Louis Leblanc, le premier choix du Canadien en juin dernier, tente de mériter un des 22 postes disponibles avec Équipe Canada junior.

La tâche ne s'annonce pas facile car Leblanc n'a disputé que neuf matchs en saison régulière cette année.

Leblanc sait très bien que tous les regards des partisans du Canadien sont tournés vers lui présentement. Le jeune ailier droit de 18 ans de l'Université Harvard a connu un début de camp modeste.

«Je pense que mon premier match au niveau mondial junior était correct. Je dois apporter quelques ajustements, mais je pense que j'ai procuré de l'énergie et j'ai tout donné donc je suis content», a-t-il révélé.

«Louis est un joueur très dynamique en échec-avant et il génère beaucoup en créant des revirements. Présentement, il n'a pas réussi à faire cela pendant le premier match. De plus, il a écopé d'une mauvaise punition et la discipline est un critère très important pour nous», a analysé l'entraîneur-adjoint André Tourigny.

Leblanc accuse du retard sur la plupart de ses rivaux ici à Regina. Au cours des deux dernières années et demie, il n'a disputé que 110 matchs en saison régulière comparativement à plus de 200 pour les joueurs qui évoluent au hockey junior canadien.

«J'avais joué un seul match en deux semaines avant ce camp en raison d'une blessure à un poignet et peut-être que j'étais un peu fatigué. On essaie d'effectuer des présences d'environ 40 secondes sur la patinoire», explique Leblanc.

Lors du premier match intra-équipe, Leblanc a été efficace dans sa zone, mais il devra provoquer un peu plus de chose en zone offensive.

«Je devrai créer encore plus d'énergie, produire plus d'attaque, obtenir plus de lancers et provoquer des choses autour du filet adverse», admet-il.

«Je pense que Louis est capable d'être très dynamique, intense en échec-avant et efficace offensivement. Il doit foncer vers le filet et lancer ce que nous avons moins vu de sa part durant la première rencontre», détaille Tourigny.

Ce n'est jamais évident pour un joueur de se tailler un poste avec l'équipe nationale lorsque tu évolues dans une université américaine. Le dernier Québécois à avoir réussi ce tour de force est le défenseur Sasha Pokulok qui avait fait partie de l'équipe en 2006, mais il n'avait effectué que quelques présences sur la glace étant confiné à un rôle de septième défenseur.

Harvard ne donne pas de répit à Leblanc

En plus du hockey, Louis Leblanc a une seconde préoccupation à Regina. Il doit passer trois examens au cours des trois prochains jours. Ces examens seront effectués sous la supervision d'une diplômée de Harvard, résidente de Regina.

Hockey Canada a dû composer avec les exigences de la réputée université sans quoi Leblanc aurait pu échouer sa session dans trois matières.

«J'étudie quand j'ai le temps et c'est sûr que j'ai plusieurs choses à penser en ce moment, mais mon premier objectif demeure de me concentrer sur le hockey», raconte Leblanc.

«C'est un jeune homme intelligent et il semble très confiant de réussir cette étape, mais il n'y a aucun doute qu'il a plus de travail à effectuer que les autres joueurs», a expliqué Brad Pascall, le directeur Haute performance de Hockey Canada.

Caron désire remplir un rôle

Parmi les joueurs de la LHJMQ présents au camp, l'attaquant Jordan Caron de l'Océanic de Rimouski a été le meilleur jusqu'ici. Caron a obtenu un but et une passe dans le premier match intra-équipe en plus d'exceller lors des tirs de barrage. Rappelons que Caron a raté 21 matchs cette saison en raison d'une fracture de la clavicule subie lors du camp estival.

«Je voulais faire une bonne première impression et je pense que j'ai bien fait. Notre trio a été intense, physique et c'est ce qu'ils veulent me voir faire. Je dois jouer un rôle et je l'ai fait durant le premier match», a soutenu Caron.

D'après un reportage de Stéphane Leroux

*Pour en apprendre davantage sur cette situation inusitée vécue par Leblanc, rendez vous sur
le blogue de Stéphane Leroux
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