À surveiller aux Jeux olympiques de Pyeongchang
Jeux olympiques jeudi, 1 févr. 2018. 16:47 samedi, 14 déc. 2024. 08:09Quinze disciplines seront présentées aux Jeux olympiques de Pyeongchang, rassemblant 2 900 athlètes de 82 pays. Comme on ne peut pas avoir des yeux tout le tour de la tête, et que le décalage horaire ne nous permettra pas de tout voir, voici une liste non exhaustive de quelques athlètes à surveiller, au Canada et ailleurs, durant ces Jeux.
Patinage artistique
Tessa Virtue/Scott Moir, Canada
Tessa et Scott en seront à leurs troisièmes - et derniers - Jeux olympiques, après avoir été le premier couple nord-américain à remporter la médaille d’or olympique en danse en 2010 et avoir récolté l’argent à Sotchi quatre ans plus tard. Une absence de deux ans sur le circuit de la compétition leur a permis de se ressourcer et ils sont revenus plus forts que jamais, remportant toutes les compétitions auxquelles ils ont participé durant un an et demi, incluant au passage un titre de champions du monde et de finale des Grands Prix 2016. Le seul titre qui leur a échappé depuis leur retour est celui de la finale des Grands Prix 2017. Mais une superbe performance au championnat canadien les a mis en confiance.
Gabriella Papadakis/Guillaume Cizeron, France
À lire également
Le couple français sera certes le plus grand rival de Tessa Virtue et Scott Moir. Si les deux athlètes ont terminé derrière les Canadiens aux derniers championnats du monde, ils se sont repris à la finale des Grands Prix 2017, les coiffant au poteau! Ils ont un début de saison frisant la perfection et ont même inscrit un record de points à cette finale des Grands Prix. Leur interprétation de la « Sonate au clair de lune » est du grand art, au même titre que celle de « Moulin rouge » des Canadiens. Ce sera une chaude lutte entre les deux couples qui s’entraînent tous deux avec Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon.
Patinage de vitesse, longue piste
Ted-Jan Bloeman, Canada
Né à Leiderdorp aux Pays-Bas, Ted-Jan Bloeman a évolué pendant huit ans au cœur du circuit néerlandais, l’un des plus exigeants en termes de patinage de vitesse. Détenteur de la double nationalité néerlandaise et canadienne, c’est en 2014 qu’il émigre vers le pays de naissance de son père Gerhard-Jan Bloeman, né à Bathurst au Nouveau-Brunswick. Les succès ne se font pas attendre pour Ted-Jan et il apporte au nouveau souffle à l’équipe de relais dès son arrivée. La dernière année a été excellente. Déjà détenteur du record mondial au 10 000m, il a ajouté celui du 5000 à l’automne dernier, battant la marque établie par Sven Kramer en 2007. Au sommet de sa forme physique et mentale, Bloemen est un bon espoir de médaille pour le Canada
Sven Kramer, Pays-Bas
Surnommé « La fusée orange », Sven Kramer en sera à ses quatrièmes Jeux olympiques, cumulant trois podiums lors des trois premiers et devenant l’un des trois patineurs les plus médaillés de l’histoire. Avec sa vingtaine de titres de champion du monde, et loin de décélérer avec l’âge (il a 31 ans), Kramer va tenter de remporter sa troisième médaille d’or olympique consécutive au 5000m et sa première au 10 000. Deux distances où Bloemen détient les records du monde.
Patinage de vitesse courte piste
Marianne St-Gelais, Canada
Ce seront les troisièmes et derniers Jeux olympiques pour Marianne St-Gelais. Deux médailles d’argent à Vancouver, une médaille d’argent en relais à Sotchi (et aucune médaille individuelle), Marianne arrive à Pyeongchang avec une attitude positive et des résultats sur lesquels s’appuyer. Ses médailles d’argent aux 500m, 1000m et 1500m aux derniers championnats du monde ainsi que ses bons résultats en Coupe du monde sont de bon augure et Marianne compte bien effacer la déception de Sotchi.
Choi Min Jeong, Corée du Sud
Ce sera certainement l’une de favorites de la foule à Peyongchang, d’autant plus qu’elle a de bonnes chances de monter sur plus d’un podium. Médaillée d’or aux 1000m et 1500m et d’argent aux 500m des derniers championnats du monde qui ont eu lieu à Séoul, elle sera l’athlète à battre chez les femmes.
