KRASNAÏA POLIANA, Russie - Les Jeux de Sotchi se déroulent sans anicroche. Les Russes sont polis, courtois et souriants même! Mais ça n'impressionne pas Daria Gaïazova.

«Ce n'est pas la Russie que je connais ici», lance en entrevue la skieuse de fond canadienne, née en Russie, pendant la guerre froide en 1983, et qui a émigré avec ses parents au Canada (à Montréal) en 1999.

«Ils ont vraiment fait de gros efforts pour que ça soit beau et propre, élabore Gaïazova, âgée de 30 ans. Tout le monde est très poli et prêt à nous aider. On veut qu'on ait du plaisir. On ne voit pas souvent ça en Russie. Habituellement, c'est sale, personne ne parle anglais et n'est souriant. Et on ne veut pas t'aider 'pantoute'.»

Celle qu'on surnomme Dasha, qui a vu le jour dans la petite ville de Pushchino, à 120 kilomètres au sud de Moscou, n'a pas le sentiment d'effectuer un retour aux sources. Ayant obtenu sa citoyenneté canadienne en 2002, elle se considère comme une Canadienne — et une Québécoise — à part entière, malgré un exil de quelques années en Alberta.

À sa première course des JO, Gaïazova a été éliminée en quarts de finale de l'épreuve de sprint libre individuel, mardi.

Il lui reste trois autres courses, mais elle a particulièrement hâte à sa toute dernière épreuve, celle de sprint par équipes, le 19 février.

«J'ai tellement hâte de skier en classique, mon style préféré. Je suis en grande forme, ma coéquipière Periannne (Jones) aussi. Ça va être un pur plaisir.»

L'an dernier, sur le site olympique même, Gaïazova et Jones ont été les médaillées de bronze du sprint par équipes d'une compétition de Coupe du monde.