Une chute de François Hamelin a malheureusement écarté le Canada de la finale du relais masculin en courte piste ce qui s'avère une grande surprise.

François HamelinEn entrevue à Radio-Canada, Hamelin a indiqué qu'il avait accroché un bloc et que c'était la plus grosse déception de sa vie.

« J'ai fait perdre la médaille..., a déclaré Hamelin aux journalistes, les yeux mouillés de déception. J'ai privé le Canada d'une médaille, d'une médaille d'or potentiellement. Je me sens coupable. »

« Je suis extrêmement déçu. Nous avions une équipe solide et les relais allaient super bien à l’entraînement », a expliqué François Hamelin, le regard lourd. « Ici, les blocs sont super durs et ils ne pardonnent pas. Je n’ai eu aucune chance de me rattraper. On gagne en équipe et on perd en équipe, sauf que celle-là, je n’ai pas vraiment le choix de la prendre. C’est une erreur. J’ai coupé mon virage et pilé sur le bloc. »

Malheureusement pour lui, Hamelin avait bénéficié d'un choix discrétionnaire de la fédération pour être sélectionné devant Guillaume Bastille et l'aventure n'a pas fonctionné comme il le souhaitait. 

Le Canada ne pourra donc pas défendre son titre de champion olympique et il s'agissait d'une médaille importante pour plusieurs patineurs et l'équipe canadienne de patinage courte piste. 

« Le courte piste est un sport qui peut être excitant, mais aussi qui peut briser le cœur. Nous voulions défendre notre titre de champions olympiques. C’est ça le courte piste et il faut que nous soyons capables de passer par-dessus ça. On gagne en équipe et on perd en équipe », a résumé Charles Hamelin.

François, qui a chuté dans un virage, patinait avec son frère Charles ainsi qu'Olivier Jean et Michael Gilday alors que Charle Cournoyer était le réserviste.

À la défense de François

Charles a pris la défense de son jeune frère. « Nous sommes là pour le soutenir et cela aurait pu arriver à n’importe qui. Il faut qu’on avale cette déception et que l’on se concentre sur ce qui nous reste à faire. Ce n’était pas impossible pour nous de revenir dans la course après la chute, car nous l’avons déjà fait en Coupe du monde cette saison. Il ne restait pas beaucoup de tours lorsque la chute est arrivée. Nous avons tout donné pour remonter. »

L’entraîneur de l’équipe masculine Derrick Campbell, membre du relais médaillé d’or à Nagano en 1998, avait un regard posé sur la situation, d’autant plus que ses protégés font toujours partie des favoris aux épreuves individuelles de 500 mètres et de 1000 mètres.

« L’équipe va se rallier autour de François. Tous ceux qui ont déjà participé à des relais se sont déjà retrouvés dans sa position. Il faudra au moins une nuit pour que la poussière retombe et demain (venderdi), nous allons retourner au travail comme d’habitude. Je ne pourrais pas être plus fier des gars et nous serons de retour. »

Pour sa part, Olivier Jean veut déjà regarder en avant, sauf que le moment présent reste difficile à passer. « Tout le monde est déçu et en ce moment, c’est difficile de trouver les mots. Quand on tombe dans un relais, on pense que c’est juste de notre faute, sauf que c’est complètement faux. »

La chute est survenue avec 23 tours à compléter, mais le Canada s'est retrouvé avec un trop grand écart à combler. 

C'est la 7e fois que le relais est présenté aux Jeux olympiques et le Canada avait toujours participé à la finale. 

Les Canadiens etaient en compétition dans la deuxième vague avec l’Italie, la Chine et la Russie.

La finale de cette épreuve sera la dernière du programme en courte piste et elle sera seulement disputée le 21 février.

Pendant la 1re vague, un contact menant à une chute est survenu entre les Américains et les Coréens. Les officiels ont déterminé que le Coréen avait entraîné l’Américain dans sa chute si bien que les États-Unis pourront participer à la finale qui comprendra – de façon inhabituelle - cinq pays.

Plus réussi au 1000

Charles Hamelin, Olivier Jean et Charle Cournoyer ont franchi avec succès les qualifications du 1000 m en courte piste dont les étapes suivantes seront disputées samedi. 

Une élimination complètement inattendue

Après s'être retrouvé au 4e et dernier rang de sa vague, Hamelin a pris les commandes pour l'emporter. Cependant, il est légèrement entré en contact avec un adversaire chinois sur un dépassement. 

Cournoyer a terminé au 1er rang de sa vague sans problème. 

Quant à Jean, il s'est élancé dans la 2e et il a pris les commandes avec un bon dépassement.

Les 2 patineurs les plus rapides sont assurés de poursuivre leur chemin samedi avec les quarts de finale, la demi-finale et la finale. 

Hamelin a déjà remporté l'or au 1500 m et il sera aussi du 500 m, sa distance de prédilection.