Ski acrobatique
Mikaël Kingsbury, Canada
Il est un phénomène! Accumulant les Globes de cristal avec une régularité hallucinante - ça lui en fait six consécutifs au classement général - Mikael a enfilé 13 victoires l’une à la suite de l’autre entre février 2017 et janvier 2018. À l’image du t-shirt qu’il porte toujours les jours de compétitions « It’s good to be the king », il est le roi incontesté de sa discipline. Sa deuxième place à Tremblant, qui mettait fin à sa série de 13 victoires, lui aura tout simplement montré qu’il ne faut pas baisser la garde s’il veut grimper sur la plus haute marche du podium en Corée du Sud, après avoir remporté la médaille d’argent aux Jeux de Sotchi. Notons aussi qu’il faudra garder un œil sur Justine Dufour-Lapointe, de retour au sommet de son art.
Ikuma Horishima, Japon
Même si Dmitri Reikherd est deuxième derrière Kingsbury au classement général de la Coupe du Monde de ski acrobatique, Ikuma Horishima est celui qui pourrait surprendre aux Jeux de Pyeongchang. Il est le premier skieur à remporter les deux titres, en simple et en duel, au championnat du monde en bosses, exploit réussi l’an dernier à la Sierra Nevada. Et on n’oubliera pas que c’est lui qui a mis fin à la série de 13 victoires de Kingsbury à Tremblant. Excellent sous la pression, le jeune athlète de 19 ans semble encore plus affuté et redoutable lorsque les enjeux sont importants. Et ils le seront à Pyeongchang.
Bobsleigh
Kaillie Humphries, Canada
La double médaillée d’or de Jeux de Vancouver et de Sotchi sera de nouveau favorite à Peyongchang. Depuis 2014, elle a remporté deux titres de Coupe du monde au classement général. Son titre de la saison 2017-2018 a été obtenu après avoir remporté trois courses et deux deuxièmes places en huit épreuves. Aux JO, elle faisait équipe avec Heather Moyse tandis que son dernier titre a été obtenu alors qu’elle courait avec Melissa Lothoz et Phylicia George. Les trois athlètes sont toutes qualifiées pour Pyeongchang.
Elena Meyers Taylor, États-Unis
Championne du monde en titre devant Kaillie Humpries par trois centièmes de seconde, Elena Meyers Taylor en sera aussi à ses troisièmes Jeux olympiques, ayant remporté le bronze à Vancouver et l’argent à Sotchi… derrière Kaillie Humphries. Le duel entre les deux pilotes sera certainement épique.
Hockey féminin
Marie-Philip Poulin, Canada
La capitaine de l’équipe canadienne est une joueuse sur laquelle on peut compter dans les moments de grande intensité. À ses premiers Jeux en 2010, elle a inscrit les deux buts de la victoire 2-0 en finale contre les États-Unis et en 2014, à Sotchi, elle a marqué le but égalisateur à 55 secondes la fin de la troisième période et le but vainqueur en prolongation, toujours contre les États-Unis. Elle est la pierre d’assise de l’équipe et sera encore une fois un rouage essentiel de la formation. Meilleure pointeuse des Canadiennes de Montréal l’an dernier, elle s’entraîne à temps plein avec l’équipe du Canada depuis août dernier.
Hilary Knight, États-Unis
La capitaine de l’équipe américaine partage beaucoup de points communs avec Marie-Philip Poulain. Elle en sera, elle aussi, à sa troisième participation olympique et est également un élément-clé de sa formation. Joueuse puissante au gabarit impressionnant (à 5’11 elle est l’une des plus grandes du hockey féminin), le leadership de Knight, régulièrement choisie joueuse la plus utile à son équipe, sera très important à Pyeongchang.
Ski de fond
Alex Harvey, Canada
Alex Harvey participera aux quatre distances individuelles, soit sprint, 15km, 30km et 50km en plus des deux épreuves par équipe, sprint et relais à Pyeongchang. Après un passage décevant à Sotchi, il attend beaucoup de ces prochains jeux. Il est au sommet de sa forme et a connu de solides saisons à l’international récemment. Champion du monde au 50km, troisième au classement cumulatif de la saison 2016-17 de la Coupe du monde et deuxième au classement des épreuves de distance, Harvey tentera de remporter une première médaille olympique en ski de fond chez les hommes.
Johannes Hosflot Klaebo, Norvège
Le jeune athlète de 21 ans est annoncé comme un futur ténor du ski de fond mondial. Mais un futur qui a un présent déjà très solide. Champion du monde junior 2016 en sprint, 15km et relais, il est régulièrement sur le podium de la Coupe du monde. En janvier 2018, il a remporté deux fois l’or et une fois l’argent au sprint, ainsi qu’une médaille d’argent au 15km. Ce ne serait pas surprenant de le voir ajouter du métal olympique à sa collection déjà bien fournie.
