Il n'y a que deux matchs de joués dans la série finale de la coupe Stanley et chaque équipe nous a déjà démontré deux visages complètement différents.

Dans le fond, c'est comme si on avait vu quatre équipes à l'œuvre lors des deux premières parties entre les Blackhawks de Chicago et les Flyers de Philadelphie.

Le match numéro 1 a été le théâtre de toutes sortes de revirements inespérés. Les Flyers n'ont pas écopé d'une seule minute de punition, les deux gardiens partants n'ont pas fait le travail et les deux principales lignes d'attaque, celle de Jonathan Toews et celle de Mike Richards, ont respectivement terminé la rencontre avec un différentiel de moins-9 et moins-7.

Bref, ça ressemblait presque à un match hors-concours!

Lundi, par contre, les deux équipes semblaient vraiment avoir compris qu'elles se trouvaient en finale de la coupe Stanley. Le résultat a toutefois été le même et si je faisais partie de l'organisation des Flyers, je me dirais aujourd'hui que j'ai raté deux excellentes occasions de prendre l'avantage dans la série. Selon l'avis de plusieurs, les Flyers pourraient, et même devraient, être en avance 2-0 dans la série plutôt qu'accuser un déficit de 0-2.

Mais c'est ça, pour moi, la beauté du sport; tout peut arriver!

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Le deuxième match s'est décidé sur une erreur de Peter Laviolette, qui avait pourtant si bien jonglé avec ses effectifs jusque-là. Avec trois minutes à faire à la deuxième période, l'entraîneur des Flyers s'est fait prendre avec Lukas Krajicek et Oskars Bartulis, ses cinquième et sixième défenseurs, sur la patinoire en même temps.

Je comprends que l'entraîneur de l'équipe visiteuse n'a pas le dernier changement et qu'il faut, à un certain moment, donner une pause aux Chris Pronger de ce monde, mais tu ne peux pas prendre un risque semblable quand ton vis-à-vis peut répliquer en envoyant Marian Hossa sur la glace. Laviolette aurait peut-être dû, par exemple, jumeler son cinquième défenseur avec son deuxième et son sixième avec son troisième.

Finalement, Hossa a profité du mauvais matchup pour aller marquer le premier but de la rencontre. Sur le jeu, Oskars Bartulis, un gars qui a passé la majeure partie de la saison dans les mineures et qui n'avait pas joué depuis le 16 avril, a carrément eu l'air d'un brigadier. Un peu plus et il donnait la main à Hossa jusqu'au filet!

Ceci étant dit, même si Laviolette s'est fait prendre sur cette séquence en particulier, je ne donne pas nécessairement l'avantage à Joel Quenneville dans la bataille des coachs jusqu'à maintenant. Les entraîneurs, comme les joueurs et les arbitres, vont se faire prendre de temps en temps. Quand j'étais entraîneur, je portais une grande attention aux changements de trio et il m'arrivait quand même de me faire avoir!

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J'en ai glissé un mot plus tôt... Jonathan Toews, que plusieurs voyaient déjà comme le prochain récipiendaire du trophée Conn Smythe avant le début de la série, ne connaît certainement pas la finale qu'il espérait. Mais malgré son absence de la feuille de pointage, je dois dire que le capitaine des Blackhawks continue de m'impressionner.

Toews domine dans le cercle des mises en jeu et excelle en défensive. D'ailleurs, Quenneville continue de l'employer régulièrement en désavantage numérique. Ça, c'est l'étiquette d'un joueur complet. On voit que c'est un vrai, qu'il ne triche pas, ce qui fait que même s'il ne marque pas, il donne des chances à son équipe de l'emporter.

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Même si les probabilités sont contre eux, je crois toujours aux chances des Flyers de l'emporter. Il ne faudrait toutefois pas qu'ils échappent un match à Philadelphie...

Je m'attends à ce que les Flyers donnent tout ce qu'ils ont devant leurs partisans au Wachovia Center. La foule va être incroyable et la légendaire Kate Smith, la voix du God Bless America, attend les Hawks de pied ferme!

Mon école de hockey

En terminant, c'est avec plaisir que je vous annonce que j'organise une fois de plus mon école de hockey cet été, en juillet, à York en Pennsylvanie.

Cette école de hockey est une excellente occasion de vivre une immersion anglaise. Je vous invite à visiter mon site Internet à l'adresse www.hartleyhockey.com pour obtenir tous les détails.

*Propos recueillis par Nicolas Landry.