Travis Moen, Sergei Kostitsyn et Scott Gomez, entre autres, se distinguent particulièrement dans ces situations.
Chez les défenseurs, je dois dire que Hal Gill m'impressionne. En fait, c'est dans ces circonstances qu'il se retrouve vraiment en position de force. En désavantage numérique, il n'a pas besoin de manier la rondelle et il est aussi aidé par sa grande portée et sa volonté à bloquer les lancers. Il n'hésite pas à se sacrifier et c'est pour ça qu'il a été respecté partout où il est passé. Souvent, il ne reçoit pas le crédit qu'il mérite, mais il fait vraiment du bon travail.
Et j'aimerais revenir à Plekanec pour terminer cette chronique. Il m'impressionne tellement que sur les ondes de Sports 30 mardi, je n'ai pas hésité à dire que les responsabilités qui lui sont confiées sont les mêmes que je donnais à Joe Sakic à Denver.
À qui fait-on appel quand il y a une grosse mise en jeu à gagner? Tomas Plekanec. Qui est le premier sur la glace en désavantage numérique? Tomas Plekanec. Qui est toujours au poste sur la première vague du jeu de puissance? Tomas Plekanec. Qui est envoyé dans la mêlée pour la dernière minute de la rencontre, dans la victoire comme dans la défaite? Tomas Plekanec.
Moi, c'est ma définition d'un joueur de concession. Quand ton nom est mentionné en réponse à chacune de ces questions, ça veut dire par la force des choses que tu es le joueur le plus important de ton équipe.
Plekanec se retrouve à quatre points de Sidney Crosby, à neuf points de Joe Thornton. La production offensive qu'il a ajoutée à son arsenal, sans pour autant sacrifier sa défensive, fait de lui le joueur le plus complet du Canadien par un mille.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Le premier effet de la présence d'un défenseur aussi talentueux que Markov dans une équipe de hockey, c'est que celle-ci passera moins de temps dans son propre territoire que s'il n'était pas là. Pas parce que le 79 du Canadien est reconnu comme un expert du jeu défensif, mais pour effectuer la fameuse première passe qui permet d'orchestrer une attaque, il n'a pas son pareil.
Avec la présence de Markov, les ailiers peuvent s'attendre à recevoir des passes sur leur palette pendant qu'ils seront en mouvement. Ça facilite beaucoup leur travail tout en compliquant celui des joueurs adverses qui doivent les couvrir.
Sur les unités spéciales, je crois que deux matchs ont suffi pour réaliser l'impact de Markov. On a beau faire le tour de la Ligue nationale présentement, on ne trouvera pas beaucoup de meilleures paires de quarts-arrières que celle sur laquelle peut compter le Canadien avec Markov et le spécialiste Marc-André Bergeron.
Au point d'appui, Markov possède une vision du jeu et un talent de passeur qui forcent l'adversaire à lui accorder beaucoup de respect. L'arrière russe a la capacité de décocher avec précision des tirs qui atteindront le filet ou encore d'attirer un rival pour ensuite remettre le disque à un allié. C'est ce qu'il a fait sur le but égalisateur lundi contre les Thrashers et je crois qu'on n'a pas fini de voir ce genre de but chez le Tricolore.
Le retour de Markov permet aussi à Jacques Martin de remettre ses autres défenseurs à la place qui leur revient sur l'échiquier de l'équipe. Un cinquième défenseur ne peut pas évoluer dans le rôle de quatrième pour une trop longue période. Il lui sera possible de boucher un trou pendant quatre ou cinq matchs, mais à la longue, la rapidité des joueurs contre qui il sera opposé va le rattraper.
Avec le retour de leur leader, les autres défenseurs retrouveront le rôle qui leur convient. Leur temps de jeu va peut-être diminuer, mais ils seront beaucoup plus efficaces quand on fera appel à leurs services.
