Marie-Michèle Gagnon a pris la 22e place du deuxième 'entraînement de la descente olympique de Sotchi, présentée à Rosa Khoutor.

La Canadienne Larisa Yurkiw n'a pas complété le parcours, ayant raté une porte en tentant de retrouver son équilibre après avoir frôlé la neige de la hanche dans un virage. Elle avait la cheville endolorie à son arrivée en bas de piste, mais on considère qu'il ne s'agit de rien de grave.

Gagnon a  connu une journée plus positive. Une journée après avoir ralenti par erreur en fin de parcours, croyant à une chute de la skieuse précédente, l'athlète de Lac-Etchemin a réalisé un chrono de 1:44,61, à 1,91 de la Suisse Fabienne Suter. C'était là un écart jugé fort satisfaisant par la spécialiste des épreuves techniques, qui vise de s'imposer dans les courses de vitesse.

Gagnon prend part aux descentes d'entraînement cette semaine parce qu'elle disputera le super-combiné de lundi. Il s'agira de la première épreuve alpine des JO chez les femmes. La Québécoise disputera trois des quatre autres épreuves féminines, soit le super-G (samedi le 15 février), le slalom géant (mardi le 18) et le slalom (vendredi le 21).

« C'est vraiment bon pour moi, a souligné Gagnon. Ces dernières années, j'étais toujours à quelque chose comme quatre secondes derrière. Puis, à Altenmarkt cette saison, je me suis retrouvée à 2,7 secondes, ce qui était super bon pour moi. Je commençais donc à devenir plus confiante en descente et là, c'est super d'avoir 1,9 seconde (d'écart). Surtout que j'ai commis des erreurs que je peux facilement corriger.  J'ai des choses à améliorer, c'est sûr, mais c'est vraiment positif. »

Non, Gagnon n'a pas eu droit à sa version de la Genie Army, comme Eugenie Bouchard aux Internationaux de tennis d'Australie. Elle a été accueillie à l'aire d'arrivée par les cris de joie des membres de la famille de son ami de coeur, le skieur américain Travis Ganong. Celui-ci participe également à ces Jeux.

« Ses parents, ses deux soeurs sont là chacune avec leur mari... Il y a juste son frère qui n'est pas venu», a expliqué Gagnon, après avoir enregistré le 22e chrono de la deuxième descente d'entraînement de la semaine chez les femmes, et constaté que ses performances continuent de s'améliorer en descente. »

Fabienne Suter a été la plus rapide en vertu d'un temps de 1:42,70, soit 0,11 seconde devant Tina Weirather, du Liechtenstein, et 0,23 seconde devant l'Autrichienne Anna Fenninger. Cette dernière a réussi le meilleur temps de la première séance, trois rangs devant Weirather.

Suter a devancé la Liechtensteinoise Tina Weirather et l'Autrichienne Anna Fenninger, la plus rapide jeudi, de 11 et 23/100e.

« C'est bien d'être devant, mais le plus important était la qualification. Et puis il y a des filles qui ont un peu ralenti à proximité de la ligne d'arrivée », a souligné la skieuse de la Suisse centrale.

La Slovène Tina Maze, en difficulté cette saison, et l'Allemande Maria Höfl-Riesch, leader de la Coupe du monde, ont signé les 5e et 11e temps.

Arrivée à Sotchi en début de semaine, Gagnon a vécu pour la première fois la cacophonie qui règne toujours dans les jours précédant les JO. Ça n'avait pas été le cas à Vancouver puisqu'elle s'était amenée à Whistler seulement en vue de la deuxième moitié de la quinzaine. Elle n'avait alors disputé que les épreuves techniques, tandis que cette fois elle disputera quatre courses sur cinq (super-combiné, super-G, slalom géant et slalom).

« Pendant le petit stress du début des Jeux (en 2010), on était à Nakiska, en Alberta. Et surtout, nous avions logé dans des condos et non au village olympique (des montagnes) comme maintenant, a noté Gagnon. Quand on est arrivé (en Russie), la sécurité fonctionnait à fond, c'était à une heure du matin... Il y avait plusieurs éléments de stress. Mais là, je suis pas mal installée dans ma chambre, je sais où les choses se trouvent. »

« Ces dernières années en descente, j'étais toujours à quelque chose comme quatre secondes derrière, a noté Gagnon. Puis, à Altenmarkt cette saison, je me suis retrouvée à 2,7 secondes, ce qui était super bon pour moi. Je commençais à devenir plus confiante en descente et là, c'est super d'avoir 1,9 seconde (d'écart). Surtout que j'ai commis des erreurs que je peux facilement corriger. »

Jeudi, l'entraînement avait été interrompu après que l'Italienne Daniela Merighetti se fut réceptionnnée sur les talons à l'ultime saut qui introduit les skieuses dans le schuss d'arrivée.

L'obstacle, raboté, n'a pas posé de problème vendredi.

La finale sera présentée mercredi.