Depuis le début des Jeux olympiques, les contes de fées se multiplient au sein de l’équipe canadienne. À chaque médaille remportée se greffait une histoire humaine aux dimensions incroyables. Le Canada a toutefois vécu son premier véritable coup de masse en patinage de vitesse courte piste.

François Hamelin a probablement vécu le pire scénario possible à sa deuxième présence sur la glace aux Jeux olympiques de Sotchi après le 1500 m. Dans une vague relevée en demi-finale du relais, il a chuté en touchant un bloc, ce qui a anéanti les espoirs du Canada de se qualifier pour la finale. Les champions olympiques en titre ne pourront défendre leur couronne. Énorme déception pour les athlètes.

Comme il l’a dit aux journalistes après la course, ça ne lui arrive pratiquement jamais de trébucher sur un bloc. François n’aura même pas la chance de se racheter puisque son autre épreuve à Sotchi est terminée. Lui-même l’admet, il a coûté une médaille à son pays.

Ce qui ajoute à toute cette histoire, c’est que du même coup, son frère Charles peut faire une croix sur sa quête de quatre médailles olympiques. Pas de danger que son aîné lui en tienne rigueur toutefois. Les deux sont tissés serrés et c’est plutôt Charles qui aura à remonter le moral de son jeune frère. C’est ça, le courte piste.

Cette chute dans un virage donne ainsi des munitions à ceux et celles qui croient que la sélection de François au sein de l’équipe n’était pas le bon choix. Il faut rappeler que François a été un choix « discrétionnaire » du comité haute performance de Patinage de vitesse Canada. Il est donc le cinquième patineur de l’équipe. 

Au terme du processus, celui qui a été classé 6e, Guillaume Bastille, est allé en appel. Il a tenté de faire renverser la décision alléguant que, selon les critères établis, ses résultats de la dernière année étaient supérieurs à ceux de François qui avait terminé 5e aux sélections nationales. Au final, la décision initiale a été maintenue et le comité de haute performance a fait savoir que les performances au relais ont fait la différence. On connaît la suite maintenant à Sotchi.

Le clan Hamelin vit une légère secousse jeudi avec également la performance de Marianne au 500 mètres. On n’a pas vu la Marianne des beaux jours sur sa distance de prédilection. C’est la loi du sport. La situation était bien différente de celle à Vancouver. En 2010, les attentes n’étaient pas aussi élevées. Quatre ans plus tard, Marianne savait qu’elle pouvait monter sur un podium d’autant plus que la Chinoise Wang Meng n’y était pas.

Tout n’est pas terminé pour Marianne. Elle a encore le 1000 m et le 1500 m à disputer ainsi que l’épreuve de relais où les chances de médailles sont très bonnes.