J'ai compté sur d'excellents défenseurs durant ma carrière d'entraîneur. L'année où j'ai remporté la coupe Stanley avec l'Avalanche du Colorado, on comptait sur un Big Three composé de Raymond Bourque, Rob Blake et Adam Foote. Dans les parties serrées des éliminatoires, chacun de ces gars-là jouait approximativement 30 minutes par match. Les trois autres devaient se séparer les 30 minutes qui restaient.
Parmi les athlètes que j'ai dirigés, je comparerais peut-être Markov à Sandis Ozolinsh, qui était un défenseur davantage porté vers l'attaque. En défensive, Markov est certainement aidé par sa vision du jeu et sa mobilité, mais ce n'est pas un gars qui fait peur à personne. Je suis certain que Sidney Crosby préfère arriver à un contre un devant Markov que devant Dion Phaneuf. C'est meilleur pour sa santé!
La défensive, ça commence à l'autre bout de la patinoire
Vous êtes peut-être plusieurs à vous demander comment se fait-il que le Canadien a accordé 90 tirs au but en deux matchs depuis le retour de son meilleur défenseur. Je répondrai que le jeu défensif d'une équipe de hockey relève véritablement du travail d'une unité de cinq et qu'il serait malhonnête de s'attendre à ce qu'un seul joueur soit en mesure de régler tous les problèmes de son club.
Selon mes observations, les problèmes défensifs du Canadien commencent avec un échec-avant inefficace. Lors des sorties de zone des équipes adverses, j'aimerais voir les attaquants du Canadien effectuer un meilleur boulot pour pousser le porteur du disque vers les rampes. Si le hockey se joue « nord-sud » en attaque, il devrait se jouer « est-ouest » en défensive.
En ce moment, la première vague de joueurs d'avant du Canadien est trop facile à battre et l'espace entre les attaquants et les défenseurs est trop vaste, ce qui donne la chance à l'équipe adverse de reprendre une deuxième vitesse avant d'attaquer les défenseurs. Dans cette situation, ce n'est pas toujours évident pour ces derniers, qui doivent contrer des gars comme Ovechkin, Crosby ou Kovalchuk fonçant à pleine vitesse. Tu commences à reculer, à reculer et vient un temps où tu réalises que tu es en mauvaise posture. Tu nuis à ton gardien et tu laisses beaucoup trop d'espace à l'adversaire pour manœuvrer dans l'enclave.
C'est pour ça qu'on voit le Canadien donner tellement de bonnes chances de marquer dernièrement.
Évidemment, si je suis capable de vous expliquer ça, Jacques Martin est assurément conscient du problème. Il est possible que les nombreuses blessures aient ralenti l'apprentissage du système du nouvel entraîneur. Mais il se peut aussi que le système n'est tout simplement pas compris par les joueurs. J'ai déjà vu des joueurs qui avaient de la difficulté à s'acclimater à un système de jeu.
Vous savez, un entraîneur a toujours deux choix devant lui : celui d'adapter son système aux joueurs qu'il a à sa disposition ou de demander à ses joueurs de s'adapter à son système. Il y a une très grosse différence entre les deux.
Pouliot doit adhérer à une éthique de travail
Force est d'admettre que jusqu'à présent, le Wild du Minnesota a eu l'avantage dans l'échange qui a amené Benoit Pouliot à Montréal, simplement parce que Guillaume Latendresse a joué et qu'il a marqué des buts. Si on évalue cette transaction aujourd'hui, ça ne se compare même pas.
C'est pourquoi du côté du Canadien, on voudra donner toutes les chances à Pouliot de réussir.
Pouliot était un joueur très convoité par le Canadien au repêchage de 2005. S'il avait été disponible quand le Canadien a parlé au cinquième rang, il aurait peut-être même été préféré à Carey Price. J'étais sur place à ce moment-là dans mes fonctions d'entraîneur des Thrashers et les rumeurs qu'on entendait, c'est que Pouliot serait le choix du Canadien, mais le Wild l'a choisi juste avant. Maintenant, les deux joueurs qu'on voulait sont réunis.
