La douleur est encore vive à la suite de cette finale de la coupe Stanley qui n'a pas tourné à notre avantage mais il faut essayer de regarder la situation de façon positive. C'est quand même une belle expérience pour toute l'équipe. Ça nous permet également d'acquérir de la maturité.

Vous savez, ce n'est pas tout le monde qui a la chance de participer à la finale de la coupe Stanley. Ça devrait nous être utile dans le futur.

Au-delà de ce revers en finale, on a connu une très bonne saison. On a eu une période creuse mais nous sommes parvenus à surmonter les épreuves. C'est à partir de ce moment que nous avons pris notre envolée. On peut être fier de notre saison mais ça reste décevant de terminer le tout de la sorte. On ne se présente pas au camp d'entraînement pour être numéro deux. Mais que voulez-vous, il nous faudra vivre avec la situation et en tirer des leçons.

Contrairement aux trois autres séries, on n'a pas réussi à s'imposer défensivement. Auparavant, on imposait le rythme en jouant mieux que les autres équipes, ce qui forçait nos opposants à ouvrir la machine et ce qui nous procurait des chances de marquer. Contre les Ducks toutefois, ce sont eux qui ont dominé dans ces aspects. Ils ont été disciplinés en défensive, ils ont travaillé fort, ils ont été opportunistes et ils ne nous ont pas laissé la chance de créer des choses. On est tombé dans le piège en cherchant à forcer le jeu. On n'a pas été capable de répéter contre Anaheim, ce que nous avions fait dans les autres séries.

Il faut dire aussi que l'opposition était meilleure que lors des séries précédentes. Puis, avouons-le, on n'a pas joué notre meilleur hockey lors de ces cinq parties alors que les Ducks eux, ont suivi leur plan de match de meilleure façon.

Dans le dernier match, j'ai raté un tir de pénalité. Lors de la poignée de main, Jean-Sébastien Giguère m'a avoué que je l'avais battu avec ma feinte. Malheureusement, la rondelle a glissé de mon bâton.


Le vestiaire

Ce n'était évidemment pas jojo dans le vestiaire après ce dernier match. Il y avait beaucoup de frustration. On savait que nous venions de laisser passer une belle chance.

Le propriétaire de l'équipe Eugene Melnyk est venu nous voir après la dernière rencontre. Il nous a dit qu'il avait apprécié notre effort, qu'il était fier de nous et que nous allions dans la bonne direction.

Je sais que nos partisans aussi ont été très satisfaits de nos efforts. Perdre en finale de la coupe Stanley est très décevant et je commence à m'en rendre compte. C'est un rêve de jeunesse de gagner ce précieux trophée. Passé aussi près fait mal. J'ignore à quoi je pourrais comparer cette déception que je ressens.

Je n'ai jamais perdu confiance même avec un recul de 1-3 dans la série. Moi, j'y croyais sincèrement et l'équipe ne s'est pas laissée abattre. Je n'ai jamais douté de nous. Je pense néanmoins que la série s'est perdue dans les deux premiers matchs en Californie. Par la suite, on a mieux joué à la maison mais le mal était déjà fait.

Si on avait pu gagner le quatrième match, la série aurait été égale 2-2. On n'a que nous à blâmer, parce que nous ne sommes pas parvenus à garder une avance de 2-1 dans cette partie. Puis, on a été incapbale de marquer lors d'un double avantage numérique. Si on avait gagné ce match, ça aurait été différent. Qui sait ce qui aurait pu se passer?

Pas question d'invoquer comme excuse le fait que nous n'avions pas joué contre eux en saison parce qu'on avait observé leurs tendances sur vidéo. Ou encore le fait que nous ne pouvions pas nous entraîner le matin des matchs à Anaheim. Ce sont simplement des choses qui étaient hors de notre contrôle.

La force de caractère est importante en séries. Nous avons réussi à contrôler nos émotions et d'encaisser les coups.


Les vacances

Inutile de vous dire que je prévoyais des vacances plus joyeuses. Avant de partir, nous avons un souper d'équipe ce soir (vendredi) avant de rencontrer les entraîneurs et les médias une dernière fois samedi. Je vais passer une grande partie de mon temps dans la région de Québec.

Mes vacances seront courtes puisque nous sommes pas mal avancés dans la période estivale. Je vais quand même relaxer. Peut-être même voyager. Je serai de retour à l'entraînement rapidement avec un retour progressif sur glace. En vacances, j'ai de la difficulté à être inactif complètement, il faut que je bouge sinon je me sens perdu.

À l'occasion, j'aime jouer au golf. Je vais peut-être aller pêcher aussi. C'est aussi un sport que j'aime.


*propos recueillis par RDS.ca