OAKVILLE, Ontario - Mike Weir connait tellement bien le refrain qu'il a répondu à la question avant même qu'elle lui soit posée.

Il est impossible pour le gaucher de Bright's Grove, en Ontario, de se présenter à l'Omnium canadien RBC et de ne pas se faire demander ce que cela voudrait dire pour lui, s'il devenait le premier Canadien à remporter le tournoi en 95 ans. L'Ontarien Karl Keffer est le seul à avoir cette distinction, ayant prévalu en 1909 et 1914.

"C'est notre championnat national, et tous les joueurs canadiens souhaitent qu'on puisse arrêter de dire que ça fait tellement longtemps que le tournoi n'a pas été gagné par un Canadien," a dit Weir.

Un total de 15 golfeurs du pays prendront le départ au club Glen Abbey à compter de jeudi. La liste inclut notamment Weir, Stephen Ames, Graham DeLaet, Nick Taylor et Matt Hill.

Weir pourrait avoir une belle occasion devant lui, car seulement huit des 30 meilleurs joueurs au monde seront présents. Anthony Kim, Camilo Villegas, Retief Goosen, Luke Donald et Sean O'Hair sont parmi ceux qui voudront ravir le titre de Chez Reavie, qui sera là lui aussi.

Il y a eu quelques changements apportés au parcours. Le premier neuf a été réaménagé, s'amorçant maintenant sur ce qui était le quatrième trou. Et le 16e trou est maintenant une normale cinq, ce qui fait de Glen Abbey une normale 72 pour la première fois depuis 2000.

Les joueurs ont aussi vu une autre différence lors de leurs rondes d'entraînement, cette semaine.

"L'herbe longue est incroyable en comparaison avec l'an dernier, a dit Kim. Il y a eu quelques fois fois où j'ai envoyé la balle à quatre ou cinq verges seulement de l'allée, et c'était impossible de l'envoyer à plus de 120 verges. L'herbe longue ne pardonnera pas, alors les coups de départ seront importants."

Plus de 200 millimètres de pluie sont tombés lors de l'édition de l'an dernier, ce qui a occasionné plusieurs excellents scores. Reavie a triomphé avec un total de 267, 17 coups sous la normale - un score qui pourrait être égalé si la météo s'apparentait à celle de l'an passé, a mentionné Ames.

"Si le terrain reste mou comme il l'est, oui, ça pourrait facilement être égalé, a t-il dit. Les verts deviennent comme la cible dans un jeu de dards."

Weir en sera à sa 19e participation à l'Omnium. Bien qu'il n'ait pas gagné de tournoi depuis l'Omnium Fry's Electronics, en 2007, le golfeur de 39 ans a une grande confiance en son jeu, en partie à cause de la décision de renouer avec son ancien instructeur d'élan Mike Wilson. La volonté de s'améliorer demeure bien présente, chez Weir.

"J'ai toujours aimé cet aspect-là du golf - apprendre, s'adapter, a dit Weir. Parfois vous prenez le mauvais chemin, mais vous corrigez le tir. Je pense que c'est en partie pour ça que j'ai pu me garder dans les 25 ou 30 meilleurs joueurs au monde depuis longtemps, cette capacité de s'adapter et de s'ajuster. Quand les choses ne vont pas bien, vous devez trouver des façons de vous améliorer."