Pouliot a connu un bon troisième match avec les Bulldogs de Hamilton et maintenant, on lui donne Scott Gomez et Sergei Kostitsyn pour ses débuts avec le Canadien sous le plus gros microscope du monde du hockey. Je connais quand même assez bien le jeune homme. On parle ici d'un excellent patineur et d'un très bon fabriquant de jeu. Pourquoi ça n'a pas fonctionné au Minnesota? Je ne sais pas. Évidemment, j'ai entendu et j'ai lu les mêmes remarques que plusieurs amateurs de hockey à son sujet. On dit entre autres que c'est un gars qui ne se tue pas toujours à l'ouvrage. Mais ça, l'éthique de travail, c'est un choix. Le talent, ce n'est pas tout le monde qui le possède et lui, il en a, pas de doute là-dessus.
Qui sera le joueur sacrifié pour lui faire une place? Georges Laraque est probablement le plus vulnérable du groupe, mais je suis loin d'être impressionné par Matt D'Agostini. Sur la route, où ça brasse un peu plus, Georges sera peut-être favorisé tandis qu'à la maison, où le jeu est moins robuste, je reviendrais avec D'Agostini. Mais celui-là, j'avoue que je me demande encore ce qu'il apporte à cette équipe-là.
Plus agressif à cinq contre cinq
Si la fiche du Canadien est encore dans les environs de ,500, c'est en grande partie en raison de l'efficacité de son unité de désavantage numérique, qui s'est hissée au septième rang dans la LNH au cours des dernières semaines.
Ce que j'aime beaucoup du jeu en désavantage numérique du Canadien, c'est son agressivité et j'explique mal pourquoi cette attitude n'est pas transportée quand l'équipe se défend à forces égales. Si cette équipe était aussi affamée à cinq contre cinq que quand elle a un ou deux hommes en moins, elle serait bien meilleure, j'en suis convaincu.
Ce qui fait aussi le succès du désavantage numérique du Canadien, c'est la communication qui existe entre les joueurs et la capacité de ceux-ci à lire la situation et à réagir rapidement en conséquence. Des gars comme Tomas Plekanec, Travis Moen, Sergei Kostitsyn et Scott Gomez, entre autres, se distinguent particulièrement dans ces situations.
Chez les défenseurs, je dois dire que Hal Gill m'impressionne. En fait, c'est dans ces circonstances qu'il se retrouve vraiment en position de force. En désavantage numérique, il n'a pas besoin de manier la rondelle et il est aussi aidé par sa grande portée et sa volonté à bloquer les lancers. Il n'hésite pas à se sacrifier et c'est pour ça qu'il a été respecté partout où il est passé. Souvent, il ne reçoit pas le crédit qu'il mérite, mais il fait vraiment du bon travail.
Et j'aimerais revenir à Plekanec pour terminer cette chronique. Il m'impressionne tellement que sur les ondes de Sports 30 mardi, je n'ai pas hésité à dire que les responsabilités qui lui sont confiées sont les mêmes que je donnais à Joe Sakic à Denver.
À qui fait-on appel quand il y a une grosse mise en jeu à gagner? Tomas Plekanec. Qui est le premier sur la glace en désavantage numérique? Tomas Plekanec. Qui est toujours au poste sur la première vague du jeu de puissance? Tomas Plekanec. Qui est envoyé dans la mêlée pour la dernière minute de la rencontre, dans la victoire comme dans la défaite? Tomas Plekanec.
Moi, c'est ma définition d'un joueur de concession. Quand ton nom est mentionné en réponse à chacune de ces questions, ça veut dire par la force des choses que tu es le joueur le plus important de ton équipe.
Plekanec se retrouve à quatre points de Sidney Crosby, à neuf points de Joe Thornton. La production offensive qu'il a ajoutée à son arsenal, sans pour autant sacrifier sa défensive, fait de lui le joueur le plus complet du Canadien par un mille.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.