Ski alpin
Manuel Osborne-Paradis, Canada
Avec le désistement d’Erik Guay, pour cause de blessure, Manuel Osborne-Paradis devient le skieur à surveiller, sans rien enlever aux autres membres de l’équipe canadienne. Aux championnats du monde 2017, il a partagé le podium du super-G avec Guay, champion de la discipline, en remportant la médaille de bronze. Pour la première fois, deux Canadiens se retrouvaient ensemble sur un podium des Mondiaux. Cette médaille de bronze, un an avant les Jeux de Pyeongchang, prouve que Manuel est capable de grands résultats. Puissent ces Jeux lui être favorables.
Henrik Kristoffersen, Norvège ; Beat Feuz, Suisse
Mon choix allait vers le vétéran de 36 ans Aksel Lund Svidal qui en sera à ses quatrièmes Jeux olympiques et qui a remporté deux descentes et un super-G cette saison. Mais ce serait une erreur d’ignorer son jeune compatriote de 23 ans et ses 12 podiums depuis la mi-novembre. Une seule première place en slalom, mais 8 deuxièmes et 3 troisièmes. Quant on sait qu’au ski alpin çà se joue sur des centièmes de secondes, le podium olympique n’est pas utopique pour Kristoffersen. Ni pour Svidal d’ailleurs. Par ailleurs, Beat Feuz, de la Suisse, a encore consolidé son rang de favori à la descente en remportant celle de Garmish-Partenkirshen, la dernière avant les Jeux. Une descente réussie pour une montée sur le podium!
Curling
Canada
Depuis la réintroduction du curling aux Jeux olympiques, le Canada a toujours occupé une place sur le podium, tant chez les hommes que chez les femmes. Cette année encore, les deux équipes iront aux Jeux avec de grandes aspirations, occupant toutes deux le premier rang mondial de leur catégorie. Les hommes tenteront de remporter une quatrième médaille d’or consécutive tandis que chez les femmes, on voudra réitérer l’or de Sotchi. C’était la première fois que les deux équipes d’un même pays réussissaient le doublé. Les Canadiens dominent largement la scène internationale. Depuis 2001, ils ont 10 titres de champions du monde dont les deux plus récents. Les femmes en ont 5 et sont championnes en titre. L’un comme l’autre sont de grands favoris pour l’or.
Suède
La Suède voudra certes venger sa défaite des mondiaux en finale du championnat du monde. Deuxième au classement mondial, on peut s’attendre à ce que son équipe masculine se batte ardemment pour atteindre de nouveau la finale. Et une fois rendue là, qui sait? À moins que les pantalons bigarrés des Norvégiens ne viennent brouiller les cartes, bien que leur principal atout reste justement la couleur de leurs pantalons…
Chez les femmes, c’est plus serré. La Suède sera à considérer, tout comme chez les hommes, mais aussi la Suisse, la Grande-Bretagne, la Russie, la Corée du Sud. La médaille d’or n’est acquise pour personne et les prétendantes seront nombreuses.
Surf des Neiges
Maxence Parrot, Canada
Comme le Grand saut (Big air) fera son entrée aux Jeux olympiques à Pyeongchang, Patrrot sera l’athlète vers qui lever les yeux à cette épreuve de surf des neiges. Cinquième en descente acrobatique (slopestyle) à Sotchi, il est en belle position pour aller décrocher les étoiles au Grand saut. Médaillé d’or à Aspen aux X-Games dans cette épreuve en 2017, il innove constamment sur le circuit en amenant des figures originales qu’il est bien souvent le premier à réussir.
Seppe Smits, Belgique
Ce sera l’un des grands rivaux de Parrot à cette épreuve. Tout comme ce dernier, il a participé aux Jeux de Sotchi en descente acrobatique, mais la Belgique compte beaucoup sur lui pour ramener une médaille au Grand saut, là où il excelle.
Biathlon
Enfin, un dernier athlète international à surveiller en biathlon, soit Martin Fourcade de la France. Double champion olympique en 2014, six fois vainqueur au classement général de la Coupe du monde et onze fois champion de monde entre 2011 et 2017, voilà une fiche qui parle d’elle-même. Martin Fourcade sera certes celui qui fera la plus chaude lutte au Norvégien Johannes Thingnes Boe.